He bien voila, pour répondre à ta demande Melle, mais aussi esperant amuser d'autres lectrices et lecteurs je vais donc essayer d'écrire une suite à cette "histoire de sortilèges", que je vais appeler la revanche, dont je vous propose sur cette page un prologue.
La revanche, prologue
Bientôt six mois que j’ai retrouvé ma liberté et ma dimension d’homme normal, le temps qui passe m’a fait lentement oublier les événements que j’ai précédemment décris ; bien sûr mes sommeils ont été entrecoupés de cauchemars me réveillant couvert de sueur et brusquement assis dans mon lit regardant mes pieds pour me rassurer sur ma taille réelle. Cette pollution de ma mémoire m’a aussi je l’avoue quand je suis bien éveillé donné par réminiscence un trouble érotique qu’il m’est impossible de nier.
Aujourd’hui me promenant sur les boulevards entre les portes Saint Martin et Saint Denis, les étalages de boutiques, et les passants exubérants de ce quartier populeux me distraient. Mes regards s’attardent sur les plaisantes attitudes des jeunes femmes. Le mois d’avril et les beaux jours revenus, les crocus qui parsèment les pelouses des jardins publics, les oiseaux qui pépient dans les branches des platanes. Cela m’a donné cette envie de promenade, et je profité d’un jour de congé pour arpenter les trottoirs, en observant d’un œil attendri les tenues légères des femmes enamourées à la terrasse des cafés.
Me voila donc flânant ici et là, quand soudain je suis interpellé par une femme assise à l’une des terrasses.
« - Hello ! mais c’est mon petit homme ! »
Surpris je m’arrête et regarde qui m’appelle. Ha, mais c’est la grosse salope, la Sylvianne !
« - Bonjour vous, si je m’attendais, vous me reconnaissez, dans ma dimension naturelle ?
- Hé bien sûr mon chéri comment pourrais-je t’oublier, j’ai pris bien du plaisir avec toi, assieds toi un moment, prends une chaise, je t’offre un café. »
Me sentant cette fois en situation d’égalité avec elle, je n’hésite pas pour répondre favorablement à son invitation, cette salope n’étant plus en situation de me dominer, je pense pouvoir satisfaire ma curiosité, concernant ces deux femmes qui m’ont tant martyrisé.
« - Merci pour ce café, comment allez vous chère madame ? »
Disant cela je pensais, grosse salope, mais je n’ai pas honte de ma malhonnêteté de paroles.
« - Hé bien figure toi que je ne vais pas très bien, non pas bien du tout, car Maria mon amie que tu connais, et que j’aime follement ne m’est pas fidèle, bien qu’étant toujours mon amante, elle me trompe effrontément, je me suis aperçue qu’elle a un ami. »
Disant cela des larmes mouillent ses joues.
« - Ha dis-je est ce si grave, je vous croyais copines de sexe mais pas au point d’être amoureuses.
- Mais rends toi compte, Maria est bisexuelle c’est honteux, quand elle se vautre sur mon corps je ne peux m’empêcher de penser que cet homme est peut être passé juste avant moi.
- Maria est bisexuelle, mais vous aussi il me semble, par vos agissements envers moi, vous abusiez bien d’une personne du sexe opposé que je sache.
- Oui peut-être mais ce n’est pas la même chose tu n’étais qu’un petit jouet érotique pour moi comme pour elle ! »
Voila bien la logique féminine pensais-je, étant leur jouet érotique je n’étais peut être pas un homme.
Cela étant Sylvianne essuie ses larmes et posant sa main sur la mienne, elle me dit.
« - Je voudrais punir Maria et justement tu arrive c’est une destinée, tu devrais m’aider car tu as probablement une vengeance en projet toi aussi, accepte tu de m’aider ? »
Pas de complexes la salope, j’aurais donc une vengeance à satisfaire contre Maria et pas contre elle peut-être ? Mais chaque chose en son temps, je me dis qu’en effet j’aimerais bien me venger, et pour cela me servir de l’une contre l’autre.
« - Alors Sylvianne, dis-je passant au tutoiement, nous serions amis toi et moi et je t’aiderais à te venger de Maria, mais la possession de cette bague magique lui donne un énorme pouvoir, et je m’étais juré de plus approcher cette sorcière.
- Oui, dit-elle, elle possède le sortilège mais je pourrai réussir à lui dérober la bague, ensuite nous n’aurons rien à craindre, accepte tu de m’aider seule je ne me sent pas assez forte, mais avec ton aide je me sent capable d’une vengeance effroyable.
- Et bien dérobe d’abord cette bague ensuite je verrai, je vais te donner mon adresse mail Internet afin que tu m’informe de la suite possible, tiens moi au courant. »
Je retire ma main de dessous la sienne et la remerciant pour le café je lui dis au revoir, n’ayant pas pour l’instant une grande amitié pour cette femme ; mais l’envie d’une vengeance, devait dormir dans un coin de mon cerveau, si bien que cette rencontre fortuite est peut-être un clin d’œil du destin.
Deux semaines après cette rencontre, je reçois un mail de Sylvianne, me disant qu’elle a enfin réussi à dérober la bague magique de Maria.
Profitant de la célébration d’un anniversaire elle, a introduit un somnifère dans un des verres d’alcool avalé par sa copine, afin de fouiller tous les recoins, puis cacher cette bague dans un endroit de l’appartement qu’elle prétend être une excellente cachette, donnant à penser que la bague a bien été égarée.
En réponse à ce mail je conseille d’attendre un peu pour endormir tout soupçon éventuel de Maria, avant de mettre au point une stratégie valable.
Puis le moment d’agir arrivant, je prends rendez-vous avec Sylvianne, que j’accompagne chez Maria en prétendant une rencontre fortuite, le mensonge est partiel puisque tout est vraiment survenu fortuitement.
Nous y voila, Sylvianne sonne, et s’étant nommée monte à l’étage moi derrière elle en retrait.
« - Maria chérie regarde qui je t’amène dit Sylvianne à sa copine.
- Ah, oui je vois en effet, je croyais que tu désirais nous oublier, petit homme, et toi chérie pourquoi viens tu ici avec lui c’est une drôle d’idée.
- Oh je buvais un café à la terrasse d’un bar et il passait sur le trottoir, je lui ai proposé de venir te dire bonjour, est-ce que ça te dérange ?
- Non ce n’est pas dérangeant, mais je serais étonnée qu’il ai gardé un tendre souvenir de nous deux.
- C’est exact dis-je ; je n’avais pas trouvé très agréables les événements que j’ai connus avec vous, mais le temps qui passe efface des blessures. Sylvianne suppose que vous seriez toutes deux intéressées par les réflexions que me suggère maintenant votre mutuel comportement de cette époque, je lui ai bien dit que je ne garantissais pas des propos lénifiants, mais elle prétend que ce serait amusant de connaître mon point de vue.
- Oh toi ! Dit Maria à Sylvianne, je ne suis pas certaine que son opinion va nous amuser beaucoup, et j’aimerais bien savoir quelle coquinerie tu prépare. »
Bien me dis-je, ce n’est pas du tout cuit, bof après tout qui vivra verra, les deux femmes m’invitent donc à partager, tout en bavardant un petit repas sans chichis, puisque c’est l’heure
de midi.
Prochainement
ébut du récit d’une vengeance.