L'amour animal anal de Christian Aubrun 18 décembre 2012 à 12:20 Par QUENTIN GIRARD
L'auteur publie «Jus d'amour» chez Cornélius, 26 planches érotico-animalières au dessin jouissif et régressif. Dégoulinant.
Illustration tirée de l'ouvrage «Jus d'amour» - Christian Aubrun
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L’amour des bêtes est en ce moment d’actualité, et ce n’est pas parce que le débat sur les relations compliquées entre le père Noël et ses rennes a été relancé. En Allemagne, Michael Kiok se bat contre une loi interdisant la zoophilie, qui vient d'être votée au Bundestag. Ce bibliothécaire de Rhénanie-du-Nord-Westphalie, dans l’ouest du pays, est le président de Zeta, une organisation qui prône l’amour libre avec les animaux. A ne pas confondre avec Peta donc, qui ne doit pas trop aimer ce genre de pratiques.
Nul doute que Michael Kiok devrait tomber amoureux de Jus d’amour, l’ouvrage de Christian Aubrun, publié chez Cornélius. Sur vingt-six illustrations, l’auteur s’amuse à enchaîner les dessins érotico-animaliers, à mi-chemin entre le «bisous d’amour» et «l’amour animal anal» comme il l’écrit lui-même. Un loup prend une femme puis lui éjacule dessus. Un chien fait de même. Un autre caresse une Vénus callipyge à la chevelure verte et au regard inquiétant.
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(extrait de «Jus d'amour», Christian Aubrun, Cornélius)
Christian Aubrun dégouline d’amour. Un amour un peu étrange, très pipi-caca, voire physique, comme cette femme qui se fait prendre à l’imparfaite par un cheval, mais un amour tout de même. Les hommes ne sont pas oubliés. Des serpents à deux jambes, trois têtes et culottes en dentelle rouge leur font des fellations avec appétit. Chanceux.
Avec son dessin très enfantin, très régressif, Christian Aubrun se permet tout. Un peu comme la plupart des membres de l’association l’Articho, dont il est proche, il manie avec bonheur un style trash et naïf. Un vrai plaisir. Dommage toutefois que Jus d’amour ne soit publié qu’à 100 exemplaires et que cela en devienne pratiquement un objet de luxe. Pour respecter l’esprit des images, il faudrait un ouvrage presque gratuit, diffusé à des milliers d’exemplaires, à garder dans sa bibliothèque, mais aussi à utiliser comme du papier toilette, à placarder dans les rues et à agrafer sur le front des bourgeoises à la sortie des cafés chics.
«Jus d'amour», de Christian Aubrun, Cornélius, 65euros55, tirage limité à 100 exemplaires signés et numérotés par l'auteur.