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Les petits bijoux de Georges Brassens https://forum.vassilia.net/viewtopic.php?f=85&t=107 |
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Auteur : | Isa [ mar. 07 déc. 2010, 21:14 ] |
Sujet du message : | Les petits bijoux de Georges Brassens |
LES RADIS Chacun sait qu'autrefois les femm's convaincues d'adultère Se voyaient enfoncer dans un endroit qu'il me faut taire Par modestie... Un énorme radis. Or quand j'étais tout gosse, un jour de foire en mon village, J'eus la douleur de voir punir d'une épouse volage La perfidie, Au moyen du radis. La malheureuse fut traînée sur la place publique Par le cruel cornard armé du radis symbolique, Ah ! sapristi, Mes aïeux quel radis ! Vers la pauvre martyre on vit courir les bonn's épouses Qui, soit dit entre nous, de sa débauche étaient jalouses. Je n'ai pas dit : Jalouses du radis. Si j'étais dans les rangs de cette avide et basse troupe, C'est qu'à cette époqu'-là j' n'avais encor' pas vu de croupe Ni de radis, Ça m'était interdit. Le cornard attendit que le forum fût noir de monde Pour se mettre en devoir d'accomplir l'empal'ment immonde, Lors il brandit Le colossal radis. La victime acceptait le châtiment avec noblesse, Mais il faut convenir qu'elle serrait bien fort les fesses Qui, du radis, Allaient être nanties. Le cornard mit l' radis dans cet endroit qu'il me faut taire, Où les honnêtes gens ne laissent entrer que des clystères. On applaudit Les progrès du radis. La pampe du légume était seule à présent visible, La plante était allée jusqu'aux limites du possible, On attendit Les effets du radis. Or, à l'étonnement du cornard et des gross's pécores L'empalée enchantée criait : "Encore, encore, encore, Hardi hardi, Pousse le radis, dis !" Ell' dit à pleine voix : "J' n'aurais pas cru qu'un tel supplice Pût en si peu de temps me procurer un tel délice ! Mais les radis Mènent en paradis !" Ell' n'avait pas fini de chanter le panégyrique Du légume en question que toutes les pécor's lubriques Avaient bondi Vers les champs de radis. L'œil fou, l'écume aux dents, ces furies se jetèrent en meute Dans les champs de radis qui devinrent des champs d'émeute. Y en aura-t-y Pour toutes, des radis ? Ell's firent un désastre et laissèrent loin derrière elles Les ravages causés par les nuées de sauterelles. Dans le pays, Plus l'ombre d'un radis. Beaucoup de maraîchers constatèrent qu'en certain nombre Il leur manquait aussi des betterav's et des concombres Raflés pardi Comme de vils radis. Tout le temps que dura cette manie contre nature, Les innocents radis en vir'nt de vert's et de pas mûres, Pauvres radis, Héros de tragédie. Lassés d'être enfoncés dans cet endroit qu'il me faut taire, Les plus intelligents de ces légumes méditèrent. Ils se sont dit : "Cessons d'être radis !" Alors les maraîchers semant des radis récoltèrent Des melons, des choux-fleurs, des artichauts, des pomm's de terre Et des orties, Mais pas un seul radis. A partir de ce jour, la bonne plante potagère Devint dans le village une des denrées les plus chères Plus de radis Pour les gagne-petit. Cettain's pécor's fûtées dir'nt sans façons : "Nous, on s'en fiche De cette pénurie, on emploie le radis postiche Qui garantit Du manque de radis." La mode du radis réduisant le nombre de mères Qui donnaient au village une postérité, le maire, Dans un édit Prohiba le radis. Un crieur annonça : "Toute femme prise à se mettre Dans l'endroit réservé au clystère et au thermomètre Même posti- Che un semblant de radis Sera livrée aux mains d'une maîtresse couturière Qui, sans aucun délai, lui faufilera le derrière Pour interdi- Re l'accès du radis." Cette loi draconienne eut raison de l'usage louche D'absorber le radis par d'autres voies que par la bouche, Et le radis, Le légume maudit, Ne fut plus désormais l'instrument de basses manœuvres Et n'entra plus que dans la composition des hors-d'œuvre Qui, à midi, Aiguisent l'appétit. |
