Citation :
C'est l'éternelle question : rester ou partir ? Rester et être hypocrite, ou partir et vivre sa vie égoïstement.
Eh oui, partir c'est égoïste. On casse tout. Les enfants en pâtissent toujours car les arrangements à l'amiable ne durent jamais bien longtemps... (ne me dites surtout pas le contraire, j'en suis un exemple vivant). C'est facile de dire : je suis sincère et franc, je dis tout à l'autre pour être honnête. Ne fait-on pas son malheur en fait ? N'est-il pas plus courageux de se taire et de prendre sur soi, même si on doit être malheureux pendant des années ?
Voici mon point de vue :
Pourquoi est-on infidèle, d'ailleurs ?
Par curiosité sexuelle ? A 28 ans, lors de mon second mariage
(j'ai "découragé" 3 maris , je me suis sentie bizarre à la Mairie, avec une pensée fulgurante dans ma tête :
"je suis condamnée par le Code Civil à faire l'amour avec le même homme pour le restant de mes jours, jusqu'à ce que la mort nous sépare". J'ai lu plus tard que :
Citation :
la fidélité fait partie de la corbeille de mariage, ensuite on négocie
Les raisons de mon second divorce sont totalement indépendantes du côté sexuel et fidélité, mais je pense que si cette union avait perduré, nous aurions dialogué et "négocié". Soit nous serions passés en mode libertinage, soit chacun aurait eu de petites aventures purement sexuelles de son côté en faisant tout pour que l'autre n'en pâtisse pas, n'en sache rien, dans le genre
"ce que l'autre ne sait pas ne peut pas le faire souffrir" ou
"tant que je n'en parle pas c'est que ce n'est pas important", sans mettre en péril l'emploi du temps du couple, en se débrouillant pour que les escapades aient lieu à un moment où le conjoint qui ignore tout est indisponible. En essayant de bien choisir ses partenaires de galipettes, je pense notamment au film "Liaison fatale", avec Michael Douglas et Glenn Glose. C'est une envie de découverte d'autre chose qui peut pousser à aller voir ailleurs, voir comment c'est dans d'autres bras, si on éprouve d'autres sensations sous des caresses qui peuvent sembler identiques. Ou la découverte par surprise d'autres pratiques : on apprend, et le soir venu on fait profiter avec plaisir son mari/sa femme de cet apprentissage tout neuf.
Par envie réciproque de quelqu'un d'autre ? Là commence le danger, se sentir aussi bien ou mieux avec l'autre qu'avec son conjoint, ressentir le manque de l'autre lorsqu'on est avec le conjoint ou en famille. C'est le début d'un double jeu. Lorsque l'autre manque, on est préoccupé, ailleurs, absent, on se demande ce qu'il ou elle fait à ce moment précis, on vit sur ses gardes du petit détail révélateur qui pourrait trahir, la double vie s'installe. Certains(nes) le vivent très bien, s'en accommodent sans problème, se sentent comblés et comme un poisson dans l'eau, d'autres culpabilisent, attendent que le temps fasse pencher la balance vers la femme/maîtresse, ou le mari/amant, laissent faire le hasard pour que l'autre découvre fortuitement la double vie et advienne que pourra.
Avant de décider si on part ou non, il est préférable d'abord de s'interroger sur les raisons qui font rester.
Pourquoi on reste ?
Pour une raison financière ? C'est une raison très terre à terre hélas, la crainte de ne pas s'en sortir si on part…
Parce qu'on aime encore le conjoint ? Alors on se tait et on attend que la balance penche d'un côté, que le temps décide à notre place, ou on ouvre la discussion un soir au calme, détendu(e) après une bonne douche, une bonne branlette/masturbation, ou après avoir fait l'amour de façon soit épanouissante, soit au contraire complètement ratée, en pensant qu'il ne reste plus qu'une alternative, parler :
"voilà ce qu'il arrive dans ma vie, ce qui nous arrive, mais je t'aime aussi, alors qu'est-ce qu'on fait ?"
Pour les enfants ? Pour se construire harmonieusement, un enfant a besoin de sentir que ses parents s'aiment, sont bien ensemble. Quand les parents se font la gueule à tout bout de champ, se disputent, avalent sans se cacher antidépresseurs et/ou tranquillisants, s'enferment dans un mutisme triste, un parent heureux chacun de son côté seul(e) avec ses enfants ou avec quelqu'un d'autre avec lequel il se sent bien, ce n'est pas préférable ? Combien de fois j'ai entendu cette phrase prononcée par mes parents, qui ne pensaient pas que je les entendais ou s'en foutaient :
"ah s'il n'y avait pas les enfants, il y a longtemps que je serais parti(e)", propos qui me donnaient parfois l'envie de prendre ma petite sœur par la main et de fuguer. Je pensais que notre présence les empêchait d'être heureux chacun de leur côté.
Parce que l'amant/la maîtresse n'est pas disponible ou pas prêt pour une nouvelle vie à 2 ?On fait avec, du mieux possible, en attendant des jours meilleurs ou d'y voir plus clair.
Pourquoi on part ?
Parce qu'on en a marre de vivre dans le mensonge et la dissimulation, parce qu'une nouvelle vie avec l'autre se profile joyeusement à l'horizon, parce qu'on préfère être seul(e) que mal accompagné(e), parce que l'hypocrisie devient de plus en plus dure à supporter, parce qu'on a envie d'être heureux, même seul, même dans un tout petit studio, même au régime pâtes/sardines parce qu'il n'y a pas assez d'argent, parce que… pour soi, tiens !
Je pars du principe que la vie est trop courte pour subir quand on peut faire autrement.
Citation :
Je vous pose la question…
Personne ne pourra prendre une décision à ta place, Baccara, si tu te poses la question c'est parce que tu n'es pas encore prête à en prendre une d'ailleurs, quelle qu'elle soit, car lorsque c'est le bon moment, il n'y a plus trop de place pour la réflexion et la décision s'impose, spontanée.
Donc tant que tu hésites, laisse-toi porter, et profite au mieux de l'instant présent.
Voilà, j'ai fini, dans le style "les conseils d'Irena".