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 Sujet du message : Re: Et les collants ?
MessagePosté : lun. 03 déc. 2018, 13:51 
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Enregistré le : mer. 05 oct. 2011, 13:12
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Sexe et orientation sexuelle : travesti dans ma tête
Localisation : ouest parisien
J'ai révélé à ma femme mon coté "obscur" il y a quelques temps déjà.
et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle l'a très très mal pris.
alors oui, toutes les vérités ne sont pas bonne à dire.
mais je rejoins Corleone : avoir une amie/compagne complice est un plus plus qu'appréciable.
qu'est-ce que je ne donnerais pas pour que ma femme accepte, voire tolère mon alter ego et me laisse un peu de liberté pour être moi de temps en temps, sans crainte ni frustration.


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 Sujet du message : Re: Et les collants ?
MessagePosté : mar. 04 déc. 2018, 11:58 
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Enregistré le : sam. 28 mai 2011, 14:41
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Sexe et orientation sexuelle : Homme et Bi
Localisation : Paris
Citation :
J'ai révélé à ma femme mon coté "obscur" il y a quelques temps déjà.
et le moins que l'on puisse dire, c'est qu'elle l'a très très mal pris.
alors oui, toutes les vérités ne sont pas bonne à dire.
mais je rejoins Corleone : avoir une amie/compagne complice est un plus plus qu'appréciable.
qu'est-ce que je ne donnerais pas pour que ma femme accepte, voire tolère mon alter ego et me laisse un peu de liberté pour être moi de temps en temps, sans crainte ni frustration.
Lorsque je lis ton message je suis détendu de ne pas avoir évoqué ce sujet avec ma femme!!!
Moi aussi je donnerai beaucoup pour que ma femme s'initie dans mes envies et différences et les accepte voire les encourage
Mais déjà qu'elle ne sait rien et me prend pour un fou, je te laisse imaginer ce que pourrait-être sa réaction si....
Bref il faut que je me trouve un(e) complice... c'est sûr

_________________
Le plus grand crime peut-être de la société, c’est d’avoir rendu l’amour honteux.

Albert Samain


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 Sujet du message : Re: Et les collants ?
MessagePosté : mer. 05 déc. 2018, 07:41 
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Enregistré le : jeu. 08 nov. 2018, 19:30
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C'est là qu'on voit le hiatus entre les documentaires et la réalité, tellement moins optimiste :roll:

Traditionnellement, les femmes cherchent en nous une épaule sur quoi s'appuyer, s'épancher. Elles sont conditionnées à ça. Chez beaucoup d'entre elles, l'éventualité que leur homme puisse être bisexuel ou gay refoulé est une hantise. Celles-là ont tendance à associer la féminité chez leur homme à une homosexualité refoulée. Difficile de leur expliquer que l'on puisse ressentir le besoin d'exprimer sa vraie nature sans forcément désirer un homme. C'est vrai chez certains d'entre nous, pas chez tous.

Il est prouvé par ailleurs qu'une virilité exacerbée, des attitudes machistes traduisent davantage une homosexualité refoulée (mécanisme de défense pour les psychologues) que l'expression d'une féminité.

Certaines femmes verront dans notre rapport à la féminité et à leurs attributs vestimentaires des tendances fétichistes. Là aussi, ça peut être vrai chez certains et c'est éminemment respectable, mais chez d'autres, non, rien à voir.

J'ai eu une compagne assez longtemps qui percevait chez moi ce qu'elle qualifiait d'ambivalence, et qu'elle n'aimait pas du tout. Une seule fois j'ai voulu dans l'intimité enfiler une de ses culottes et ça lui a tué le désir :cry: :cry: :cry: .
Une autre acceptait mon habitude de porter des collants. Les culottes, ça passait moins. Moralité : je suis devenu en quelque sorte "sa meilleure copine". Traduction : on n'a plus eu d'intimité.
J'ai eu une aventure avec une nana bisexuelle et contre toute attente, les collants ne passaient pas du tout, la lingerie encore moins.
Il m'a été souvent reproché par certaines de mes partenaires de ne pas leur prodiguer de caresses violentes, pour être cru : de ne pas savoir les baiser comme un soudard.

