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Citation :
Donc voilà, on va enfin parler du léchage de foufoune avec la langue. A ce propos, je me trouve devant un dilemme cornélien, à savoir celui du pseudo-journaleux-du-web qui hésite entre faire sérieux et faire convivial.
En effet, comment traiter au mieux ce vaste sujet ? Orienterai-je mon propos dans une direction proche du “mode d’emploi” pour brouteurs et brouteuses hésitant(e)s ? Ou me contenterai-je d’exprimer mon opinion sur cette pratique, au risque de sombrer dans le graveleux ?
C’est pas compliqué, on va faire les deux.
Alors l’astiquage du bonbon avec la langue, pratique ô combien complexe mais savoureuse, tant pour la destinataire que pour l’officiant(e), c’est un morcif de choix dans le sexe à deux – et à plusieurs aussi.
Tout d’abord, il y a les femmes qui aiment ça, et celles qui n’en savourent vraiment pas les délices. C’est bien évidemment, à la base, une affaire de goût : ne pas aimer le cunnilingus peut avoir différentes causes ne témoignant en aucun cas d’un quelconque « souci » : pas d’orgasme à la clé, gêne, honte, sentiment de malaise, peur d’offrir au nez et à la langue du ou de la partenaire des effluves et saveurs intimes (et ça, c’est un souci de taille !), crainte de s’ouvrir à une pratique considérée comme “sale”, restes d’éducation sur le mode d’une culpabilisation excessive… Et ce n’est pas forcément un problème, car on n’est pas tenu(e) d’apprécier toutes les pratiques sexuelles.
Je dirais simplement, à celles qui n’aiment pas le cunnilingus parce qu’elles n’atteignent pas l’orgasme de cette façon (et sans entrer dans un débat de convictions) que si c’est juste le résultat qui fait défaut, ça vaut peut-être le coup de ne pas lâcher l’affaire et de modifier certains paramètres, histoire de voir si un bon vieil orgasme ne traînerait pas au bout de la langue du ou de la partenaire…
Quant à celles qui rechignent au léchage de foufoune parce que ça les met mal à l’aise, que ça les gêne ou qu’elles éprouvent de la honte à sentir une langue se promener sur leur clitoris, je ne dirai qu’une chose : là, ça vaut peut-être le coup d’y penser un peu pour tenter de découvrir l’origine de ce malaise… Car si ce n’est pas le manque d’inclination pour les plaisirs de la minette qui les retient mais simplement la gêne ou autres sentiments parasites, alors elles se voient peut-être privées d’un chemin vers l’orgasme qui n’est pourtant pas négligeable.
En effet, si certaines femmes atteignent aisément l’orgasme par le biais d’autres stimulations, pour d’autres le cocotier est bien plus délicat à décrocher par les voies dites classiques. Cette dernière phrase constitue, tu l’auras compris, une délicate façon de lever encore une fois le voile tenace pesant sur les 70 % de femmes n’atteignant pas l’orgasme par pénétration vaginale.
Pour rappel, il est tout à fait NORMAL de ne pas jouir par la pénétration, et ce n’est pas une tare ni une inaptitude : tout orgasme féminin provient du clitoris et de ses ramifications, le vagin n’étant que très peu innervé. La pénétration seule n’est donc pas le meilleur moyen d’atteindre l’orgasme, même si elle reste très agréable, et même si certaines d’entre nous atteignent effectivement l’orgasme ainsi.
Tout orgasme est donc d’origine clitoridienne (le clitoris mesurant une dizaine de centimètres et « encerclant » notre appareil uro-génital), et se décline en de multiples variantes selon la façon dont il est obtenu, mais il n’y a aucun doute sur l’origine mécanique de notre plaisir : le clitoris et ses prolongements sont bien la clé de voûte de l’orgasme féminin, le vagin participant au titre de conduit d’accueil, agréablement compressé par le gonflement des bulbes vestibulaires (ce qui explique qu’on peut en effet jouir par la pénétration).
Du coup, le cunnilingus, par la douceur du contact entre la langue et le clitoris d’une part, et par la possibilité de stimuler le clitoris qui à son tour (grâce aux crura et aux bulbes vestibulaires, etc), constitue un excellent moyen d’atteindre l’orgasme en toute sérénité, sans avoir à se préoccuper ni de maintenir une position, ni de fournir beaucoup d’efforts. Tu auras donc compris que là, je fais purement et simplement de la propagande. Non, j’ai pas honte.
