J'ai expérimenté deux cas de figure.
Premier cas, une séance classique. Je peux me contenter de me servir de mon imagination. Je suis allongée dans mon lit bien confortablement, je ferme les yeux et je me concentre sur une scène érotique. C'est comme si je disparaissais. Je n'ai plus vraiment conscience de mon corps. Seuls les personnages (masculins) de mon fantasme existent. J'essaie d'imaginer leur sensations, leurs émotions, la montée de leur plaisir. Il peut y avoir une fille dans l'histoire, mais elle ne m'intéresse pas du tout, elle est juste là pour déclencher le désir d'un ou de plusieurs hommes. En ce qui concerne les circonstances dans lesquelles se rencontrent ces messieurs, c'est assez variable. Adolescente, je modifiais souvent une scène de film que je venais de voir sur le net ou à la télé. Maintenant, je brode plutôt sur des situations plus réalistes, tirées de mon vécu. En vacances, sur un lieu de travail. Parfois, un de mes ex ou un acteur connu fait une apparition dans le script.
Ou alors, je lance une vidéo particulièrement excitante sur mon PC et je l'accompagne d'un "fantasme" de contexte. Comment les personnages se sont rencontrés, depuis combien de temps ils se connaissent. Par exemple, j'aime bien imaginer que c'est la première fois qu'ils font ça.
Deuxième cas de figure, que j'évoque là :
http://forum.vassilia.net/viewtopic.php?f=13&t=2574 Ça date d'un mois seulement. Je me caresse devant mon chéri (après m'être attachée selon un petit rituel érotique qu'il a conçu **). Ça lui fait beaucoup d'effet de me voir faire ça. Vraiment beaucoup. Pendant que je m'amuse avec moi-même, je l'imagine dans tous ses états, en train de me dévorer des yeux à quelques mètres de moi. Cette pensée m'excite énormément et ma main se charge d'exploiter la chose. Bien sûr, ce que je fais est objectivement humiliant. Être attachée nue, dans une position inconfortable, un filet de bave qui coule du bâillon etc. Mais après quelques séances, mon esprit a fini par associer cette impression négative à l'excitation que je ressens. Le sentiment de vulnérabilité et d'humiliation est devenu synonyme de plaisir. Dans le feu de l'action, quand le ballet de ma main devient frénétique et que je suis à deux doigts d'aboutir, j'ai l'impression que si je faisais quelque chose d'encore plus dégradant, cela me donnerait encore plus de plaisir. C'est souvent un fantasme masochiste qui déclenche mon orgasme. Je n'ai jamais eu ce genre de fantasme avant. J'évite de m'en servir quand je me masturbe seule. J'ai peur d'y prendre goût. Je pense qu'ils disparaîtront petit à petit quand on arrêtera de jouer à ça. Cette expérience m'a appris l'étonnante facilité avec laquelle le corps s'adapte à un fantasme différent
** PS : précisons que je n'aurais jamais fait un truc aussi tordu (m'attacher, me mettre un bâillon etc) si je n'avais pas été en couple. On est ensemble depuis trois mois. Tout nouveau, tout beau, on est très amoureux, et le désir de plaire à l'autre est à son apogée. Quand il a proposé que je fasse ça, j'ai sauté le pas presque sans hésiter, sans trop savoir où j'allais. Seule, je n'aurais jamais fait ça ni eu de tels fantasmes.