Un autre point de vue sur agoravox
Osez le phallus, ou le paradoxe de la clitocratie décomplexée
Citation :
Les fils et filles de Sarkozy se trouvent décidément partout. On a parlé de droite décomplexée à son propos. Aujourd’hui on assiste à la « décomplexation » du clitoris. En effet la secte féministe du moment, Osez le féminisme, balance une campagne sur le thème « Osez le clito ».
Il y a 20 ans on jetait avec mépris le terme « phallocrate » à la tête du premier homme qui ne s’agenouillait pas devant Simone de Beauvoir ou Gisèle Halimi en demandant pardon d’être un homme. Aujourd’hui des nanas balancent un crédo clitocrate triomphant. Les temps changent.
Cette affiche, que vous pouvez agrandir en cliquant dessus (titillez le bouton, il va gonfler), est posée sur tous les murs de Paris. Si vous n’avez pas bien compris le dessin je vous explique. Il s’agit d’un sexe féminin géant de type pince de crabe, un truc tellement énorme que la mante religieuse à côté c’est les vacances du mâle. La démesure du dessin montre bien la clitocratie en pleine action et le pouvoir féminin sur l’intime. Cela fait penser aux immenses phallus de l’Inde, mais eux au moins ne sont pas moches.
On est dans le fétichisme du clito, auquel on donne une intention, donc une pensée et une âme. Car le clitoris serait un « instigateur » de plaisir. C’est-à-dire, selon la définition de ptidico sur le net : « Celui, celle qui incite, qui pousse à faire quelque chose. Il se prend le plus souvent en mauvaise part. ''Il a été l'instigateur de ce complot, de ce mouvement.'' ''Elle est l'instigatrice de cette cabale. » Ces exemples désignent bien le sens habituel de instigateur. Connotation péjorative. Osez le féminisme se tire une balle dans le pied et présente le clito comme une personne aux intentions douteuses.
Drôle de message subliminal : le sexe de la femme est monstrueux, démesuré, et comploteur. Ce n’est même pas drôle. C’est peut-être pour en dégoûter les hommes et promouvoir le lesbianisme, dont le féminisme radical est historiquement issu et encore largement imprégné.
L’affiche est posée à hauteur de vue. A hauteur de vue des gamins aussi, bien sûr. La pudeur et la protection des enfants c’est seulement quand ça les arrange ou quand il y a de l’homme à casser. Aller les mômes, mettez-vous en plein la vue, touchez, essayez avec votre petite voisine. Passez-vous l’image par vos téléphones portables.
Qu’on ne s’étonne pas que les p’tits gars n’aient pas envie de respecter cette « chose », cette marchandise mal dessinée étalée partout à portée de main. L’usage du corps de la femme, de son intimité, montrée de manière aussi peu avenante, va à sens contraire de l’incitation proposée. Déjà l’impératif est un ordre : « Osez le clito ! » - « Oui mon colonel ! ». C’est très militaire, tout ça. Mais en plus il n’y a aucune sensualité, aucun attrait réel. Les hommes qui auront cette image dans les yeux en regardant le sexe de leur compagne risquent fort de débander.
Si la pornographie est perçue parfois comme la fin de l’intime, ce féminisme en est l’enterrement.
Ce message publicitaire semble juste destiné à faire un buzz et à faire parler de Caroline de Haas, porte-parole d’Osez le féminisme. L’affiche est un peu à son image. J’ajoute que Madame de Haas est collaboratrice de Benoît Hamon, porte-parole du parti socialiste. Sait-il ce qu’est un clito ?
Le site de la campagne Osez le clito cite l’excision des fillettes dans diverses régions du monde. L’excision est présentée à juste titre comme une mutilation sexuelle. Le site ressort bien sûr ses poncifs : « Les raisons mises en avant pour les pratiquer sont très variées, mais partout où elles sont exercées, on retrouve la notion de contrôle sur le corps et la sexualité des femmes. » Mais curieusement pas un mot sur ce que beaucoup considèrent comme une mutilation sexuelle sous couvert de religion : la circoncision. Et surtout pas un mot sur le fait que l’excision est très souvent pratiquée par des femmes, mères ou femmes du village. On est comme d’habitude dans le communautarisme féministe : manipulation et bling-bling intellectuel. Et ces matrones trouvent de l’argent pour « commettre » leur campagne. D’où vient-il ?
Au final cette affiche, en présentant le clitoris et le sexe féminin de manière aussi peu esthétique (alors qu’il est si beau en réalité) exprime l’inconscient du féminisme radical : le dégoût du féminin. Le féminisme radical est la manifestation politique de la haine du féminin et de la femme. Et ce bout de clito mal dessiné, exagéré, poussé en avant comme un phallus, est une forme de revendication masculine faite par ces femmes sur leur propre corps : « Mon clito est un phallus comme un autre ». La clitocratie est bien une forme de phallocratie. Et ces féministes-là sont des hommes comme les autres. C'est le paradoxe de la clitocratie, dont le slogan Osez le clito signifie, après passage au décodeur : Osez le phallus..
Au fond, c’est bien l’homme qui est l’avenir de la femme...
Enfin, heureusement, il n’y a pas que des féministes sur terre. Il y a aussi des femmes.
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