Je m’en tiendrai cependant là pour ce qui est du débat de fond, laissant aux multiples experts psy et sexo qui parlent dans le poste et noircissent du papier le soin de décortiquer ce qui se passe dans la tête des gonzesses.
Passons donc à la forme… Oui, ça c’est ce qui est intéressant, maintenant que j’ai recommandé chaudement le broute-minou en faisant preuve d’une écoeurante partialité.
Du côté des cunnilinguées
Alors comment tu fais, ô toi qui aime qu’on te dorlote la bonbonnière avec la langue, pour obtenir de ton/ta partenaire qu’il ou elle ne salope pas le boulot et te fournisse une prestation de grande qualité ?
Ben déjà, tu n’hésites pas à exprimer ton opinion. Je ne saurais trop te conseiller de lui faire part in situ de tes impressions, histoire d’éviter par exemple, si c’est un homme qui te déguste, l’arrachage de moule sauvage suite à repousse de barbe trop agressive frottant sur ta timbale : la barbe de trois jours sur un clito à vif, ça déchire grave, et au sens propre du terme, pour le coup !
Tu éviteras également, en partageant tes ressentis immédiats de façon explicite et sans équivoque, de te retrouver à subir en silence la succion brutale et prolongée de ton clitoris, solution volontiers adoptée par les enthousiastes qui pensent que c’est la voie royale du cunni, mais qui n’est pas forcément du goût de tout le monde : alors si c’est pas ton truc de te faire aspirer le berlingot, n’hésite pas à le dire, l’officant(e) s’épargnera à la fois du temps perdu et une fracture de la mâchoire. Si au contraire tu kiffes grave le côté « aspirateur », jouis tranquille et sois heureuse. Amen.
Car ce qui compte, dans ce genre de contexte, c’est de respecter le mal que se donne le ou la partenaire : se montrer maladroit(e) ou être vaguement à côté de la plaque est tout à fait compréhensible. Personne n’a la science infuse (d’autant qu’une chatte, c’est pas simple à manier), et guider oralement l’autre n’est pas facile pour les timides qui peinent à verbaliser le sexe en direct. Et si on doit vraiment faire une observation à haute voix, deux règles s’imposent :
- dire les choses très gentiment (donc pas de reproche virulent sur un ton de mégère, soyez gentilles les filles)
- et ne pas attendre que l’autre se soit échigné pendant deux plombes, temps au bout duquel on pourra admettre qu’il ou elle prenne mal de se voir corrigé(e) après tant d’efforts, pour devoir tout reprendre à zéro. Oui, si ce qu’on te fait ne te plaît pas des masses, en reprenant comme il faut ça va peut-être marcher. Mais comme la malencontreuse inefficacité du ou de la partenaire t’aura laissée un peu froide, c’est au niveau zéro qu’il faudra recommencer. Et ça, si c’est rageant pour toi, c’est aussi potentiellement rageant pour l’autre.
Du coup, profitons-en pour dénoncer une sale petite hypocrisie moderne : théoriquement, en amour la générosité, le partage, le fait de donner du plaisir, tout ça c’est magique, ok. C’est le don de soi et les joies du sexe partagé, tra la la les petites fleurs et tout et tout. D’accord. Mais qu’on ne vienne pas me dire que quand tu te casses le cul à faire un truc à ton ou à ta partenaire pendant X temps et que ça ne donne rien, le tout sans indications de sa part, au bout d’un moment t’en as pas ras-le-bol et envie de conclure. Merde quoi. Alors oui, on peut être amoureux, dévoué, généreux et empressé, mais au bout d’un certain laps de temps plus ou moins laborieux, empressé ça devient pressé, tout bêtement.
Donc, disons que tu parviens à guider ton/ta partenaire si besoin : dans ce cas c’est parfait, je t’abandonne à ton bonheur. Consacrons-nous au cas du brouteur ou de la brouteuse.
Du côté des cunnilingueur(ses) :
Oui, toi, celui ou celle qui lèche des chattes, viens un peu ici que je m’occupe de ton cas. Déjà, si tu le fais c’est que tu aimes ça. Si tu te forces, j’hésite entre t’admirer et te plaindre, mais passons plutôt à un mode d’emploi global.