J'exprime ma nature, la façon dont je suis fait (petits seins, petit sexe, goût de la volupté, des plaisirs, du partage, des jolies choses) traduit cette nature, qui tout au long de ma vie a été plus souvent rejetée qu'acceptée. Je n'ai pas trouvé la partenaire avec qui m'épanouir sexuellement et dans la vie courante en tant qu'être non-binaire.

Je voudrais dire à Mlle Hélène que non, ce qui est ta nature n'est pas ton "côté obscur" ni ton alter ego. C'est toi dans ton authenticité. On te dira qu'il faut expliquer, dire, parler à ta femme, mais je sais par expérience que c'est inutile parvenu à un stade avancé de la relation. C'est au départ qu'il faut dire. La relation, elle se construit sur les bases qu'on a posées au départ. Ce que tu as occulté, ta nature féminine en l'occurence et ton besoin ponctuel de l'exprimer, de l'affirmer, devait ressortir de toute façon un jour ou l'autre, car cette dissimulation, elle t'apporte de la souffrance en ce qu'elle est une forme de déni. Révéler l'existence d'un tel jardin secret en cours de route, ça pose problème comme tu as pu le vérifier. Ta compagne se sent flouée. Elle aime un homme, et cet homme est en partie une femme... Il y a un avant et un après à cette révélation, et je n'ai pas de solution à te proposer. Juste le conseil de ne pas tourner le dos à ta féminité. Tu n'en serais que plus malheureux.

A Corleone je dirais que notre nature nous expose à côtoyer des milieux pas toujours très fréquentables (sites de rencontres, chats, lieux dédiés, lieux dits "de drague", c'est selon ce qu'on recherche. C'est comme ça et il vaut mieux en tenir compte. Sinon, il existe dans les grandes villes la possibilité de se rapprocher d'associations et de lieux d'accueil LGBTQI où l'on peut s'informer, échanger, partager autour de la pansexualité, de la non-binarité, du transgendérisme, du travestissement...


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 Sujet du message : Re: Et les collants ?
MessagePosté : mer. 05 déc. 2018, 14:01 
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Enregistré le : lun. 06 déc. 2010, 00:45
Messages : 17769
Sexe et orientation sexuelle : Hétéro
Localisation : Les Yvelines
Ma réponse s'appuyait sur des témoignages comme ceux de MarquiseInsolente ou Nathalie21, toujours visibles
sur Vassilia démontrant que certaines compagnes peuvent y trouver un certain intérêt à laisser leurs hommes
se faire plaisir. :D

_________________
"Vaut mieux rater un baiser que baiser un raté".


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 Sujet du message : Re: Et les collants ?
MessagePosté : jeu. 06 déc. 2018, 07:10 
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Enregistré le : jeu. 08 nov. 2018, 19:30
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Citation :
Ma réponse s'appuyait sur des témoignages comme ceux de MarquiseInsolente ou Nathalie21, toujours visibles
sur Vassilia démontrant que certaines compagnes peuvent y trouver un certain intérêt à laisser leurs hommes
se faire plaisir. :D
C'est malheureusement assez rare...


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 Sujet du message : Re: Et les collants ?
MessagePosté : ven. 07 déc. 2018, 15:26 
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Sexe et orientation sexuelle : Transgenre
Localisation : Aquitaine, Agen
Pour ma part ma femme sait depuis longtemps mon "double moi".
Cela n'a pas été facile mais avec le dialogue, avec les reportages et les infos du net, elle accepte ma double identité maintenant, elle m'achète aussi des bas ou des collants si je lui en demande, voir des dessus quand nous faisons les courses ensemble.
Bon après collants ou bas c'est une question de goût, pour moi peu importe car j'adore cette sensation sur ma peau. Mais aussi cela dépend de ce que je vais faire dans la journée ou soirée. Je préfère nettement des collants sous une jupe ou robe, mais selon l'activité prévue pour la journée j'y mettrai des bas auto-fixant sans aucun doute.

_________________
On ne nait pas femme, on le devient (Simone de Beauvoir)


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 Sujet du message : Re: Et les collants ?
MessagePosté : ven. 07 déc. 2018, 16:40 
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Enregistré le : mar. 02 oct. 2018, 16:04
Messages : 107
Sexe et orientation sexuelle : FEMME - BI SEXUELLE
Pour intervenir sans être didactique et en insistant bien sur le fait qu'il s'agit de mon opinion et qu'elle n'est nullement confortée par de quelconques statistiques sur le sujet et/ou rencontres avec des personnes comme moi, je dirai qu'en tant que femme ayant moi même des goûts sexuels pas toujours "classiques" , je pense que je serais plutôt ouverte si mon compagnon m'indiquait qu'il avait des composantes de sa personnalité extrêmement féminines.

