En relisant cette dernière citation, un terme me choque, c'est le mot "cocu". Le cocu est à l'opposé du candauliste : Il subit une trahison, et Kun l'exprime parfaitement en écrivant :
Citation :
Ce serait la fin de mon couple.Le sentiment d etre un imbecile pour rester poli.
La littérature a très largement exploité ce thême, sur le mode dramatique, émouvant, ou même comique dans le théâtre de boulevard.
Mais que l'on soit ému ou que l'on rie, le cocu apparaît toujours malheureux, ridiucule. Il est une victime, il ressent la douleur d'être berné par une personne en qui il avait confiance, et cela est en effet intolérable.
Le candauliste est dans une situation totalement différente : il a choisi de provoquer une relation entre son épouse et un autre homme que souvent il a choisi. Il n'est pas trompé, Il ne se sent pas ridicule, mais au contraire fier de maîtriser une situation exceptionnelle, de provoquer une transgression dont il retire une excitation physique et cérébrale intense.
Alors que le cocu vit une déchirure douloureuse, la fin d'un amour, le candauliste est complice de sa compagne, fier de ce qu'elle fait, fier aussi de lui procurer un plaisir exceptionnel en étant assuré que cela resserre les liens qui les unissent.
Mais il en est du candaulisme comme de beaucoup d'autres pratiques, il faut bien se garder d'en faire un modèle, et encore moins une obligation. On a trop tendance à notre époque où l'on parle plus librement de la sexualité de croire que si l'on n'a pas pratiqué telle chose ou telle autre, on n'est pas normal! On peut ne pas avoir envie de pratiquer le saut à l'élastique, et ne pas être pour autant un imbécile, et on peut vivre une vie de couple à deux et rien qu'à deux sans risquer de mourir idiots. Heureusement, il y a mille façons de vivre sa vie de couple.
Aronnax, et Olympia