D’abord, pour bien pratiquer le cunnilingus, je suis d’avis que les candidat(e)s s’aventurent dans le truc avec une certaine douceur. On passera sur les effleurements préalables qui sont les amuse-gueules du broute-minou, en se penchant directement sur le rapport “langue/clito”.
Le clitoris, mesdames et messieurs, c’est érectile et très sensible. Les gars, pensez à votre gland si délicat pour vous faire une idée…. Voilà, je sens que vous me suivez mieux. Alors le clito, quand on le lèche, on ne l’écrabouille pas comme une punaise à enfoncer dans le mur. On promène sa langue dessus, avec ou sans décalottage selon les goûts de ces dames, et quand on vous dit dans les dossiers sexo de varier l’intensité de vos caresses, ça ne veut pas dire “un coup de langue comme ci pendant trois secondes, un coup de langue comme ça pendant deux secondes, et vas-y que je te place toutes les options possibles au pas de charge”…
Parce que les lapeurs fous qui te collent la langue de gauche à droite, puis de droite à gauche, puis fort, puis tout léger, de haut en bas, à petits coups durs, à coup de langue plate, le tout durant trois secondes à chaque fois sans jamais te laisser le temps d’analyser ce que tu ressens, ce n’est pas très agréable.
Bien sûr que varier, c’est super et ça témoigne d’un réel désir de bien faire : seulement, laissez-nous le temps d’identifier ce qui nous plaît… Une bonne minute de chaque option me semble un minimum, histoire de voir ce que ça donne. Même dans le cas où vous vous trouvez face à une femme qui s’exprime peu, vous reconnaîtrez sans peine les signes de satisfaction ou de recul.
Après, il y a aussi le cunnilingus stricto sensu : quels mouvements de langue sont les plus appropriés ? Eh bien, malheureusement, pas de recette infaillible dans ce domaine précis, ça dépend des préférences de chacune. Le principe des variations de caresses à rythme modéré devrait déjà vous permettre d’identifier sans trop de mal ce qui fait décoller votre partenaire.
Envisageons également les attitudes de cette langue : elle peut lécher à plat, large et douce, ou se darder pour devenir une pointe presque dure qui titille le bouton. Dans ce dernier cas, prudence, car de bas en haut, ça décalotte un peu brutalement… Quant au sens de l’abordage, les sensations différeront très nettement selon que l’on lèche “à l’endroit” ou au contraire tête-bêche (en position de 69 par exemple) : un coup de langue un peu vif qui sera très agréable en tête-bêche car non invasif pour le clitoris pas encore décalotté pourra se révéler irritant, voire douloureux, quand le mouvement part du bas vers le haut.
Quant à la succion du clitoris proprement dite, elle est à manier avec un maximum de précautions : si le coup doit être tenté, mieux vaut opter pour une succion “élargie”, englobant non seulement le clitoris mais également les quelques centimètres aux alentours (donc bouche plutôt ouverte), plutôt que d’un tétouillage resserré, qui peut être assez agressif pour le matos. Question de sensibilité bien sûr : à adapter à chacune.
Globalement, lorsque vous sentez que vous tenez le bon bout, et qu’après quelques essais de cadence et de pression les réactions de votre partenaire semblent indiquer qu’elle s’en paie une bonne tranche (un « oh oui, vas-y, continue comme ça, t’arrête pas » peut constituer un indice assez convaincant), l’idée est de continuer tout-pareil-pareil. Sans briser la cadence, ni l’intensité. Rythme de croisière. Normalement, l’orgasme est au bout.
Ensuite, il y a le problème des doigts : oui, lécher une chatte c’est bien, mais on peut également compléter l’action par l’intromission de doigts. Où ? C’est au choix de Madame : dans le vagin, dans l’anus… Mais attention, toujours en douceur : aller titiller la rondelle des filles, ça ne s’improvise pas, et c’est sans aucun doute dans ce cas de figure précis que l’expression “tâter le terrain” trouve tout son sens. Lubrification obligatoire pour toute pénétration anale, et pas avec de la salive ou les sécrétions naturelles de la dame : c’est plaisant sur le moment mais loin d’être suffisant, contrairement aux apparences.