La discussion sur le genre bat son plein depuis plusieurs années et n'en déplaisent aux coincés de la pensée dite "correcte", de plus en plus de personnes s’aperçoivent que leur libido ne se satisfait pas forcément du pack qui leur est imposé de part leurs attributs sexuels.

Oui, on peut être un homme et adorer l'idée d'avoir des seins, de se faire sodomiser (par un homme ou par une femme), de porter des collants, de la dentelle et pour autant rester hétéro ou bi et avoir du plaisir en pénétrant un homme ou une femme.
Oui, on peut être une femme et avoir un orgasme sans se caresser, juste en utilisant un god ceinture et en se projetant dans la sensation de pénétration (pourtant au combien décrite comme étant strictement masculine !) d'un homme ou d'une femme, aimer porter un costume, une cravate, avoir un look ultra androgyne, bander ses seins pour franchir la limite qui amène vers la masculinité.

Et le lendemain, ranger tout cela dans un coin de son esprit et reprendre sans regret son quotidien avec son genre de naissance jusqu'à la prochaine incursion dans sa psyché, dans une heure, dans une semaine ou dans un an.

Etre transgenre ou travesti peut être un aboutissement dans le sens où la direction et le but se rejoignent : on se sent femme et on devient femme (ou homme).

Mais ce n'est pas le seul cas de figure. On peut être les deux à la fois, ensemble ou alternativement.
Je suis femme toute la journée, sans envie d'être un homme, du moins en apparence et cette idée ne me perturbe pas, je me sens parfaitement bien en tant que femme.
Cela étant, je fais souvent des rêves érotiques où je pénètre quelqu'un.
Freud y verrait tout un tas de trucs compliqués sur le pouvoir et tous ces autres trucs. Mon psy aussi d'ailleurs.
Moi je n'y vois qu'un autre morceau de ma personnalité car quand j'y réfléchis, j'ai vraiment envie de le faire et je regretterai tout ma vie de ne pas pouvoir être, ne serait-ce qu 'un seul jour, un homme pour ressentir VRAIMENT ce que cela fait de prendre plutôt que d'être prise, cette sensation de glissement, cette chaleur et cette humidité que je ne peux que percevoir dans mes ébats bi qui est incomplète quoique que j'y fasse.

Je suis assez d'accord avec le fait qu'il est préférable de bâtir son couple en expliquant dès le départ quels sont les désirs même si on y mets un bémol pour commencer et ne pas effrayer.
L'expérience montre que ce qui ne marche pas au départ fonctionne rarement ensuite et que l'on se sent obligé d'aller chercher ailleurs ce que l'on ne trouve pas chez soi....
Je sais que c'est difficile et qu'en plus, quand on commence dans la vie, que l'on se marie, que l'on prévoit les enfants,etc...., on est souvent certains de pouvoir gérer tout ça et que tout va bien se passer.
Et bien non. Cela se passe rarement bien et au mieux on a un jardin secret, douloureux, qui doit s' accommoder des cachotteries et des miettes de rêves et de temps pour exister.
Je ne juge pas, je dis juste que c'est difficile, je le sais.

Si je pouvais faire une tribune libre, et si j'avais l'espoir qu'elle serve à quelque chose (ce qui est illusoire), je demanderais à mes sœurs, qui sont vos femmes, vos compagnes, en quoi votre multiplicité est un problème ?
Est-ce que cela enlève à leur féminité ? Est-ce que cela enlève à leur plaisir (si -ne m'en voulez pas messieurs mais nous simulons souvent surtout au bout de pas mal d'années de vie de couple -) si tant est qu'elles en ait ? Est-ce que vous êtes moins amoureux d'elles si vous êtes multiples ? Et donc davantage amoureux parce que vous êtes un type avec un taux de testostérone qui crève le plafond ?

