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De Gainsbourg à Gainsbarre https://forum.vassilia.net/viewtopic.php?f=85&t=362 |
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Auteur : | Isa [ mar. 04 janv. 2011, 21:27 ] |
Sujet du message : | De Gainsbourg à Gainsbarre |
A ma connaissance, il n'y a jamais eu de textes de Gainsbourg ici, et pourtant ! Je répare donc cet oubli, en attaquant par un très beau texte, extrêmement travaillé... Variations sur Marilou Dans son regard absent et son iris absinthe, Tandis que Marilou s'amuse à faire des volutes de sèches au menthol, Entre deux bulles de comic strip, Tout en jouant avec le zip De ses "levi's" Je lis le vice et je pense à Carol Lewis. Dans son regard absent et son iris absinthe, Tandis que Marilou s'évertue à faire des volutes de sèches au menthol, Entre deux bulles de comic strip, Tout en jouant avec son zip A entrebailler ses "levi's" Dans son regard absent et son iris absinthe dis je, Je lis le vice de baby doll, Et je pense à Lewis Carroll. Dans son regard absent et son iris absinthe, Quand crachent les enceintes de la sono lançant, A cor de cartes et de quintes Tandis que Marilou s'esquinte La santé, s'ereinte A s'envoyer en l'air. Lorsqu'en un songe absurde Marilou se resorbe, Que son coma l'absorbe en pratiques obscures, Sa pupille est absente, et son iris absinthe, Sous ses gestes se teintent extases sous jacentes A son regard le vice donne un coté salace, Un peu du bleu lavasse de sa paire de "levi's" Tandis qu'elle exhale un soupir au menthol, Un débile mental perdu en son exil physique et cerebral, Joue avec le métal de son zip et la taule de corail apparaît. Elle s'y coca colle un doigt qui en arrêt au bord de corolle, Est pris près du calice du vertige d'Alice de Lewis Carroll. Lorsqu'en songes obscurs Marilou se resorbe, Que son coma l'absorbe en des rêves absurdes, Sa pupille s'absente, et son iris absinthe, Subreptissement se teinte de plaisirs sans l'attente. Perdu dans son exil physique et cerebral, Un à un elle exhale des soupirs fébriles parfumés au menthol, Ma débile mentale fait teinter le métal de son zip, Et narcisse elle pousse le vice Dans la nuit bleue lavasse de sa paire de "levi's" Arrivée au pubis, de son sexe corail écartant la corolle, Prise au bord du calice de Vertigo, Alice s'enfonce jusqu'à l'os, Au pays des malices de Lewis Carroll. Pupilles absente, iris absinthe, baby doll, Écoute ses idoles, Jimi Hendrix, Elvis Presley, T-Rex, Alice Cooper, Lou Reed, Les Rolling Stones elle en est folle, La dessus cette narcisse se plonge avec délice Dans la nuit bleue pétrole de sa paire de "levi's" Elle arrive au pubis et très cool au mynthol, Elle se self control son petit orifice, Enfin poussant le vice jusqu'au bord du calice, D'un doigt sex-symbol s'écartant la corolle, Sur fond de rock & roll s'égare mon Alice Aux pays des malices de Lewis Carroll. |
Auteur : | vanille [ mer. 05 janv. 2011, 08:15 ] |
Sujet du message : | Re: De Gainsbourg à Gainsbarre |
j'adore !!! je dois avoir tous les albums ou du moins toute la discographie , il y a bien sur l'éternelle "décadence" mais d'autres aussi Love on the beat D'abord je veux avec ma langue Natale deviner tes pensées Mais toi déjà déjà tu tangues Aux flux et reflux des marées Je pense à toi en tant que cible Ma belle enfant écartelée Là j'ai touché le point sensible Attends je vais m'y attarder Il est temps de passer aux choses Sérieuses ma poupée jolie Tu as envie d'une overdose De baise voilà je m'introduis J'aime assez tes miaou miaou Griffes dehors moi dents dedans Ta nuque voir de ton joli cou Comme un rubis perler le sang Plus tu cries plus profond j'irai Dans tes sables émouvants sables Où m'enlisant je te dirai Les mots les plus abominables Brûlants sont tous tes orifices Des trois que les dieux t'ont donnés Je décide dans le moins lisse D'achever de m'abandonner Une décharge de six mille volts Vient de gicler de mon pylône Et nos reins alors se révoltent D'un coup d'épilepsie synchrone |
