La femme est puissante. L'homme est petit et soumis. Voilà ce que l'on peut ressentir en regardant les œuvres de Namio Harukawa. Artiste japonais peu connu, né dans les années 30-40, il est difficile d'en savoir plus sur son passé et ce qui l'a poussé à réaliser de telles images si ce n'est un fétichisme certain. Toutes représentent des femmes fortes, aux poitrines saillantes, aux cuisses volumineuses, aux fesses plus que rebondies vaquant à leurs occupations journalières tout en se faisant prodiguer un cunnilungus par un homme. Celui-ci parait minuscule tel un sex-toy qu'elle aurait sorti de son sac. Dans une image, la femme prends presque la totalité de l'espace visuel. Elle ne semble prêter aucune attention à cet accessoire de plaisir qu'est ce minuscule homme entre ses cuisses. Les dessins sont réalisés au crayon jouant, accentuant les rondeurs par les reflets et les brillances du corps de ses jeunes femmes plantureuses.
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Namio Harukawa semble tout particulièrement avoir axé son travail sur le thème de la soumission à la limite de l'humiliation. La pratique la plus utilisée dans ses dessins étant le face-sitting. L'homme est totalement dominé par la femme qui est assise directement sur le visage de celui-ci exposant pleinement son intimité aux caresses buccales. Cependant, elle est maitresse de tout cela. L'homme, quelques fois crayonné de rouge, semble à la limite de l'étouffement. Son corps est crispé. On le voit même, la plupart du temps, ligoté, menotté à une chaise ou encore placé dans un tabouret spécialement conçu. L'homme est ici totalement assouvi et humilié. On peut également voir des références au bondage (pratique érotique qui consiste à immobiliser le corps de son (ou sa) partenaire à l'aide d'entraves), à l'étouffement, à l'urolagnie (pratique qui consiste à boire, faisant boire, asperger ou être aspergé d'urine), l'anulingus (pratique qui consiste à exciter l'anus par des caresses buccales) et autres pratiques dans un seul but : soumettre, voir humilier.
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La soumission est une pratique très répandue au Japon. Les japonais ont un imaginaire érotique très développé et puisant dans les pratiques les plus extrêmes. Elle est la conséquence d'une société où les émotions affectives et les attirances sexuelles ne doivent transparaitre. Le sexe a donc toujours été très important dans tous les types d'arts japonais car ils deviennent les exutoires des fantasmes qui ne peuvent être exprimables autrement. Généralement les médias nous montrent surtout des femmes objets comme étant le plus grand fantasme japonais. Pourtant, l'équivalent masculin est tout aussi présent.
L'artiste est décédé. Pas de site officiel pour cet artiste, mais, et ce, grâce au dessinateur Stéphane Blanquet, il y a un livre intitulé "Callipyge" comprenant 32 pages XXXL. Il a été édité par sa maison d'édition United Dead Artists. Il coute une vingtaine d'euros.
Il est très amusant de regarder les différents dessins et donc les diverses situations des plus "classiques" au plus exubérantes. Il n'y a pas de lieu pour le plaisir sexuel de la soumission. Namio Harukawa nous le montre bien. Ses dessins ont une part de kitsch, à la limite du laid mais ils sont puissants et très drôles. Si vous voyez une grosse jeune femme, cherchez bien il y a surement un petit homme entre ses fesses...
Article paru sur " Roomantic la sexualité au féminin "
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