Quelque chose m'échappe dans tout ça.
On aime seulement parce que le comportement social et familial correspond à ce qui est "normalement" attendu d'un homme ou d'une femme ?
Je crains bien que ce soit cela.
Et dans ces cas là, on aime une image, une liste de croyance (être un homme c'est faire ça, être une femme c'est être comme ça), bien plus qu'une personne.

Si je devais vous donner un conseil messieurs ce serait, si la nécessité s'en fait sentir - célibat avant ou après une rupture - double vie qui pourrait être envisagée (mais ça dure rarement cette affaire là...) - ce serait d'envisager de trouver une compagne dans un univers où la sexualité est déjà assez libre, où l'on peut parler clairement et poser les désirs de chacun.

Il n'est pas garanti que vous y trouverez votre âme sœur mais au moins votre parole serat-elle libérée et vous pourrez enfin exister en totalité, avec chaque facette de votre personnalité.

Courage à vous, il y en a d'autres comme moi, qui pourront vous aimer tels que vous êtes. Promis. :bizou:

_________________
"Il y a des plaisirs qui passent pour des crimes. C'est que, communément, on n'y a pas goûté". Louis Aragon.


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 Sujet du message : Re: Et les collants ?
MessagePosté : lun. 10 déc. 2018, 07:03 
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Superbe intervention, merci Ombre, à laquelle j'ai envie de réagir point par point tellement j'y trouve en moi des résonances.
Citation :
Pour intervenir sans être didactique et en insistant bien sur le fait qu'il s'agit de mon opinion et qu'elle n'est nullement confortée par de quelconques statistiques sur le sujet et/ou rencontres avec des personnes comme moi, je dirai qu'en tant que femme ayant moi même des goûts sexuels pas toujours "classiques" , je pense que je serais plutôt ouverte si mon compagnon m'indiquait qu'il avait des composantes de sa personnalité extrêmement féminines.

- Cas de figure rarissime, hélas ! Même lorsque la féminité n'est pas exprimée de façon ostentatoire, qu'elle ne se résume pas à des attitudes, au port de tel ou tel attribut vestimentaire, qu'elle implique une sensibilité, des goûts, une vision du monde, un rapport différent à l'autre. Combien de fois ai-je eu à déplorer que le seul fait d'aborder le sujet par la bande (sans jeu de mots), reçoit un accueil qui va s'étendre, dans le spectre du négatif, du mitigé à l'hostilité ?

La discussion sur le genre bat son plein depuis plusieurs années et n'en déplaisent aux coincés de la pensée dite "correcte", de plus en plus de personnes s’aperçoivent que leur libido ne se satisfait pas forcément du pack qui leur est imposé de part leurs attributs sexuels.

- Le débat est en cours, plus dans les media et sur le Net que dans la vraie vie, à part peut-être en milieux ouverts. La prise de conscience de ressentis différents de ce que j'appellerais un héritage de genre, va se discuter dans le meilleur des cas dans le secret du cabinet du psychologue, ce qui ne présume pas d'une évolution positive dans sa relation de couple, quand on en vit une. Le refoulement est, je crois, l'une des échappatoires à laquelle la plupart vont recourir, et le jardin secret, il fait partie de ces échappatoires. Ce jardin, on va être seul à l'arpenter si on ne se sent pas enclin à une bisexualité, et même sur ce terrain-là, trouver le partenaire avec qui l'on pourra vraiment s'épanouir dans l'expression de sa féminité, et non se borner à des échanges sexuels sans saveur, tient de la recherche d'une aiguille dans une botte de foin. Quant à la partenaire, voir plus haut....

Oui, on peut être un homme et adorer l'idée d'avoir des seins, de se faire sodomiser (par un homme ou par une femme), de porter des collants, de la dentelle et pour autant rester hétéro ou bi et avoir du plaisir en pénétrant un homme ou une femme.
Oui, on peut être une femme et avoir un orgasme sans se caresser, juste en utilisant un god ceinture et en se projetant dans la sensation de pénétration (pourtant au combien décrite comme étant strictement masculine !) d'un homme ou d'une femme, aimer porter un costume, une cravate, avoir un look ultra androgyne, bander ses seins pour franchir la limite qui amène vers la masculinité.

