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A l'occasion du Festival international de la bande dessinée d'Angoulême - du 26 au 29 janvier -, Arte explore samedi 28 janvier les relations entre sexe et BD en conviant Manara, Crumb, Zep et autres Pilcher à dévoiler leurs sources d'inspirations coquines.
Pour cette promenade badine et sensuelle, la réalisatrice Joëlle Oosterlinck s'est adjointe une bien jolie guide en la personne de Molly Crabapple. Cette jeune artiste new-yorkaise s'est glissée dans la peau d'une exploratrice d'un art qu'elle maîtrise parfaitement, avec un style très "victorien tendance trash" comme elle le définit elle-même.
La dessinatrice nous fait ainsi découvrir quelques pans cachés de la personnalité d'auteurs, tels que Milo Manara, Robert Crumb ou Suehiro Maruo. Puis, elle part à la rencontre des univers de jeunes et prometteurs dessinateurs français : Bastien Vives qui a "commencé à dessiner pour se faire bander" (par ailleurs récompensé cette année à Angoulême par le prix de l’Association des critiques de bande dessinée), ou encore Aude Picault, qui publie un premier ouvrage érotique Comtesse (éd. Les Requins marteaux) tout empreint de douceur, de pudeur, mais aussi de sexe et de sentiments.
Et chacun de dévoiler ses sources d'intérêt et attirances : Renaissance italienne et représentation mythique de la beauté sont le credo d'un Manara désireux d'assouvir la transgression du sens commun de la pudeur. Chez Crumb, c'est la "plantureuse trash " qui l'attire, au point de la dessiner partout.
Quant au Japonais Suehiro Maruo, spécialiste d'un "érotisme macabre et grotesque", il n'a de cesse de glorifier ce mélange pervers entre beauté et horreur, plaisir et douleur. Comme conclut si bien Molly, le dessin, "c'est du fantasme à l'état pur".