Auteur : | Don Diego [ mer. 05 janv. 2011, 19:17 ] |
Sujet du message : | Re: De Gainsbourg à Gainsbarre |
Et le fond sonore de ces cris d'une femme qui semble quelque peu "secouée"... |
Auteur : | Isa [ lun. 10 janv. 2011, 18:45 ] |
Sujet du message : | Re: De Gainsbourg à Gainsbarre |
J'ai déniché sur le site de l'INA, une interview de Jane Birkin racontant l'histoire du film "Je t'aime, moi non plus". C'est à voir ICI Je sens que ce topic va être un festival, pour saluer les 20 ans de la mort du plus grand provocateur, mais aussi poète contemporain français ! |
Auteur : | georline [ mar. 11 janv. 2011, 01:00 ] |
Sujet du message : | Re: De Gainsbourg à Gainsbarre |
ton lien débouche sur un site étranger qui a l'air de ne jamais avoir entendu parler de Gainsbourg |
Auteur : | Isa [ mar. 11 janv. 2011, 07:52 ] |
Sujet du message : | Re: De Gainsbourg à Gainsbarre |
Grrrr et comme ça, ça fonctionne mieux ? http://www.indavideo.hu/video/HISTOIRE_ ... AR_JBIRKIN" onclick="window.open(this.href);return false; |
Auteur : | Irena [ mar. 11 janv. 2011, 08:13 ] |
Sujet du message : | Re: De Gainsbourg à Gainsbarre |
Ouiii, ça marche J'adore l'accent de Jane Merci Isa |
Auteur : | marreck [ mer. 12 janv. 2011, 20:02 ] |
Sujet du message : | Re: De Gainsbourg à Gainsbarre |
Une que j'aime beaucoup! Un duo avec Jane! La décadanse Tourne-toi - Non - Contre moi - Non, pas comm'ça - ...Et danse La décadanse Bouge tes reins Lentement devant les miens - Reste là Derrièr' moi Balance La décadanse Que tes mains Frôlent mes seins Et mon cœur Qui est le tien - Mon amour De toujours Patience La décadanse Sous mes doigts T'emmènera Vers de lointains Au-delà - Des eaux troubles Soudain troublent Mes sens La décadanse M'a perdue Ah tu me tues Mon amour Dis m'aimes-tu ? - Je t'aimais Déjà mais Nuance La décadanse Plus encore Que notre mort Lie nos âmes Et nos corps - Dieux Pardonnez nos offenses La décadanse A bercé Nos corps blasés Et nos âmes égarées - Dieux ! Pardonnez nos offenses La décadanse A bercé Nos corps blasés Et nos âmes égarées |
Auteur : | Isa [ sam. 19 févr. 2011, 23:28 ] |
Sujet du message : | Re: De Gainsbourg à Gainsbarre |
Un texte érotique, même s'il paraît soft par rapport à ceux qui précèdent... A souligner qu'il date e 1959 et que pour l'époque, ma foi... Quelques petites allusions à des jeux de domination qui ne sont pas pour me déplaire L'eau à la bouche Écoute ma voix écoute ma prière Écoute mon coeur qui bat laisse-toi faire Je t'en pris ne sois pas farouche Quand me viens l'eau à la bouche Je te veux confiante je te sens captive Je te veux docile je te sens craintive Je t'en prie ne sois pas farouche Quand me viens l'eau à la bouche Laisse toi au gré du courant Porter dans le lit du torrent Et dans le mien Si tu veux bien Quittons la rive Partons à la dérive Je te prendrais doucement et sans contrainte De quoi as-tu peur allons n'aie nulle crainte Je t'en prie ne sois pas farouche Quand me viens l'eau à la bouche Cette nuit près de moi tu viendras t'étendre Oui je serai calme je saurai t'attendre Et pour que tu ne t'effarouches Vois je ne prend que ta bouche |
Auteur : | jeanne exhib 83 [ lun. 28 févr. 2011, 20:56 ] |
Sujet du message : | |