- La particularité du collant, et le fait qu'il soit très fréquemment porté par le travesti comme par le transgenre, est sa dimension de "seconde peau" : c'est comme si l'enfilant, on passait dans une autre dimension où en lieu et place de ses attributs masculins alors en repli, se pose un triangle qui va correspondre à l'identité de genre correspondant à son ressenti et que l'on souhaite exprimer. On va corser le jeu en enfilant aussi une culotte, sous le collant ou sur celui-ci comme le font souvent les travestis, certains iront jusqu'au soutien-gorge, aux talons. Ce n'est pas pour autant qu'on sera bi, et c'est ce que beaucoup de femmes revendiquant leur hétérosexualité ne semblent pas comprendre. Quand bien même le serait-on, et là on revient à ce qui est évoqué plus haut, la bisexualité chez un homme consiste la plupart du temps en la recherche d'un partenaire... mâle. Ce n'est peut-être pas toujours le cas mais les discussions que j'ai pu avoir avec des hommes bisexuels et gays tendaient vers cette hypothèse. On peut aussi nourrir un fantasme lesbien, sans grand risque d'intéresser une lesbienne, qui hors d'une fantasmatique fétichiste, recherchera couramment une partenaire femme.
En fait je dirais qu'il faut établir une distinction entre les scénarios proposés par les vidéos visibles sur les sites pornos... et la vie réelle. Les sites pornos sont là pour coller à nos fantasmes et les entretenir. La vie réelle, ce sont des gens réels, une toute petite fraction de la population qui va vraiment "se lâcher" car appartenant à des milieux libérés, et tout le reste, cantonné au missionnaire du samedi soir, à une sexualité devenue habitude où la compagne en arrive à faire semblant, va voir la sodomie comme douloureuse et humiliante, va rejeter l'éventuel désir de son homme d'enfiler une culotte, une paire de bas, même dans un périmètre qui se limite à la chambre à coucher. Compagne qui va envisager comme une pollution de l'esprit son éventuelle attirance envers d'autres femmes. En ressentir de la honte.


Et le lendemain, ranger tout cela dans un coin de son esprit et reprendre sans regret son quotidien avec son genre de naissance jusqu'à la prochaine incursion dans sa psyché, dans une heure, dans une semaine ou dans un an.

- C'est exactement ce qui se passe lorsqu'on se (res)sent pluriel(le). Cette rencontre avec soi est ponctuelle (chez moi je dis souvent qu'elle s'exprime par vagues) et non latente. Une femme ne va pas tout le temps porter de la lingerie fine, au quotidien culotte et soutif ne seront pas forcément assortis, elle peut préférer porter un pantalon et un gros pull, des collants plutôt que des bas, sa vie de femme ne se résume pas au désir, à la séduction. Une personne bigenre, non-binaire, pourvue d'attributs sexuels mâles, ne va pas passer sa vie à les porter en repli dans une culotte ajustée. Même s'il/elle a une/un partenaire acceptant sa non-binarité, il y aura des moments où on n'aura pas envie de se raser (le visage comme les jambes et le reste), laisser de côté la crème de jour, ficher ses pieds dans de vieilles baskets, être relax, neutre.

Etre transgenre ou travesti peut être un aboutissement dans le sens où la direction et le but se rejoignent : on se sent femme et on devient femme (ou homme).

Mais ce n'est pas le seul cas de figure. On peut être les deux à la fois, ensemble ou alternativement.

- Exact. C'est ce qui fait la différence avec la démarche du travesti et le transgendérisme, qui est un autre débat.

Je suis femme toute la journée, sans envie d'être un homme, du moins en apparence et cette idée ne me perturbe pas, je me sens parfaitement bien en tant que femme.
Cela étant, je fais souvent des rêves érotiques où je pénètre quelqu'un.
Freud y verrait tout un tas de trucs compliqués sur le pouvoir et tous ces autres trucs. Mon psy aussi d'ailleurs.
Moi je n'y vois qu'un autre morceau de ma personnalité car quand j'y réfléchis, j'ai vraiment envie de le faire et je regretterai tout ma vie de ne pas pouvoir être, ne serait-ce qu 'un seul jour, un homme pour ressentir VRAIMENT ce que cela fait de prendre plutôt que d'être prise, cette sensation de glissement, cette chaleur et cette humidité que je ne peux que percevoir dans mes ébats bi qui est incomplète quoique que j'y fasse.

