La base de nos jeux BDSM, est le consentement de la personne soumise. Mais que met-on derrière ce mot ? Nous sommes bien d’accord qu’il peut y avoir consentement et consentement. Tout dépend dans quelles conditions celui-ci est recueilli.
Premièrement, en aucun cas le consentement de quelqu’un à une chose particulière, ne peut être étendu à une généralité (exemple : je consens à me soumettre, ne signifie pas que j’accepte qu’on me fasse n’importe quoi). Il doit être réitéré de façon claire et nette avant chaque nouvelle pratique. Avant de consentir à quelque chose, on doit savoir exactement ce qu’il est prévu de faire. La pratique doit être expliquée clairement, ainsi que ses effets (positifs comme négatifs). La personne sollicitée doit pouvoir choisir en toute connaissance de cause (c’est là-même le fondement de ce que l’on nomme « le consentement éclairé »). Ensuite, libre à elle d’accepter ou de refuser. D’ailleurs, pour que le consentement soit valide, mieux vaut que le refus éventuel ne soit pas soumis à une clause de rupture de la relation, car on pourrait alors interpréter cela comme une forme de pression visant à vicier ledit consentement.
Si toutes ces conditions sont réunies, on peut alors admettre que le consentement est réel et responsable. Mais cela n’autorise encore pas tout pour autant. Il n’en reste pas moins que, malgré ce consentement préalable à tout jeu, si la personne soumise émet clairement, au cours du jeu, le désir de mettre fin à celui-ci en prononçant son safe-word, on ne pourra nullement le lui opposer comme fin de non-recevoir, et la séance devra être interrompue immédiatement. Tout non respect de cela revient à bafouer les droits élémentaires auxquels à droit n’importe quel être humain. Il en ira évidemment de même avec toute absorption de substances pouvant entraîner une altération des facultés de la personne soumise (alcool, drogue, médicaments…), et qui rendront de ce fait le consentement caduque.
Enfin, pour que les choses soient bien claires, j’aborderai le cas de pratiques dites « hors la loi » (prostitution, mutilations…). Il est bien évident que le consentement (même éclairé) d’une personne à de telles pratiques ne saurait avoir une quelconque validité, ni atténuer en quoi que ce soit, la responsabilité pénale de celui qui les inflige. En aucun cas, la notion de consentement ne peut atténuer celle d’illégalité totale de la pratique, ni sa gravité.
_________________ Isa
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