Je comprends pas tout cet élan sur Gainsbourg par contre. Il ne m'a jamais paru si talentueux (et encore moins "héroïque" si on en crois le titre du film sur sa vie) que ça... |
Auteur : | Isa [ lun. 28 févr. 2011, 21:06 ] |
Sujet du message : | |
Je peux comprendre que l'on déteste le personnage de Gainsbourg... De là à dire qu'il n'était pas talentueux... Il faut savoir aller au-delà de ce que l'on entend brièvement, se pencher sur les textes, écouter les harmonies quasi philharmoniques de certains morceaux... Le gros problème avec lui, c'est que même 20 ans après sa mort, Gainsbarre fait toujours de l'ombre à Gainsbourg. Il faudra encore du temps pour que l'on finisse par oublier le provocateur qu'il fut (rempart protecteur d'un hypersensible qui ne cessa d'être toute sa vie l'enfant à l'étoile jaune) pour ne plus voir que l'immense poète qu'il restera. Certains le traitent de plagieur pour avoir mis en musique les vers de Baudelaire, ou mis en textes les musiques de Chopin. C'eut été le cas s'il s'était attribué ces œuvres. Mais il avait un trop grand respect pour ces gens là, et bien trop piètre estime de son art "mineur" pour le faire. Le "Gainsbourg (vie héroïque)" n'a jamais prétendu être une biographie de Serge, mais uniquement la vision que son réalisateur avait de cette vie. J'ai vu ce film très récemment (deux fois d'ailleurs), et je l'ai trouvé on ne peut plus émouvant. |
Auteur : | Isa [ lun. 28 févr. 2011, 21:32 ] |
Sujet du message : | Re: De Gainsbourg à Gainsbarre |
Merci aux modérateurs d'avoir déplacé cet échange aussi vite Je ne comptais pas en parler ici, mais puisque le film "Gainsbourg (vie héroïque)" a été évoqué, je vais y aller de mon avis. Je ne développerai pas ce que j'ai déjà dit précédemment : certains éléments sont réels (son enfance, les femmes de sa vie), mais englobé dans une vision qui est celle de l'auteur, non la réalité. Le film mélange cinéma traditionnel et animation, j'étais d'ailleurs extrêmement sceptique sur cela. Et contre toute attente, après l'avoir vu, j'ai trouvé l'idée excellente car quel meilleur moyen de montrer la dualité de cet homme que grâce à ce stratagème ? Le double de Lucien Ginzburg enfant, c'est sa gueule ! Gueule qui le poursuit dans les rues de Paris recouvertes d'affiches de propagande antisémite. Difficile de se fondre dans la masse pour un enfant qui avait son physique. Cette blessure d'enfance le poursuivra toute sa vie, comme une plaie suppurant et s'infectant au fil du temps (très bien rendu d'ailleurs lorsque Gainsbourg entonne la Marseillaise, poing levé, devant les paras à Strasbourg, et où à sa sortie de scène, l'enfant à l'étoile reste sur place pour continuer de chanter) Seul moyen pour lui de surmonter cette mésestime de lui et sa peur, avoir un double qui soit son contraire absolu. C'est le récit d'une "schizophrénie" en quelque sorte, le parcours de quelqu'un qui n'a pas su être heureux parce qu'il avait peur de tout perdre (très bien résumé dans "Fuir le bonheur de peur qu'il ne se sauve), et qui ce faisant, s'est perdu lui-même. Après, aurait-il été aussi créatif s'il n'avait pas été aussi torturé ? On peut se poser la même question au sujet de gens comme Baudelaire, Rimbaud, Chopin, Musset ou Van Gogh ! Les artistes sont très souvent des hyper-sensibles, des écorchés-vifs, et sont très souvent dans l'excès (d'alcool, de femmes, d'abus en tous genres), et peut être que ces excès sont responsables aussi d'une grande partie de leurs productions ? Après tout, qu'est ce qui fait que quelqu'un sort du lot par la qualité de ses écrits ou de ses compositions, si ce n'est une vision qu'il a à un moment donné, réaliste ou psychédélique ? C'est tout cela le film de Joan Sfar... et c'est aussi tout cela Lucien Ginzburg. Bon, je serai d'accord s'il se trouve des gens pour dire que je ne suis pas objective J'avoue... Ceci dit, la chose qui aurait pu être plus marquée dans le film, c'est un accent moins complaisant sur la fin de sa vie, sur lequel le réalisateur est passé trop brièvement, c'est là le seul reproche que j'aurais à lui faire. |