- Même ressenti, dans l'autre sens. Etre pénétré par une partenaire ne me donnerait qu'un très lointain aperçu de ce que serait être possédée en tant que femme, c'est un substitut, la réalisation d'un fantasme, sans plus.
Sur le registre du rêve, j'ai commencé très jeune à me rêver en fille et suite à ces rêves, à ne pas aimer ce que j'ai en haut de mes cuisses. Mais j'ai fini par l'apprivoiser, à ne pas y voir une opposition stricte à mon ressenti féminin. Ce n'est pas ce qui fait de moi un homme au sens strict, ni ne m'empêche de me sentir femme (c'est un peu compliqué à expliquer mais je suis sûr que certains ici me suivront).


Je suis assez d'accord avec le fait qu'il est préférable de bâtir son couple en expliquant dès le départ quels sont les désirs même si on y mets un bémol pour commencer et ne pas effrayer.
L'expérience montre que ce qui ne marche pas au départ fonctionne rarement ensuite et que l'on se sent obligé d'aller chercher ailleurs ce que l'on ne trouve pas chez soi....
Je sais que c'est difficile et qu'en plus, quand on commence dans la vie, que l'on se marie, que l'on prévoit les enfants,etc...., on est souvent certains de pouvoir gérer tout ça et que tout va bien se passer.
Et bien non. Cela se passe rarement bien et au mieux on a un jardin secret, douloureux, qui doit s' accommoder des cachotteries et des miettes de rêves et de temps pour exister.
Je ne juge pas, je dis juste que c'est difficile, je le sais.

- Et ça devient d'autant plus difficile avec l'âge, dans la recherche d'une partenaire ouverte à la non-binarité (combien de femmes n'ont jamais entendu parler de non-binarité ?). Peut-être pas tout révéler d'entrée de jeu, comme vous dites pour ne pas effrayer, mais surtout ne rien taire. Envoyer des signaux ne suffit pas, ne peut pas se substituer à la parole dite. Les femmes, je le sais par expérience, sont très sensibles au mensonge, à la réalité dissimulée. Le jardin secret, comme écrit plus haut, est une échappatoire qui n'a qu'un temps. Ou on trouve à s'épanouir ouvertement dans ce que l'on est, ou alors, le pire des scénarios, on va se cantonner à une solitude recuite nourrie de vains fantasmes qu'on trouvera peut-être à sublimer dans une activité quelconque, mais on sera passé(e) à côté de soi.

Si je pouvais faire une tribune libre, et si j'avais l'espoir qu'elle serve à quelque chose (ce qui est illusoire), je demanderais à mes sœurs, qui sont vos femmes, vos compagnes, en quoi votre multiplicité est un problème ?
Est-ce que cela enlève à leur féminité ? Est-ce que cela enlève à leur plaisir (si -ne m'en voulez pas messieurs mais nous simulons souvent surtout au bout de pas mal d'années de vie de couple -) si tant est qu'elles en ait ? Est-ce que vous êtes moins amoureux d'elles si vous êtes multiples ? Et donc davantage amoureux parce que vous êtes un type avec un taux de testostérone qui crève le plafond ?

- Excellente idée. Dont j'ai bien peur qu'hors de ce forum, elle n'ait guère de chances de rencontrer d'échos.

Quelque chose m'échappe dans tout ça.
On aime seulement parce que le comportement social et familial correspond à ce qui est "normalement" attendu d'un homme ou d'une femme ?
Je crains bien que ce soit cela.
Et dans ces cas là, on aime une image, une liste de croyance (être un homme c'est faire ça, être une femme c'est être comme ça), bien plus qu'une personne.

- Très vrai, malheureusement. Conbien de couples fonctionnent sur le modèle du "cahier des charges" ?

Si je devais vous donner un conseil messieurs ce serait, si la nécessité s'en fait sentir - célibat avant ou après une rupture - double vie qui pourrait être envisagée (mais ça dure rarement cette affaire là...) - ce serait d'envisager de trouver une compagne dans un univers où la sexualité est déjà assez libre, où l'on peut parler clairement et poser les désirs de chacun.

Il n'est pas garanti que vous y trouverez votre âme sœur mais au moins votre parole serat-elle libérée et vous pourrez enfin exister en totalité, avec chaque facette de votre personnalité.