Auteur : | Dudule la tarentule [ mar. 07 déc. 2010, 21:35 ] |
Sujet du message : | Re: Les petits bijoux de Georges Brassens |
Auteur : | cs31 [ mar. 07 déc. 2010, 22:57 ] |
Sujet du message : | Re: Les petits bijoux de Georges Brassens |
et merci Si quelqu'un a un lien sur une version audio... |
Auteur : | Skippy [ mar. 07 déc. 2010, 23:01 ] |
Sujet du message : | Re: Les petits bijoux de Georges Brassens |
Houlala, j'avais posté deux de ses chansons dans "chansons paillardes". http://www.vassilia.net/vassilia/forums ... 77d75#p533 |
Auteur : | Dudule la tarentule [ mar. 07 déc. 2010, 23:03 ] |
Sujet du message : | Re: Les petits bijoux de Georges Brassens |
Quoi oulala ? Il mérite amplement un sujet bien à lui et pis voilà ! |
Auteur : | georline [ jeu. 09 déc. 2010, 15:05 ] |
Sujet du message : | Re: Les petits bijoux de Georges Brassens |
Et comment que le grand copain mérite un topic rien qu'à lui. Je vous propose Mélanie Les chansons de salle de garde Ont toujours été de mon goût, Et je suis bien malheureux, car de Nos jours on n'en crée plus beaucoup. Pour ajouter au patrimoine Folklorique des carabins, {2x} J'en ai fait une, putain de moine, Plaise à Dieu qu'elle plaise aux copains. {2x} Ancienne enfant d'Marie-salope Mélanie, la bonne au curé, Dedans ses trompes de Fallope, S'introduit des cierges sacrés. Des cierges de cire d'abeille Plus onéreux, mais bien meilleurs, {2x} Dame! la qualité se paye A Saint-Sulpice, comme ailleurs. {2x} Quand son bon maître lui dit : "Est-ce Trop vous demander Mélanie, De n'user, par délicatesse, Que de cierges non encore bénits ?" Du tac au tac, elle réplique Moi, je préfère qu'ils le soient, {2x} Car je suis bonne catholique Elle a raison, ça va de soi. {2x} Elle vous emprunte un cierge à Pâques Vous le rend à la Trinité. Non, non, non, ne me dites pas que C'est normal de tant le garder. Aux obsèques d'un con célèbre, Sur la bière, ayant aperçu, {2x} Un merveilleux cierge funèbre, Elle partit à cheval dessus. {2x} Son mari, pris dans la tempête La Paimpolaise était en train De vouer, c'était pas si bête, Un cierge au patron des marins. Ce pieux flambeau qui vacille Mélanie se l'est octroyé, {2x} Alors le saint, cet imbécile, Laissa le marin se noyer. {2x} Les bons fidèles qui désirent Garder pour eux, sur le chemin Des processions, leur bout de cire Doiv'nt le tenir à quatre mains, Car quand elle s'en mêl', sainte vierge, Elle cause un désastre, un malheur. {2x} La Saint-Barthélemy des cierges, C'est le jour de la Chandeleur. {2x} Souvent quand elle les abandonne, Les cierges sont périmés; La saint' famill' nous le pardonne Plus moyen de les rallumer. Comme ell' remue, comme elle se cabre, Comme elle fait des soubresauts, {2x} En retournant au candélabre, Ils sont souvent en p'tits morceaux. {2x} Et comme elle n'est pas de glace, Parfois quand elle les restitue Et qu'on veut les remettre en place, Ils sont complètement fondus. Et comme en outre elle n'est