Auteur : | Isa [ lun. 28 févr. 2011, 22:19 ] |
Sujet du message : | Re: De Gainsbourg à Gainsbarre |
Et hop, dans la foulée, un texte méconnu qu'il avait écrit pour Michèle Arnaud... "La femmes des uns sous le corps des autres" ! La femme des uns Sous l'corps des autres A des soupirs De volupté On s'en fout quand C'est pas la nôtre Mais celle des autres D'abord on s'dit vous Et puis on s'dit tout On s'envoie un verr' On s'envoie en l'air Et tout là-haut Là-haut On regarde en bas Et qu'est-ce qu'on y voit La femme des uns Sous l'corps des autres Et on recommence A s'inquiéter On se dit qu'si C'était la nôtre Là qui se vautre On lui f'rait passer L'gôut d'recommencer Et pour changer d'air On l'enverrait fair' Un tour là-haut Là-haut Tout là-haut Là-haut Et pour s'consoler Alors on irait On irait voir La femme des autres Et quand elle é- Cart'rait les bras On s'dirait elle Est comme la nôtre La femme des autres On irait chasser Dans les beaux quartiers Et dans l'ascenseur On f'rait l'joli cœur Et tout là-haut Là-haut Tout là-haut Là-haut Venue d'Amérique Y aurait d'la musique Car pour des pin-up Il faut les pick-up Faut pour les soul'ver Pour les envoyer Là-haut, là-haut Là-haut Tout là-haut Là-haut Des disques longue durée Haute fidélité Haute fidélité Haute fidélité Haute fidélité .... |
Auteur : | Isa [ jeu. 03 mars 2011, 14:04 ] |
Sujet du message : | Re: De Gainsbourg à Gainsbarre |
Mickey Maousse... J'ai un Mickey Maousse Un gourdin dans sa housse Et quand tu le secousses Il mousse J'ai un Mickey Maousse Une espèce de pousse De bambou dans sa brousse Qui pousse J'ai un Mickey Maousse Un gourdin dans sa housse Et quand tu le secousses Il mousse J'ai un Mickey Maousse De quatre pieds six pouces Qui fiche aux blondes aux rousses La frousse J'ai un Mickey Maousse Un gourdin dans sa housse Et quand tu le secousses Il mousse J'ai un Mickey Maousse Une paire de pamplemousses En avant toutes et tous Je pousse Version scénique à voir ici http://www.youtube.com/watch?v=9rfrJ1XF ... r_embedded" onclick="window.open(this.href);return false; |
Auteur : | klinefelter75 [ dim. 24 févr. 2019, 16:30 ] |
Sujet du message : | Re: De Gainsbourg à Gainsbarre |
Ravi de relancer cet excellent post en évoquant mon idole Serge Gainsbourg en publiant ci-contre mon texte favori qu'il avait écrit pour Régine ... Ouvre la bouche ..un texte légèrement érotisé ... Pour avaler les mouches bleu marine ou la kinine ou la purée Il n'y a qu'un seul moyen efficace pour que ça passe et en douceur Ouvre La Bouche Ferme Les Yeux tu verras ça glissera mieux Ouvre la bouche, ferme les yeux Si les mouches entrent un peu t'en fais donc pas pour si peu Ouvre la bouche, ferme les yeux Pour gober leurs bobards dans les alcôves, la fois qui sauve, ça suffit pas Encore faut-il un estomac solide, quand le c ur vide on broie du noir Ouvre La Bouche Ferme Les Yeux tu verras ça glissera mieux Ouvre la bouche, ferme les yeux Si les mouches entrent un peu, t'en fais donc pas pour si peu Ouvre la bouche, ferme les yeux Un jour t'apprendras par les télétypes tous les braves types s'foutent en kaki Crois-moi il… |
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