Courage à vous, il y en a d'autres comme moi, qui pourront vous aimer tels que vous êtes. Promis. :bizou:
- Merci à vous, Ombre.


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 Sujet du message : Re: Et les collants ?
MessagePosté : lun. 10 déc. 2018, 09:16 
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Sexe et orientation sexuelle : travesti dans ma tête
Localisation : ouest parisien
@Ombre : Très bel exposé sur notre cas.

quand j'ai avoué mon penchant à ma femme, en dehors de du choc de savoir que je m'habillais en femme, sa principale inquiétude était de savoir su j'aimais et préférais les hommes.

c'est effectivement l'idée que je puisse me sentir femme à certains moments (le pire c'est que je n'en ai pas envie en permanence), que parfois je puisse avoir des envie de rapports avec un homme (mais ça je ne le lui ai pas dit, la situation était assez explosive comme ça), l'idée de ne plus être cette référence mâle et virile qui lui a fait mal.

alors oui, je te rejoins tout à fait lorsque tu dis :
Je sais que c'est difficile et qu'en plus, quand on commence dans la vie, que l'on se marie, que l'on prévoit les enfants,etc...., on est souvent certains de pouvoir gérer tout ça et que tout va bien se passer.
Et bien non. Cela se passe rarement bien et au mieux on a un jardin secret, douloureux, qui doit s' accommoder des cachotteries et des miettes de rêves et de temps pour exister.

mais est-ce que j'irait voir ailleurs? la raison me pousse à dire non, mais la tentation, le désir, la frustration ...


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 Sujet du message : Re: Et les collants ?
MessagePosté : lun. 10 déc. 2018, 17:19 
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Sexe et orientation sexuelle : Hétéro
Localisation : Les Yvelines
Voila des echanges bien sympathiques à lire. Voila pourquoi
vassilia n'est pas un site de Q comme les autres. :D
Merci à vous et que les échanges continus. :clap:

_________________
"Vaut mieux rater un baiser que baiser un raté".


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 Sujet du message : Re: Et les collants ?
MessagePosté : lun. 10 déc. 2018, 20:56 
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Enregistré le : jeu. 08 nov. 2018, 19:30
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Citation :
Voila des echanges bien sympathiques à lire. Voila pourquoi
vassilia n'est pas un site de Q comme les autres. :D
Merci à vous et que les échanges continus. :clap:
C'est parce qu'il y a une vie autour du Q qui pour certain(e)s a du mal à trouver son chemin d'expression, et qu'il y a dans tous les cas de figure impliquant une sexualité alternative, un besoin de communiquer, d'échanger autour de ses expériences. Ces échanges, cette communication sont précieux, utiles à se sentir moins seul(e)s.
- En particulier, l'intervention d'Ombre m'apporte beaucoup et je tiens à l'en remercier.


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 Sujet du message : Re: Et les collants ?
MessagePosté : lun. 10 déc. 2018, 21:04 
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Citation :
@Ombre : Très bel exposé sur notre cas.

quand j'ai avoué mon penchant à ma femme, en dehors de du choc de savoir que je m'habillais en femme, sa principale inquiétude était de savoir su j'aimais et préférais les hommes.

c'est effectivement l'idée que je puisse me sentir femme à certains moments (le pire c'est que je n'en ai pas envie en permanence), que parfois je puisse avoir des envie de rapports avec un homme (mais ça je ne le lui ai pas dit, la situation était assez explosive comme ça), l'idée de ne plus être cette référence mâle et virile qui lui a fait mal.

alors oui, je te rejoins tout à fait lorsque tu dis :
Je sais que c'est difficile et qu'en plus, quand on commence dans la vie, que l'on se marie, que l'on prévoit les enfants,etc...., on est souvent certains de pouvoir gérer tout ça et que tout va bien se passer.
Et bien non. Cela se passe rarement bien et au mieux on a un jardin secret, douloureux, qui doit s' accommoder des cachotteries et des miettes de rêves et de temps pour exister.

mais est-ce que j'irait voir ailleurs? la raison me pousse à dire non, mais la tentation, le désir, la frustration ...
La situation que tu décris ici implique un avant et un après. L'aveu est bienvenu, tu ne pouvais pas garder cela éternellement pour toi, à toi maintenant de faire comprendre à ta femme que cette part de ta personnalité correspond à ton authenticité dans ce qu'elle a de plus profond, de plus intime, que le choc qu'elle a ressenti, tu n'en est pas la cause, il vient de schémas qui ne vous appartiennent pas, qui sont des conditionnements, des idées reçues. Qu'au-delà de ce que tu lui as révélé de ton secret, tu es toujours et même encore plus celui vers qui son regard et son désir se sont tournés.
Mais c'est difficile, je le reconnais, et je t'accorde que là, je parle un peu comme un livre ouvert.

