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Le Dr David Servan-Schreiber, auteur de Guérir et d’Anticancer, a donc succombé au cancer contre lequel il luttait depuis près de vingt-ans. Neuropsychiatre de formation, il décrivait dans son premier ouvrage sept méthodes pour guérir le stress, l’anxiété et la dépression. Enorme succès de librairie (plus d’un millions d’exemplaires vendus) son livre, qui vantait notamment l’utilisation des Oméga-3, de diverses méthodes de relaxation et la pratique de l’exercice, a également déclenché de vives critiques de la part de certains spécialistes.
Tout comme Anticancer, ouvrage qui décrit son expérience face au cancer, il était atteint d’une tumeur du cerveau diagnostiquée en 1992. Il y explique qu’après un parcours médical traditionnel (chirurgie et radio/chimiothérapie) il a adopté des méthodes « douces, pour compléter ou suppléer certains traitements, comme l’exercice physique, une nutrition contrôlée ou la relaxation. Différentes solutions permettant, selon lui, de renforcer les défenses naturelles de l’organisme et préviennent la maladie. En 2008, il lançait, avec 19 autres scientifiques, un appel mettant en garde contre l’utilisation des téléphones portables qui avait suscité une vive réaction de l’Académie de médecine.
Depuis 2010, il souffrait d’une récidive de sa tumeur et son état s’est rapidement dégradé. Il a consacré ses derniers mois à l’écriture d’un ultime témoignage : On peut se dire au revoir plusieurs fois. Dans ce journal émouvant et paradoxalement rassurant David Servan-Schreiber fait face à la mort avec douceur en donnant une leçon d’humanité. D’aucuns diront que cet « au revoir » du neuropsychiatre est un démenti apporté à ses théories développées dans Guérir et Anticancer pour lutter contre la maladie. Ce serait méconnaître la portée de son expérience.
Sciences et Avenir.fr
24/07/2011