pas franche, Il arrive neuf fois sur dix {2x} Qu'sur un chandelier à sept branches Elle n'en rapporte que six. {2x} Mélanie à l'heure dernière A peu de chances d'être élue; Aux culs bénits de cett' manière Aucune espèce de salut. Aussi, chrétiens, mes très chers frères, C'est notre devoir, il est temps, {2x} De nous employer à soustraire Cette âme aux griffes de Satan. {2x} Et je propose qu'on achète Un cierge abondamment béni Qu'on fera brûler en cachette En cachette de Mélanie. En cachette car cette salope Serait fichue d'se l'enfoncer {2x} Dedans ses trompes de Fallope, Et tout s'rait à recommencer. {2x} |
Auteur : | Skippy [ jeu. 09 déc. 2010, 16:36 ] |
Sujet du message : | Re: Les petits bijoux de Georges Brassens |
Bon ben puisqu'elles ont plus leur place ici, je vais republier les paroles. Le Gorille C'est à travers de larges grilles, Que les femelles du canton, Contemplaient un puissant gorille, Sans souci du qu'en-dira-t-on. Avec impudeur, ces commères Lorgnaient même un endroit précis Que, rigoureusement ma mère M'a défendu de nommer ici... Gare au gorille !... Tout à coup la prison bien close Où vivait le bel animal S'ouvre, on n'sait pourquoi. Je suppose Qu'on avait du la fermer mal. Le singe, en sortant de sa cage Dit "C'est aujourd'hui que j'le perds !" Il parlait de son pucelage, Vous aviez deviné, j'espère ! Gare au gorille !... L'patron de la ménagerie Criait, éperdu : "Nom de nom ! C'est assommant car le gorille N'a jamais connu de guenon !" Dès que la féminine engeance Sut que le singe était puceau, Au lieu de profiter de la chance, Elle fit feu des deux fuseaux ! Gare au gorille !... Celles là même qui, naguère, Le couvaient d'un œil décidé, Fuirent, prouvant qu'elles n'avaient guère De la suite dans les idées ; D'autant plus vaine était leur crainte, Que le gorille est un luron Supérieur à l'homme dans l'étreinte, Bien des femmes vous le diront ! Gare au gorille !... Tout le monde se précipite Hors d'atteinte du singe en rut, Sauf une vielle décrépite Et un jeune juge en bois brut; Voyant que toutes se dérobent, Le quadrumane accéléra Son dandinement vers les robes De la vieille et du magistrat ! Gare au gorille !... "Bah ! soupirait la centenaire, Qu'on puisse encore me désirer, Ce serait extraordinaire, Et, pour tout dire, inespéré !" ; Le juge pensait, impassible, "Qu'on me prenne pour une guenon, C'est complètement impossible..." La suite lui prouva que non ! Gare au gorille !... Supposez que l'un de vous puisse être, Comme le singe, obligé de Violer un juge ou une ancêtre, Lequel choisirait-il des deux ? Qu'une alternative pareille, Un de ces quatres jours, m'échoie, C'est, j'en suis convaincu, la vieille Qui sera l'objet de mon choix ! Gare au gorille !... Mais, par malheur, si le gorille Aux jeux de l'amour vaut son prix, On sait qu'en revanche il ne brille Ni par le goût, ni par l'esprit. Lors, au lieu d'opter pour la vieille, Comme l'aurait fait n'importe qui, Il saisit le juge à l'oreille Et l'entraîna dans un maquis ! Gare au gorille !... La suite serait délectable, Malheureusement, je ne peux Pas la dire, et c'est regrettable, Ça nous aurait fait rire un peu ; Car le juge, au moment suprême, Criait : "Maman !", pleurait beaucoup, Comme l'homme auquel, le jour même, Il avait fait trancher le cou. Gare au gorille !... La complainte des filles de joie Bien que ces vaches de bourgeois {x2} Les appell'nt des filles de joie {x2} C'est pas tous les jours qu'ell's