Brassaï, Photographe français né à Brasso, Roumanie le 09 septembre 1899 et décédé le 11 juillet 1984
« Que la peinture prenne donc ses responsabilités »
Etudiant à l'Académie des beaux-arts de Budapest, Brassaï s'installe à Berlin en 1921, puis définitivement à Paris en 1924 pour y être journaliste. Il ne devient photographe qu'en 1930. Peu intéressé par la photographie de mode, de reportage ou de publicité et avouant détester les voyages, il se consacre au Paris interlope et nocturne. Il arpente Montparnasse, les Halles, le canal de l'Ourcq, le canal Saint-Martin, la place d'Italie, Ménilmontant, Belleville... Son premier livre 'Paris de nuit' paraît en 1932 et 'Paris Secret' en 1972. Baigné par l'atmosphère surréaliste parisienne où il compte de nombreux amis, il pratique aussi l'écriture: 'Souvenirs de ma vie', 'Paris secret des années 30', 'Conversations avec Picasso'. Brassaï construit et met en scène une oeuvre, sa propre vision du monde, mais reste avant tout 'l' oeil de Paris' comme le surnommait son ami Henri Miller.

Brassaï - Pour l'amour de Paris
08 nov.-08 mars 2014 Paris 4e. Hôtel de Ville de Paris
Cette exposition relate la passion qui unit pendant plus de cinquante ans Brassaï aux coins et recoins de la capitale. Toute sa vie en effet, Paris demeure au cœur de sa réflexion, le fil rouge de son travail. Il rejoint la capitale en 1924 et commence à traquer dans la lumière nocturne de la ville un Paris insolite, inconnu et méprisé.
Brassaï s'attache à traquer dans la lumière nocturne de la ville un Paris insolite, inconnu et méprisé.
Au fil de ses longues déambulations qui le mènent seul ou en compagnie d'Henry Miller, Blaise Cendrars ou Jacques Prévert, ses complices qui attisent sa curiosité, il rend visibles les humbles prostituées des quartiers «chauds» ou travailleurs de la nuit aux Halles, transforme la rigueur classique de l'architecture parisienne en scènes étranges et fixe l'insolite beauté des silhouettes fugitives, des illuminations aveuglantes ou les brouillards sur la Seine.

Le photographe américain John Ernest Joseph Bellocq (1873 – 1949) s’est intéressé en 1912 au quartier de Storyville à la Nouvelle-Orléans qui a été un haut lieu de la prostitution.
Cet endroit a été réservé entre 1897 et 1917 à la prostitution. Au début des années 1910, le photographe fréquente le coin – non pas pour se payer du bon temps dans les bras des Ladies, mais pour travailler sur le sujet des péripatéticiennes. Les photographies parvenues jusqu’à nos jours ne furent publiées qu’après la mort de Bellocq car il gardait ce projet photographique secret. Les images (peut-être un peu trop choquantes pour la morale puritaine de l’époque) ont été rassemblées par le photographe Lee Friedlander dans le livre "E.J. Bellocq Storyville Portraits". Ce dernier a acquis les photographies en question en 1967.

Né à Brasov en 1899, ville à l'époque austro-hongroise, située aujourd'hui en Roumanie, Gyula Halasz, dit Brassaï, s'est éteint à Nice en 1984. Le corps du photographe repose au cimetière du Montparnasse. Selon les mots de l'écrivain américain Henry Miller, son ami, il était devenu "l'œil de Paris", surtout la nuit... Cette grande exposition permet de redécouvrir cette passion entre le photographe et la capitale. On y retrouve avec bonheur les tirages d'époque de ses clichés "icônes" des cafés, des prostitués, de lieux mythiques, ainsi que ses portraits d'artistes et d'intellectuels célèbres. On fait aussi, dans ce parcours en labyrinthe, quelques découvertes d'images méconnues ou oubliées. Un chapitre de l'histoire de la photographie à Paris, à ne pas manquer.