La première fois où je me suis masturbé j'avais 13 ans et c'était pendant les vacances d'été, chez moi, en Provence. Ma tante avait une maison dans laquelle une chambre au rez-de-chaussée lui servait de débarras et dans laquelle elle n'allait quasiment jamais. Il y régnait un inextricable fouillis et j'y allais parfois en passant discrètement par la fenêtre.
Cet été là, j'y étais rentré par la fenêtre et je fouillais un peu partout dans ce capharnaüm à la recherche d'objets bizarres qui auraient pu exciter ma curiosité. Je suis tombé sur une revue qui se trouvait sous une pile de livres, eux-mêmes sous une valise. Titre de la revue : "Lui, le magazine de l'homme moderne". Je l'ai feuilletée et me suis mis à bander de plus en plus au fur et à mesure que je découvrais ces pages devant ce qui était pour moi un mystère : la femme. Je crois même me souvenir qu'il s'agissait de photos de Valérie Lagrange.
J'en ris maintenant mais je me rappelle qu'à force de bander j'en avais mal au ventre. J'avais plusieurs fois constaté qu'en me prenant le sexe dans la main et en le caressant en allant et venant ça me faisait du bien et me soulageait un peu de mon mal mais sans avoir, jusque là, déclenché d'orgasme. Ne sachant pas non plus ce que c'était, je ne cherchais pas à vouloir déclencher ce que j'ignorais.
Mais ce jour là, il faisait chaud, j'étais très excité par cette revue, j'avais enlevé mon short et mon slip, me suis assis les fesses par terre, jambes écartées, le journal "Lui" par terre à côté de moi et je me masturbais en le regardant. A ce moment là, excité, je cherchais juste à soulager mon mal de ventre sans même pouvoir imaginer ce qui allait m'arriver.
Plus je regardais les poils sur le pubis du modèle, plus je regardais ses seins, plus j'en avais envie et plus je me masturbais. Vers la fin, les allées et venues que je m'appliquais devenaient de plus en plus frénétiques. J'ai senti que quelque chose montait, qu'il allait se passer quelque chose et que j'allais arriver à un point où je ne pourrais plus m'arrêter. Plus je me branlais, plus les "vagues" que je sentais dans mon ventre devenaient fortes et plus j'avais envie de continuer et d'arriver à ce quelque chose que je ne connaissais pas encore.
Puis c'est arrivé. Tout d'un coup, en me paralysant complètement. Je suppose que tout le monde connait la sensation qu'on éprouve dans le bras quand il est ankylosé. On a "des fourmis" comme on dit. Eh bien là c'était comme si j'avais des fourmis dans le cerveau, dans les bras, dans le ventre et les jambes, dans tout le corps. Une tétanisation de tout le corps qui me prenait tellement tout entier que même une arrivée de ma mère n'aurait pu me faire renoncer au plaisir que j'éprouvais tellement c'était extra-ordinaire, unique. Et ça me paralysait totalement par vagues successives en me procurant sur le moment, un bonheur que j'aurais voulu interminable. Puis petit à petit cette électrisation s'est estompée en me laissant complètement hébété. J'avais eu mon premier orgasme et j'atterrissais doucement, mais je n'avais pas éjaculé. J'étais probablement trop jeune encore.
Une fois "revenu sur terre", j'ai pris peur. En effet, c'était la première fois que je ressentais ça et je n'avais pas trop d'informations sur ces sensations car c'était les vacances et je n'avais pas mes copains de classe auprès de moi pour leur demander si cela leur était déjà arrivé. Je me demandais si je n'avais pas "attrapé" une maladie quelconque et j'avais peur de devoir dire à mes parents dans quelle circonstances j'avais constaté cette hypothétique maladie.
Je suis rentré chez moi un peu "péteux" et je n'ai rien dit. J'ai fini l'après-midi chez moi en me faisant petit et le soir, je suis allé au lit avec quelques inquiétudes. Le lendemain, je me suis réveillé, pétant la forme, et j'ai constaté, rassuré, que tout allait bien. J'ai eu envie de retourner dans le cagibi de ma tante pour regarder encore ce magazine et ressentir encore une fois ces picotements qui m'avaient fait tant de bien. Jusqu'à la fin des vacances, j'y suis retourné me branler tous les jours et même parfois, plusieurs fois par jour. C'était vraiment trop bon. Mais si j'éprouvais un orgasme chaque fois que je me masturbais, ce n'est à peu près qu'environ une semaine plus tard, après ma première expérience, que l'orgasme s'est accompagné d'une éjaculation.
Après ma première éjaculation j'ai compris que si je n'étais toujours pas "un grand", j'avais définitivement quitté l'innocence de l'enfance et je me suis senti vraiment très fier. Depuis ce temps là, j'adore me masturber. Partout. Chaque fois que j'en ai l'occasion... J'ai d'autres activités sexuelles, bien sûr, mais j'ai toujours une préférence pour la masturbation.
Je ne voudrais pas que ce post fît redondance avec le fil "La première fois ou la découverte du plaisir" en vous demandant les circonstances de cette première fois (quoique vous puissiez le faire), mais plutôt : et vous, homme ou femme, quelle a été votre sensation physique lors de votre premier orgasme et maintenant, après plusieurs années de plaisir, quel est votre ressenti physique actuel lors d'un orgasme ? Et comment avez-vous vécu physiquement et émotionnellement votre premier orgasme ? Car cette rencontre avec soi-même et le plaisir a toujours quelque chose de magique émouvant et attendrissant...
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