rigolent Parole, parole C'est pas tous les jours qu'elles rigolent Car, même avec des pieds de grues {x2} Fair' les cents pas le long des rues {x2} C'est fatigant pour les guibolles Parole, parole C'est fatigant pour les guibolles Non seulement ell's ont des cors {x2} Des œils-de-perdrix, mais encor {x2} C'est fou ce qu'ell's usent de grolles Parole, parole C'est fou ce qu'ell's usent de grolles Y a des clients, y a des salauds {x2} Qui se trempent jamais dans l'eau {x2} Faut pourtant qu'elles les cajolent Parole, parole Faut pourtant qu'elles les cajolent Qu'ell's leur fassent la courte échelle {x2} Pour monter au septième ciel {x2} Les sous, croyez pas qu'ell's les volent Parole, parole Les sous, croyez pas qu'ell's les volent Ell's sont méprisées du public {x2} Ell's sont bousculées par les flics {x2} Et menacées de la vérole Parole, parole Et menacées de la vérole Bien qu'tout' la vie ell's fass'nt l'amour {x2} Qu'ell's se marient vingt fois par jour {x2} La noce est jamais pour leur fiole Parole, parole La noce est jamais pour leur fiole Fils de pécore et de minus {x2} Ris par de la pauvre Vénus {x2} La pauvre vieille casserole Parole, parole La pauvre vieille casserole Il s'en fallait de peu, mon cher {x2} Que cett' putain ne fût ta mère {x2} Cette putain dont tu rigoles Parole, parole Cette putain dont tu rigoles Nul doute que Brassens se serait plu parmi nous. |
Auteur : | cs31 [ jeu. 09 déc. 2010, 20:50 ] |
Sujet du message : | Re: Les petits bijoux de Georges Brassens |
Une que j'adore !!!!!!!!!!!! Le Nombril Des Femmes D'agents : Voir le nombril d'la femm' d'un flic N'est certain'ment pas un spectacle Qui, du point d'vue de l'esthétiqu' Puiss' vous élever au pinacle Il y eut pourtant, dans l'vieux Paris Un honnête homme sans malice Brûlant d'contempler le nombril D'la femm' d'un agent de police "Je me fais vieux, gémissait-il Et, durant le cours de ma vie J'ai vu bon nombre de nombrils De toutes les catégories Nombrils d'femm's de croqu'-morts, nombrils D'femm's de bougnats, d'femm's de jocrisses Mais je n'ai jamais vu celui D'la femm' d'un agent de police" "Mon père a vu, comm' je vous vois Des nombrils de femm's de gendarmes Mon frère a goûté plus d'une fois D'ceux des femm's d'inspecteurs les charmes Mon fils vit le nombril d'la souris D'un ministre de la Justice Et moi, j'n'ai même pas vu l'nombril D'la femm' d'un agent de police" Ainsi gémissait en public Cet honnête homme vénérable Quand la légitime d'un flic Tendant son nombril secourable Lui dit: "Je m'en vais mettre fin A votre pénible supplice Vous fair' voir le nombril enfin D'la femm' d'un agent de police" "Alleluia ! fit le bon vieux De mes tourments voici la trêve ! Grâces soient rendues au Bon Dieu Je vais réaliser mon rêve !" Il s'engagea, tout attendri Sous les jupons d'sa bienfaitrice Braquer ses yeux sur le nombril D'la femm' d'un agent de police Mais, hélas ! il était rompu Par les effets de sa hantise Et comme il atteignait le but De cinquante ans de convoitise La mort, la mort, la mort le prit Sur l'abdomen de sa complice Il n'a jamais vu le nombril D'la femm' d'un agent de police Et un lien audio http://www.youtube.com/watch?v=vW_9An7q ... re=related" onclick="window.open(this.href);return false; |
Auteur : | Isa [ mar. 14 déc. 2010, 08:28 ] |
Sujet du message : | Re: Les petits bijoux de Georges Brassens |
