Une chanson de Pierre Perret.
Femmes battues
Tabassée a mort par amour,
Parait qu'c'est courant de nos jours
Le métier d’épouse n'est pas sur
Quand on est la femme d'un vrai dur.
Mais celle qu'il appelle sa trainée
D’infidélité soupçonnée
A pourtant aime ce débris
Qui la frappe a bras raccourcit.
Oui c'est a toutes les femmes battues
Qui jusqu’à présent se sont tues
Frappées a mort par un sale con,
Que je dédie cette chanson.
Au commissariat du quartier
La femme tuméfiée et l’époux
Sont debout devant le brigadier
Qui soupire et dit : "encore vous !
Votre mari présent, chère madame,
Prêtant qu'vous l'avez bien cherche,
Pourquoi faire alors tout un drame ?
Vous n’êtes pas tellement amochée !"
Oui c'est a toutes les femmes battues
Qui jusqu’à présent se sont tues
Frappées a mort par un sale con,
Que je dédie cette chanson.
Il prétend qu'vous êtes économe
Du tissu qui cache vos rondeurs
En vous corrigeant, c'est en somme
Qu'il apaise un peu sa rancœur.
Rentrez tous les deux vous coucher
Ca va s'regler sur l'oreiller
Les voisins n'vont pas protester
En d'vinant pourquoi vous criez !
Oui c'est a toutes les femmes battues
Qui jusqu’à présent se sont tues
Frappées a mort par un sale con,
Que je dédie cette chanson.
Tant qu'les voies de fait sont bénignes
Des blessures ouvertes ou des bleus,
Pour nous, policiers, la consigne
C'est de n'pas sévir pour si peu.
S'il vous étouffait sous la couette,
S'il vous étranglait de ses mains,
Nous pourrions ouvrir une enquête,
Vous n'seriez pas morte pour rien !
Oui c'est a toutes les femmes battues
Qui jusqu’à présent se sont tues
Frappées a mort par un sale con
Que je dédie cette chanson.
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Le clip n'est pas l'officiel. D'ailleurs, je ne suis pas sur qu'il y en ai un. Les médias oseraient-ils le diffuser?
Isa, ton texte est abjecte. Pas par ses mots, mais par ce qui te les a inspirés. Jamais un être humain (enfant, femme, homme) ne devrait avoir ce genre d'inspiration vécue.
Je reste persuadé que l'on peut être emporter par la colère sans en venir aux mains. Et si, cela arrive, il y a toujours une porte, un mur, un meuble pour laisser exploser son trop plein de violence.
D'ailleurs, ces mêmes "ordures" n'en viennent pas à cela quand ils s'engueulent avec d'autres hommes.
Les obliger à se soigner est une chose, mais dans leur condamnations, ils devraient "toucher" de près, celles et ceux (enfants) qui ont pâti un jour de leur violence. Comme des chauffards que l'on envoie dans des services pour accidentés de la route.
Ma femme a vécu cela dans une autre vie. Elle en reste, et restera, marquée à vie. Ses enfants aussi puisqu'ils l'ont vu tuméfiée à plusieurs reprises.
J'aimerais beaucoup quand il y a des sujets sur les violences faites par des hommes que les médias évoquent ceux-ci d'un autre mot car un Homme, ce n'est pas cela. Et comme je suis un homme (avec ses qualités et ses défauts), j'ai toujours un peu l'impression que je fais parti de ces salauds. Et je refuse cela.