Leçon de daggering!
Une forme de danse caribéenne est en train de virer le monde à l’envers... en amenant les ébats sexuels directement sur la piste de danse! Par Amélie Cournoyer
La danse a toujours joué un rôle de premier plan dans la séduction. Sensuelle et physique, elle facilite les rencontres entre des inconnus sur les pistes de danse et sert de préliminaires à l’amour pour de nombreux couples. Mais une forme de danse caribéenne est en train de virer le monde à l’envers... en amenant les ébats sexuels directement sur la piste de danse!
Cette forme de danse qui vient de la Jamaïque gagne des adeptes à travers le monde, et le Québec n’échappe pas à cette nouvelle fièvre du samedi soir! On attribue sa récente popularité aux artistes qui en font la promotion, comme Mr. Vegas, Aidonia et Major Lazer, et aux nombreuses vidéos qui circulent sur le Web. En effet, on n’a qu’à taper «daggering» sur YouTube pour voir des centaines de clips qui montrent de quel bois se chauffe la nouvelle danse... et c’est vrai que c’est hot!
Plus besoin de fermer la lumière, chéri... C’est le contraire qu’on veut ici! Ceux qui pratiquent le daggering cherchent les feux de la rampe pour s’adonner à la «baise à blanc», appelée aussi la «baise à sec», bref, pour reproduire toutes les positions sexuelles — ce qui se fait habituellement dans la chambre à coucher — sur la piste de danse. Mais, ils gardent leurs vêtements, si peu nombreux soient ceux-ci! Le Kâmasûtra prend des airs de livre pour enfants comparativement à ce que les pros du daggering sont capables de faire couchés sur le sol, debout sur les haut-parleurs ou accrochés aux supports à projecteurs. «L’idée, c’est d’aller plus loin que les autres. C’est la seule manière de se faire remarquer. Il faut faire des trucs toujours plus difficiles, plus vites et plus dangereux», rapporte à La Presse Skerrit Bwoy, grande vedette dans le milieu du daggering new-yorkais.
Comme pour toute chose qui flirte avec l’extrême, nombreux sont les détracteurs du daggering qui veulent bannir ce style de danse. Vulgaire, dégradant, machiste, dangereux... les critiques sont multiples! C’est que l’entrain des danseurs n’a pas de limites et que les simulations d’actes sexuels sont très dures, parfois même violentes. Selon le Jamaican Star, les docteurs ont mis en garde la population jamaïcaine contre les risques associés à ce style de danse, après avoir dû traiter plusieurs cas de pénis «cassés» (ce sont en fait les tissus érectiles qui se déchirent et qui doivent être recousus... ouch!).
Au début de 2009, tous les titres de musique qui faisaient la promotion du daggering ont été censurés à la radio et à la télévision jamaïcaines. Certains avancent même que ce n’est qu’une question de temps avant que cette danse soit complètement bannie, comme ç’a déjà été le cas pour le swing, la danse du ventre et le tango, par exemple.
Même si la danse est pratiquée en Jamaïque depuis plusieurs années, le terme daggering n’a été officialisé qu’en 2008. C’est un dérivé du mot dagger, qui signifie en français «dague» ou «poignard». On fait ici référence au pénis du danseur, qu’il utilise en dansant comme un marteau-piqueur sur sa partenaire, de façon plus ou moins violente.
NDLR
Daggering signifie aussi «rapport sexuel agressif». La plupart des photos sur le daggering étant plutôt dégradantes pour la femme, on a décidé de vous présenter des photos plus soft illustrant ce que vous pourriez reproduire avec votre partenaire.
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