Les Français préfèrent batifoler en extérieur que devant un ordinateur.
Des amateurs préparent avant de participer à la «Sydney Skinny», une course de natation naturiste, le 17 février 2013.
La voiture, un champ, la plage ou la piscine sont des lieux en extérieur appréciés des Français pour faire l’amour, selon une étude IFOP-Cam4. Ce sondage, réalisé auprès d’un échantillon de 1 113 personnes âgées de 18 à 69 ans s’intéresse surtout au «sexe 2.0».
Il a été commandé par Cam4, un service de live shows érotiques qui lance une application mobile. La conclusion de l’étude de l’Ifop note donc que la «disposition des Français à faire l’amour virtuellement via une webcam est de plus en plus forte» et, en théorie, «l’engouement pour des sites spécialisés comme les sites de sexcam tient donc au fait qu’ils permettent aux adeptes de ce genre de pratiques d’assouvir des pulsions difficiles à réaliser dans la réalité». Super, tous sur Cam4.
Sauf que, si on lit l’étude, il apparaît que les gens semblent bien plus intéressés par faire l’amour dans la nature, quitte à être surpris, qu’à se dénuder devant un écran. Ainsi, 66% des gens se sont connus bibliquement dans une voiture, et 85% l'envisagent. La «nature» (champ, clairière) suit juste derrière avec 61% de pratiquants, 38% pour la plage et la mer, 27% pour les piscines et jacuzzis. Un peu derrière se trouvent «un balcon ou devant une fenêtre les rideaux grands ouverts» à 16%, la rue à 13%, et le cinéma, 11%. Au total, plus de «trois Français sur quatre (76%) se sont déjà livrés à des jeux ou à des ébats sexuels en plein air ou dans des lieux publics».
Les pratiques exhibitionnistes des Français (en%) | Infographics (diagramme interactif)
Au contraire, seules 29% des personnes interrogées ont déjà «reçu des photos ou des vidéos d’autrui nu ou dénudé» et 20% ont demandé à en recevoir, sans qu'on sache si leur demande a été fructueuse ou pas. 19% ont fait la démarche inverse et en ont envoyé (on notera la différence significative entre envoyer et recevoir). 10% des gens seulement ont déjà filmé leurs ébats, ce qui est moins que le nombre de personne adeptes du cinéma. Chez les moins de 25 ans, ces chiffres montent légèrement, on arrive à 11% pour les sextapes, 35% pour ceux qui ont reçu des vidéos.
Pour les webcams sexes, le meilleur ami des couples longue distance et des étudiants Erasmus, cela concerne seulement 8% des Français. 78% excluent même de le faire un jour. Chez les moins de 25 ans, la proportion monte en revanche à 16%. Les articles et commentaires inquiets récurrents sur ce genre de pratique via écrans interposés peuvent donc paraître légèrement excessifs.
Les pratiques exhibitionnistes n'ont pas été inventées par les jeunes et les nouvelles technologies. Et, si l'on juge que c'est dangereux, peut-être faudrait-il surtout s’inquiéter de ces couples en voiture ou dans les champs qui content fleurette. Après tout, dans un espace public, il est tout autant possible, voire plus probable, d’être surpris, pris en photo ou même de recevoir une amende pour atteinte aux bonnes mœurs.