Quant à ton désir d'aller vers un homme, c'est surtout entre toi et toi que cela se passe. Tu peux sauter le pas, elle s'en rendra compte parce que déjà elle soupçonne chez toi cette attente. Mais selon des dires, ce serait de nature à mettre en cause le devenir de votre couple.


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 Sujet du message : Re: Et les collants ?
MessagePosté : jeu. 13 déc. 2018, 14:40 
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Enregistré le : mar. 02 oct. 2018, 16:04
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Merci à vous de votre tolérance à mon discours qui n'en reste pas moins un ressenti vu "de l'autre côté" . ;)

Pour recoller un peu directement au sujet, je n'avais pas vu cela comme ça cette histoire de collant : le fait d'enfiler une autre peau...

Moi cela m'évoque plutôt une cage quand j'en mets. :lol:
L'impression d'être contrainte, comprimée, que cela enlève à ma liberté de mouvement.
En fait, je crois que ne n'aime pas les collants, tout comme j'aime assez peu les pantalons (sauf ceux des messieurs que j'entreprends....) car j'ai ce vieux fantasme de la sexualité sans contraintes, y compris et surtout liées aux vêtements.
Les bas en revanche me conviennent bien puisqu'il n'y a pas d'entrave sexuelle, juste une parure.

Du moins est-ce la manière dont le je vis :)

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"Il y a des plaisirs qui passent pour des crimes. C'est que, communément, on n'y a pas goûté". Louis Aragon.


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 Sujet du message : Re: Et les collants ?
MessagePosté : jeu. 13 déc. 2018, 21:02 
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Enregistré le : jeu. 08 nov. 2018, 19:30
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Beaucoup de femmes ont à propos du collant un ressenti négatif. Il glisse sans cesse, il serre à la taille. Il est malgré tout identifié à la féminité, avec ses codes (chair, blanc, noir, nacré, à motifs, résille, ouvert, enfilé avec ou sans culotte...), relatifs à ce que l'on désire exprimer ou seulement porté dans un souci pratique, pour tenir chaud, sous la jupe, le pantalon, un leggings... Il est comme le crayon complaisant du dessinateur qui va atténuer les défauts de son sujet, c'est un Photoshop qui va faire passer au second plan ce que l'on a envie d'un peu oublier au moment où on le porte. Historiquement il a marqué d'une première étape la libération de la femme, en la libérant des affres des bas à porte-jarretelles de jadis. La démarcation du collant marquait en quelque sorte la limite admissible de la longueur de la mini, et c'est resté longtemps la règle, avant que cette démarcation ne disparaisse, "sur option".
On touche donc là à quelque chose de spécifiquement féminin, même si le collant à l'origine était surtout porté par les hommes. Cela explique que nombre de travesties, transgenres, personnes désireuses d'exprimer leur féminité, de la vivre, de la donner à voir, d'inspirer le désir de leur féminité, ont adopté le collant. C'est un ressenti et un marqueur de bigendérisme, je pense.
Les bas sont (devenus) plutôt un ornement, comme vous le soulignez, Ombre. Certains les préfèreront aux collants. Pour en avoir essayé, avec et sans porte-jarretelles, j'ai trouvé que cela m'éloignait de ce que je recherchais et sur moi, cela frisait le déguisement.


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 Sujet du message : Re: Et les collants ?
MessagePosté : ven. 14 déc. 2018, 08:34 
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Localisation : Les Yvelines
Citation :
Moi cela m'évoque plutôt une cage quand j'en mets.
OMBRE, tu as l'option "collant porte-jarretelles" qui mélange les avantages
de l'un (une seule pièce) et des autres (pubis, sexe, fesses et hauts
des cuisses nus). :)

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"Vaut mieux rater un baiser que baiser un raté".


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