DSK c'est pas fini !
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DSK et le Carlton : l'enquête bientôt étendue pour viol ? Créé le 04-05-2012 à 12h45 Par Le Nouvel Observateur Les juges d'instruction ont demandé un réquisitoire supplétif pour viol en réunion au parquet de Lille, qui devrait se prononcer la semaine prochaine.
Le trio de juges d'instruction en charge du dossier du Carlton de Lille enquête pour l'instant sur des faits de proxénétisme, abus de biens sociaux, blanchiment et escroquerie. Mais pourrait bientôt étendre ses investigations à des faits de viols, selon "Libération". Si le parquet de Lille, auquel ils ont soumis le 28 mars un réquisitoire supplétif pour viol en réunion accepte cette demande. Une décision qui ne devrait intervenir qu'après le résultat de l'élection présidentielle, pour "ne pas perturber le scrutin", selon plusieurs sources proches du dossier citées par le quotidien.
Cette demande, intervenue il y a plus d'un mois et dont il est question aujourd'hui, est "à l'étude" au parquet de Lille, indique le procureur à "La Voix du Nord". Elle s'appuierait sur les témoignages de deux escort girls ayant participé à une rencontre à Washington fin 2010. L'une d'elles aurait affirmé lors de son audition, en décembre 2011, que Dominique Strauss-Kahn aurait "utilisé la force" et l'aurait contrainte à pratiquer un acte sexuel qu'elle refusait. "Libération", qui rapporte vendredi 4 mai les détails de son audition, reprend les explications de la jeune femme qui assure qu'elle a "clairement dit qu'(elle) ne voulait pas, à plusieurs reprises à haute voix."
DSK, Lagarde, Roquet et Paszkowski à Washington
Cette jeune femme, dont le témoignage avait déjà été évoqué précédemment, ne souhaite pas porter plainte, arguant "être présente pour certaines choses", tout en estimant DSK "capable d'avoir été violent" avec d'autres comme il l'aurait été avec elle.
Au-delà de DSK, mis en examen pour proxénétisme aggravé en bande organisée, la demande des juges d'instruction concernerait particulièrement l'ex-chef de la sûreté publique du Nord Jean-Christophe Lagarde, mis en examen en octobre, et les deux chefs d'entreprise proches de DSK et également mis en examen dans le dossier : le responsable de la filiale d'Eiffage David Roquet et celui d'une entreprise de matériel médical Fabrice Paszkowski.
Toujours selon le témoignage de la même jeune femme, David Roquet aurait participé à la scène. Fabrice Paszkowski ne serait pas interposé et Jean-Christophe Lagarde n'aurait rien dit. Entendue en novembre 2011, l'autre jeune femme présente dans la chambre lors de cette rencontre affirme se souvenir, au sujet de sa collègue, que "ça ne lui plaisait pas" mais assure ne pas l'avoir entendu affirmer son désaccord : "si elle avait crié je l'aurais entendue et je serais intervenue" rapporte encore "Libération".
"Aucun rapport brutal, aucune violence"
Lors de son audition fin 26 mars, DSK a assuré "qu'aucune des relations sexuelles qu'(il) a pu avoir (...) autour du groupe d'amis de Fabrice Paszkowski ne (lui) est apparue comme étant tarifée." Un de ses avocats, Me Malka, a assuré qu'il estimait "avec la plus grande fermeté n'être coupable d'aucun" des faits qui lui sont reprochés et "n'avoir jamais eu la moindre conscience que certaines femmes rencontrés" lors de ces rencontres pouvaient être des prostituées. Il n'y a "eu aucun rapport brutal, aucune vision dégradée de la femme et aucune violence" a-t-il aussi ajouté, avant de déclarer, par ailleurs, qu'il "ne lui était "jamais apparu" que ces soirées "étaient organisées à (son) intention".
Les juges d'instruction, qui disposent des témoignages de ces jeunes femmes, doivent demander un réquisitoire supplétif s'ils souhaitent aller plus loin et les vérifier. Le fait qu'ils fassent cette demande ne signifie pas, toutefois, qu'ils disposent d'ores et déjà d'indices graves et concordants permettant une, voire plusieurs mises en examen à ce titre. S'il est probable que le parquet accepte leur demande, il peut toujours leur refuser s'il estime, par exemple, que cela doit faire l'objet d'une enquête à part ou que c'est susceptible d'alourdir considérablement un dossier déjà important.
Via ses avocats, DSK fait savoir vendredi 4 mai qu'il conteste avoir commis la moindre violence sur des femmes. Contactés par "Le Nouvel Observateur", ses avocats de DSK Richard Malka et Henri Leclerc n'étaient pas disponibles pour l'instant.
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