Etant donné qu'en effet, il n'existe pas de réponse toute faite malheureusement, je vais quand même te donner mes impressions personnelles, histoire peut-être de faire avancer le schmilimilimili...
Comme Jeanne, en qui je me retrouve sur bien des points :clin: et sans doute comme beaucoup de femmes divorcées, ma libido a explosé quand j'ai divorcé. Et quand je dis "explosé", c'est à un point que jamais je n'aurais pu imaginer et que je n'ai pas revécu depuis. Je tremblais dans tout le bas ventre rien que d'imaginer une queue. Je mouillais ma chaise si je pensais à un truc cochon.
Il est vrai qu'en vingt ans de mariage, notre relation sexuelle n'avait pas évolué d'un pouce et que si par malheur je lui parlais d'imaginer d'autres positions ou d'autres pratiques, je passais pour une folle et il avait bien failli m'en convaincre. Juste pour exemple : un soir, j'étais en train de le sucer, ce qui était assez rare car il n'était pas très demandeur de la chose. Je lui fais remarquer que jamais il n'a joui quand je le suçais, et il m'a répondu d'un air très réfléchi "ben en fait, je n'y peux rien, quand tu fais ça, tu me fais penser à une pute et ça me bloque..."
C'est donc tout naturellement que j'ai mis sur le compte de mon divorce ma libido toute nouvelle et haletante. Mais il me semble que ce sont tout simplement tous ces blocages qui se sont défaits d'un coup et que si on avait pu pratiquer d'autres petites choses ensemble, d'une je l'aurais plus et mieux désiré, de deux, notre relation au quotidien aurait été meilleure.
Mais justement, ce quotidien bloque énormément de choses et il est infiniment plus dur de s'ouvrir et de se confier à la personne qu'on connaît le mieux, celle qui va pouvoir nous juger très vite et sûrement sans appel. On garde en soi des choses sans le faire exprès, parce qu'on n'imagine même pas pouvoir en parler d'ailleurs, et je dirais presque que je n'imaginais plus rien et ... je me suis endormie.
S'il m'avait demandé à quoi je pensais quand il me faisait l'amour (moi, je le lui avais demandé et évidemment il m'avait répondu : "à rien"... comme le schmilimili quoi) et si j'avais pensé un instant pouvoir le lui avouer, lui raconter toutes ces images qui m'inondaient de plaisir, comme une étreinte physique un peu plus fervente et volontaire et moins de préliminaires etc, je suppose qu'on aurait pu avancer.
J'ai pendant un temps vendu des sex-toys à domicile, les fameuses petites réunions entre femmes, où j'ai d'ailleurs convié quelques hommes une fois, avec l'accord de ces dames. Forcément, ces réunions font naître pas mal de réactions qui sont parfois déconcertantes, comme cet ami qui regarde sa dame en train d'inspecter un oeuf vibrant et qui lui susurre à l'oreille : mais nous, on n'a pas besoin de ça hein chérie? Ce à quoi j'ai répondu en souriant : besoin, peut-être pas, mais envie...?
Car, comme dit notre très cher Johnny national, il faut "l'envie d'avoir envie" et ne jamais s'endormir sur ses lauriers. Et là, je généralise exprès. Il faut arriver à surprendre l'autre et par petites touches de-ci de-là lui faire comprendre qu'on est ouvert au dialogue.
Alors après, ça peut être avec des accessoires tels que les sex-toys, comme cette dame qui m'avait acheté un gode vibrant avec une moue parce que son mari ne l'avait pas touchée depuis des mois. Elle m'avait dit : au moins, je pourrai me contenter toute seule. Et la semaine suivante, elle m'avait téléphonée en explosant de joie car le jouet avait tellement plu à son mari que leur libido à tous les deux était repartie de plus belle.
Ca peut être aussi en parlant de choses un peu plus cochonnes que d'ordinaire, sans montrer qu'on en attend quelque chose. Juste parler entre amis, car après tout, en étant mariés, nous sommes censés être les meilleurs amis du monde, n'est-ce pas?
Bref, trouver un moyen d'échanger plus que ce qu'on échangeait au début, sans attendre de réaction immédiate, mais instaurer ce sentiment du : je peux lui dire tout ce que je veux et il ou elle va m'entendre...
Ensuite, évidemment, je ne sais pas si ça aurait sauvé notre couple vu que j'ai divorcé. Je ne pourrai donc pas dire si ça aurait été la méthode miracle, je ne crois pas qu'il y en ait une d'ailleurs, tellement d'autres critères entrent en jeu, comme le fait qu'on ne s'aimait plus. Mais pour un couple encore amoureux, je me dis que ça vaut la peine d'essayer...