Quatre-vingt-quinze fois sur cent La femme qui possède tout en elle Pour donner le goût des fêtes charnelles La femme qui suscite en nous tant de passion brutale La femme est avant tout sentimentale Mais dans la main les longues promenades Les fleurs, les billets doux, les sérénades Les crimes, les folies que pour ses beaux yeux l'on commet La transporte, mais... {Refrain:} Quatre-vingt-quinze fois sur cent La femme s'emmerde en baisant Qu'elle le taise ou qu'elle le confesse C'est pas tous les jours qu'on lui déride les fesses Les pauvres bougres convaincus Du contraire sont des cocus A l'heure de l'œuvre de chair Elle est souvent triste, peu chère S'il n'entend le cœur qui bat Le corps non plus ne bronche pas Sauf quand elle aime un homme avec tendresse Toujours sensible alors à ses caresses Toujours bien disposée, toujours encline à s'émouvoir Ell' s'emmerd' sans s'en apercevoir Ou quand elle a des besoins tyranniques Qu'elle souffre de nymphomanie chronique C'est ell' qui fait alors passer à ses adorateurs De fichus quarts d'heure {au Refrain} Les "encore", les "c'est bon", les "continue" Qu'ell' crie pour simuler qu'ell' monte aux nues C'est pure charité, les soupirs des anges ne sont En général que de pieux menson(ges) C'est à seule fin que son partenaire Se croie un amant extraordinaire Que le coq imbécile et prétentieux perché dessus Ne soit pas déçu {au Refrain} J'entends aller de bon train les commentaires De ceux qui font des châteaux à Cythère "C'est parce que tu n'es qu'un malhabile, un maladroit Qu'elle conserve toujours son sang-froid" Peut-être, mais les assauts vous pèsent De ces petits m'as-tu-vu-quand-je-baise Mesdam's, en vous laissant manger le plaisir sur le dos Chantez in petto... {au Refrain} |
Auteur : | paul [ mer. 15 déc. 2010, 10:38 ] |
Sujet du message : | Re: Quand les grands chantent le sexe... |
Brassens a aussi chanté le sexe, l'une de ses chansons du genre parmi les plus connues. Georges Brassens Quand je pense à Fernande je bande, Une manie de vieux garçon Moi j'ai pris l'habitude D'agrémenter ma sollitude Aux accents de cette chanson {Refrain:} Quand je pense à Fernande Je bande, je bande Quand j' pense à Felicie Je bande aussi quand j' pense à Léonor Mon dieu je bande encore Mais quand j' pense à Lulu Là je ne bande plus La bandaison papa Ça n' se commande pas. C'est cette mâle ritournelle Cette antienne virile Qui retentit dans la guérite De la vaillante sentinelle. Afin de tromper son cafard De voir la vie moins terne Tout en veillant sur sa lanterne Chante ainsi le gardien de phare Après la prière du soir Comme il est un peu triste Chante ainsi le séminariste A genoux sur son reposoire. A l'Etoile où j'était venu Pour ranimer la flamme J'entendis émus jusqu'au larmes La voix du soldat inconnu. Et je vais mettre un point final A ce chant salutaire En suggérant au solitaire D'en faire un hymme national |
Auteur : | Skippy [ mer. 15 déc. 2010, 12:20 ] |
Sujet du message : | Re: Les petits bijoux de Georges Brassens |
Le pornographe Autrefois, quand j'étais marmot J'avais la phobie des gros mots Et si j'pensais " merde " tout bas Je ne le disais pas Mais Aujourd'hui que mon gagne-pain C'est d'parler comme un turlupin Je n'pense plus " merde ", pardi Mais je le dis R: J'suis l'pornographe Du phonographe Le polisson De la chanson Afin d'amuser la gal'rie Je crache des gauloiseries Des pleines bouches de mots crus Tout à fait incongrus Mais En m'retrouvant seul sous mon toit Dans ma psyché j'me montre au doigt Et m'crie: " Va t'faire, homme incorrec' Voir