Pour ce qui est de l’intromission de doigts (un ou plusieurs, au choix) dans le vagin, n’oubliez jamais ceci : aucune femme, pendant qu’elle s’envoie en l’air, n’a envie d’avoir l’impression qu’elle se retrouve soudain chez son gynéco. Alors les gars, malgré la programmation instinctive et ancestrale qui vous pousse à penser qu’introduire des trucs dans la chatte des filles est bon pour la survie de l’espèce, dites-vous bien que vos doigts ne sont ni une bite (intromission simple dans le principe) ni un spéculum (intromission détestée dans la totalité des cas).
Vos doigts, s’ils s’aventurent dans la foufoune de votre compagne pendant que vous lui astiquez le clitoris de votre langue, doivent s’introduire avec douceur et sans raboter sauvagement les parois du vagin. La sensation de pénétration étant pour certaines un complément bienvenu aux caresses de la langue sur le clitoris, il s’agit néanmoins de ne pas supplanter l’action de la langue par celle de vos doigts, mais simplement de créer une complémentarité entre les deux : “léchée et remplie” ne signifie pas “léchée et labourée”. Alors allez-y mollo, à moins qu’on ne vous supplie de foncer. N’oubliez pas non plus que l’agréable sensation d’être remplie se passe parfois du moindre mouvement. Pour certaines filles, une légère ondulation peut suffire : le grand ramonage manuel n’est donc pas impératif.
Quant aux doigts dans l’anus (dans le cas bien sûr où la destinataire de l’attention est partante), c’est délicat : toujours penser à la lubrification bien sûr, sachant que les propres sécrétions de la dame sont d’une efficacité plus qu’éphémère, et qu’en aucun cas elles ne suffiront à assurer une pénétration indolore de l’anus, et SURTOUT leur retrait (phase potentiellement désagréable quand ça ne glisse pas assez)… Alors lubrifiez et allez-y généreusement. Comme pour le vagin, vous saurez que la sensation de pénétration est parfois suffisante et n’appelle aucun mouvement, d’autant que les ondulations de hanches de la dame provoqueront à eux seuls et sans perte de contrôle les allées et venues de vos doigts si elles sont désirées : les filles sont débrouillardes quand elles se sentent parties pour prendre leur pied.
Enfin, pour celles qui aiment la totale (doigts dans le vagin + doigts dans l’anus), je rappellerai aux bonnes volontés qu’une femme n’est pas un pack de bière avec deux encoches : donc, prière de ne pas confondre vagin et anus avec ces fameuses encoches. Que la membrane séparant les deux orifices soit fine, OK, que ces orifices ne soient pas très éloignés l’un de l’autre, OK aussi, mais faites tout de même gaffe au crochet formé par les doigts si vous êtes flemmard(e) au point de ne vouloir utiliser qu’une seule main, doigts écartés, pour combler les deux orifices. Et n’est pas Capitaine Crochet qui veut : à réserver donc aux experts.
Précision importante : on n’introduit JAMAIS dans le vagin des doigts qui ont auparavant pénétré l’anus. C’est impératif et ça ne souffre aucune dérogation. De la même façon, on veille, même si tout ça est bien humide, lubrifié, trempé et qu’on a envie de balader gentiment les doigts sur l’ensemble de la vulve, à ne pas le faire avec ceux qui ont été au contact de la zone anale. Car c’est votre partenaire qui devra ensuite se farcir le traitement médical, la douleur et les brûlures à la miction provoquées par une infection bactérienne ou fongique. Dans l’absolu, les gants de latex, ça peut être une bonne idée pour toute pénétration anale : il suffit de les retirer dès qu’on libère ses doigts, qui sont alors libres d’aller se promener où ils veulent. Sinon, lavage soigneux des mains obligatoire.
Au final, n’oubliez jamais que dans tous les cas, le clitoris est un petit organe très sensible, et qu’il convient de toujours veiller à ne pas le décalotter brutalement, à ne pas le stimuler de façon trop directe sauf si Madame vous y invite explicitement, et à le manier avec une certaine délicatesse, d’autant qu’à l’instar des queues de ces Messieurs, nous les femmes avons l’équivalent du prépuce sous la forme de ce petit capuchon qui protège notre clito : donc, en cas de stimulation enthousiaste, ne décalottez pas trop vite ni trop fort.
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