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Le 31 mars dernier, le Sénat abrogeait la loi sur le racolage passif, conformément à une promesse de campagne du candidat Hollande.

Ce texte avait été adopté en 2003, à l’initiative du ministre de l’Intérieur de l’époque Nicolas Sarkozy. Il s’agissait alors de lutter contre la prostitution de rue et les troubles à l’ordre public qu’elle engendre. Le délit de racolage passif était puni de deux mois de prison et 3750 euros d’amende.

Très vite, les associations ont dénoncé cette loi qui aggravait la situation de précarité des prostitués, notamment d’origine étrangère.

Ainsi, un rapport réalisé par la Ligue des droits de l’homme, le Syndicat des avocats de France et le Syndicat de la Magistrature a mis en évidence récemment la détresse des prostituées chinoises de Paris, et parle d'un "harcèlement institutionnalisé" .

Elles sont plusieurs centaines qui travaillent principalement dans le quartier de Belleville. Ces femmes, qui ont souvent plus de quarante ans, viennent toutes du Nord de la Chine. En quête d’une vie meilleure en France, elles ont plongé dans la prostitution pour rembourser leurs dettes.

"La vie cachée d’Ayen, prostituée chinoise à Paris", un reportage de Florence Sturm, 44 minutes

Invité(s) :
Françoise Gil, sociologue, elle a écrit "Prostitution, fantasmes et réalités"
Yves Charpenel, avocat Général à la Cour de Cassation, président de la Fondation Scelles qui lutte contre l’exploitation sexuelle