par les Grecs " +R: Tous les sam'dis j'vais à confess' M'accuser d'avoir parlé d'fess's Et j'promets ferme au marabout De les mettre tabou Mais Craignant, si je n'en parle plus D'finir à l'Armée du Salut Je r'mets bientôt sur le tapis Les fesses impies +R: Ma femme est, soit dit en passant D'un naturel concupiscent Qui l'incite à se coucher nue Sous le premier venu Mais M'est-il permis, soyons sincèr's D'en parler au café-concert Sans dire qu'elle a, suraigu Le feu au cul ? +R: J'aurais sans doute du bonheur Et peut-être la Croix d'Honneur A chanter avec décorum L'amour qui mène à Rom' Mais Mon ang' m'a dit : " Turlututu Chanter l'amour t'est défendu S'il n'éclôt pas sur le destin D'une putain " +R: Et quand j'entonne, guilleret A un patron de cabaret Une adorable bucolique Il est mélancolique Et Me dit, la voix noyée de pleurs " S'il vous plaît de chanter les fleurs Qu'ell's poussent au moins rue Blondel Dans un bordel " +R: Chaque soir avant le dîner A mon balcon mettant le nez Je contemple les bonnes gens Dans le soleil couchant Mais N'me d'mandez pas d'chanter ça, si Vous redoutez d'entendre ici Que j'aime à voir, de mon balcon Passer les cons +R: Les bonnes âmes d'ici bas Comptent ferme qu'à mon trépas Satan va venir embrocher Ce mort mal embouché Mais Mais veuille le grand manitou Pour qui le mot n'est rien du tout Admettre en sa Jérusalem A l'heure blême Le pornographe Du phonographe Le polisson De la chanson |
Auteur : | Omphale [ dim. 08 mai 2011, 13:38 ] |
Sujet du message : | Re: Les petits bijoux de Georges Brassens |
Sur ce site consacré aux chansons de Brassens, possibilité de retrouver une chanson par titre, album ou mot-clé. Par exemple, le mot "con" est cité dans 149 chansons. De plus, chaque chanson est entièrement analysée. Belle ressource pour de futures pendouilles |
Auteur : | sergio [ ven. 04 nov. 2011, 14:43 ] |
Sujet du message : | Re: Les petits bijoux de Georges Brassens |
En regardant la dernière émission consacrée à Georges Brasses, sur France 3, une chanson a été évoqué par l'un de ses amis interrogé (est-ce Marcel Amont ou Maxime Leforestier???). Il s'agit de "S'faire enculer". Georges Brassens l'aurait écrite mais sans vouloir l'enregistrer. Je l'ai trouvé sur le Net et je vous la poste ici. La lune s'attristait. On comprend sa tristesse On tapait plus dedans. Elle se demandait quand est-ce Qu'on va se rappeler de m'enculer. Dans mon affreux jargon, carence inexplicable, Brillait par son absence un des pires vocables C'est: "enculé". Lacune comblée. Lâcher ce terme bas, Dieu sait ce qu'il m'en coûte, La chose ne me gêne pas mais le mot me dégoûte, Je suis désolé de dire enculé. Oui mais depuis qu'Adam se fit charmer par Eve L'éternel féminin nous emmerde et je rêve Parfois d'aller me faire enculer. Sous les coups de boutoir des ligues féministes La moitié des messieurs brûle d'être onaniste, L'autre d'aller se faire enculer. A force d'être en butte au tir des suffragettes En son for intérieur chacun de nous projette D'hélas aller se faire enculer. Quand on veut les trousser, on est un phallocrate, Quand on ne le veut point, un émule de Socrate, Reste d'aller se faire enculer. Qu'espèrent en coassant des légions de grenouilles? Que le royaume de France enfin tombe en quenouille, Qu'on coure aller se faire enculer? Y a beaux jours que c'est fait devant ces tyrannettes, On danse comme des pantins, comme des marionnettes Au lieu d'aller se faire