Sylvia «Emmanuelle» Kristel, égérie cabossée de l’érotisme de masse
Clémentine Billé — 24 août 2018 à 8h58 — mis à jour le 24 août 2018 à 8h58
Un regard, un fauteuil en rotin, et l'actrice Sylvia Kristel se retrouvait propulsée au rang de star. Peut-être trop tôt, trop fort.
Seins nus, regard fixe, jambes croisées, elle est installée dans son grand fauteuil en rotin. Elle, c’est le personnage à l’affiche de tous les cinémas en 1974, Emmanuelle, l’héroïne de ce qui peut être considéré comme le premier film érotique français de l’histoire.
La jeune femme s’ouvre aux expériences sexuelles sous toutes ses formes, de la scène mythique où elle se fait entraîner par un inconnu dans les toilettes d’un avion, au moment où elle se découvre une sensualité avec une autre femme.
Le film restera treize ans à l’affiche dans l’une des salles des Champs-Élysées. En France, il réalisera quelque huit millions d’entrées. Ce n’est pas un succès: c’est un phénomène. Emmanuelle fait de son interprète, Sylvia Kristel (1952-2012), le sex-symbol des années 1970 et 1980, l’icône de la libération sexuelle promise en France depuis mai 1968.
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