-
"Le sexe biologique nous identifie mâle ou femelle, mais ce n’est pas pour autant que nous pouvons nous qualifier de masculin ou de féminin. » (Manuel Hachette)
Suite à une circulaire parue au Bulletin officiel du 30 septembre 2010 définissant des programmes qui n’ont été soumis à aucune consultation nationale, ces manuels dénaturent profondément ce cours, en imposant ce qu’il est désormais convenu d’appeler la théorie du « Gender » qui est une théorie philosophique et sociologique et non scientifique.
Elle affirme que l’identité sexuelle (qui est un concept non biologique) est une construction culturelle relative au contexte du sujet.
Le gender ou la théorie du genre devenue science :
Le “gender” désigne un débat initialement anglo-saxon dans les milieux féministes lesbiens, en particulier aux Etats-Unis, lancé à partir des années 1970. Par opposition aux féministes mainstream qui revendiquent en même temps leur identité de femme et leur droit à diriger leur vie comme elles l’entendent en se délivrant des préjugés machistes, les tenant(e)s du gender considèrent qu’il faut aller plus loin et libérer l’espèce humaine de l’aliénation que constituerait l’attribution naturelle des organes génitaux en déconnectant ceux-ci de toute conséquence sur l’identité de l’humain.
Pour faire simple, il s’agit d’expliquer à un garçon qu’il n’a pas à se considérer comme tel parce qu’il a un phallus ou à une fille que ses seins et son vagin n’ont absolument aucune raison de l’empêcher d’être un garçon.
L’éducation nationale vient d’imposer un enseignement du gender au lycée en sciences et vie de la terre, une matière ayant vocation à expliquer le fonctionnement de la nature.
Pour autant , il s’agit un sujet d’intérêt général et l’on n’a pas besoin d’être “endoctriné” par qui que ce soit pour ne pas vouloir que l’on inocule à nos enfants, en” sciences pures” tout du moins, ce qui génère a minima une grande confusion dans la personnalité en devenir qui est celle d’un enfant.
Entorse à la mission de l’école :
L’école doit former l’esprit critique selon les exigences propres de la raison. Le lycée ne saurait dicter des comportements, mais bien former des intelligences. Il ne doit pas devenir une caisse de résonance des opinons ambiantes et versatiles de la société, sous peine de fragiliser les esprits.
Entorse à sa neutralité :
Notre code de l’éducation exige d’ailleurs le « respect de la personnalité de l’enfant et de l’action éducative des familles » (art. L. 111-2). Dans ce domaine extraordinairement intime qu’est la sexualité, à un âge où les jeunes sortent tout juste de l’adolescence et se construisent, ces manuels constituent une grave intrusion dans leur vie. En tout état de cause, les élèves n’ont pas à être examinés par l’Etat en ces domaines .
Entorse à sa liberté :
On ne peut pas obliger les professeurs de SVT à relayer un discours extra-scientifique. Comment pourront-ils évaluer les élèves et les préparer aux épreuves du bac sur de telles options partisanes ?
Il est clair, au moins, que la théorie du « gender » ne peut être présentée aux élèves QUE comme un choix philosophique (donc on voit mal ce qu’il vient faire dans un cours de SVT !) et non comme une réalité indiscutable.