enculer. Pompadour, Montespan, La Vallière et j'en passe Talonnèrent le roi qui marchait tête basse Souhaitant aller se faire enculer. A de rares exceptions, nom d'un chien, ce sont elles Qui toujours mine de rien déclenchent la bagatelle; Il faut aller se faire enculer. Oui la plupart du temps sans aucune équivoque En tortillant du cul dames nous provoquent, Mieux vaut aller se faire enculer. Fatigué de souffrir leur long réquisitoire Ayant en vain cherché d'autres échappatoires, Je vais aller me faire enculer. D'à partir de ce soir cessant de croquer la pomme J'embarque pour Cythère en passant par Sodome, Afin d'aller me faire enculer. Afin qu'aucune de vous mesdames n'imagine Que j'ai du parti pris, que je suis misogyne, Avant d'aller me faire enculer J'avoue publiquement que vous êtes nos égales, Qu'il faut valider ça dans une formule légale, Je suis enculé mais régulier. En vertu de quel pouvoire, injustes que nous sommes, Vous refuse-t-on les droits que l'on accorde aux hommes, Comme d'aller se faire enculer. |
Auteur : | georline [ sam. 05 nov. 2011, 11:01 ] |
Sujet du message : | Re: Les petits bijoux de Georges Brassens |
Celle-là, elle me troue le cul le phrasé est bon, mais il est plutôt rare de le voir répéter la même phrase tous les 3 vers, elle aurait eu du mal à passer chez Drucker le dimanche après midi |
Auteur : | Isa [ sam. 05 nov. 2011, 15:45 ] |
Sujet du message : | Re: Les petits bijoux de Georges Brassens |
Citation : En regardant la dernière émission consacrée à Georges Brasses, sur France 3, une chanson a été évoqué par l'un de ses amis interrogé (est-ce Marcel Amont ou Maxime Leforestier???). Il s'agit de "S'faire enculer".
Il s'agissait de Maxime Leforestier, et il a bien insisté sur le fait que si Brassens avait écrit cela, il ne comptait pas le sortir. Or, la chanson a été enregistrée après sa mort, ce qu'il n'aurait peut-être pas approuvé. Ceci dit, j'ai regardé cette émission avec un grand plaisir, en compagnie de mon fils, qui a découvert pour le coup, un Brassens inconnu tant au travers de quelques évocations savoureuses comme "Mélanie" ou même "Le gorille" (qu'il n'avait jamais pris la peine d'écouter). Intéressante aussi l'histoire de "La Jeanne" qui fut racontée. En fait, Brassens jeune chanteur, vivait en banlieue parisienne chez une femme qui, d'après ce qui en a été dit, était beaucoup plus âgée que lui et mariée. Et durant quelques années, ils firent ménage à trois... J'avais 16 ans à la mort de Georges, et je ne connaissais de lui que ce que l'on entendait en radio, soit un peu toujours la même chose (et somme toute, du très très correct). Du coup, je n'appréciais pas du tout, peut-être aussi en réaction à ce qu'aimaient mes parents. J'ai découvert l'oeuvre et l'homme plus tard, et là, je me suis régalée... A propos du libertaire Brassens, j'aimerais rajouter quelque chose que j'aurais aimé voir évoqué dans l'émission. On y a parlé de sa répulsion pour les institutions et le mariage, et de sa vie avec sa compagne "Püppchen". Le prix de cette liberté, elle l'a payé très très cher après la mort de Brassens, car elle n'eut droit à rien, ses neveux étant seuls héritiers. Elle est morte dans une misère noire, hébergée par des amis généreux. Le moins que Georges aurait pu faire, avant que la camarde ne l'emporte, c'aurait été de la protéger quelque peu. Cela n'aurait en aucun cas ruiné sa réputation de libertaire. |
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