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La fausse «école du sexe» des jeunes industriels autrichiens
publié le 16/12/2011 à 22:07
Tout avait été pensé dans les moindres détails: un site internet professionnel, une vidéo de présentation très sexy - regardée près de 250.000 fois sur You Tube -, et même une attachée de presse. Mais la première «école internationale du sexe» (AISOS) qui devait ouvrir le 14 décembre en Autriche, alternant théorie et pratique, n'était qu'un canular… Sa «directrice», Ylva-Maria Thompson, une ancienne présentatrice suédoise d'une émission télé érotique, qui avait organisé plusieurs conférences de presse et interviews, vient de l'avouer: «le cursus de 200 heures» sur «l'art de donner et de recevoir le plaisir sexuel», les «techniques de caresses», ou encore les travaux dirigés dans un «dortoir mixte», rien de tout cela ne sera jamais mis en pratique. «Du début à la fin», elle n'a fait que… simuler.
Derrière le canular, un groupe de jeunes industriels, «The Birdbase», membre de la Fédération des industriels autrichiens. Leur objectif: alerter l'opinion sur la fragilité du système de retraites du pays. Quel rapport avec une école du sexe? «Si les politiques ne trouvent pas de solution pour nos retraites, notre seule chance sera d'avoir davantage d'enfants, indiquent les activistes dans un communiqué. Donc plus de sexe -avec plus d'enfants». «Nous n'accepterons plus les beaux discours, précisent-ils encore. La politique ne doit plus être comme notre école du sexe: beaucoup de bruit pour rien, un joli emballage, mais rien derrière».
Plus de 600 inscriptions
«The Birdbase» n'en est pas à sa première action. Le mois dernier, le groupe avait distribué à des dizaines d'écoles autrichiennes une édition du «Château» de Kafka, soi-disant subventionnée par l'Union européenne, mais… truffée de fautes d'orthographe et de grammaire! L'idée était de mettre l'accent sur la mauvaise qualité de l'enseignement en Autriche. Joli coup, puisque tous les médias germanophones avaient réagi.
Mais avec son «école internationale du sexe», le groupe a frappé encore plus fort. De l'Inde jusqu'au Japon, en passant par le Canada, de nombreux médias se sont emparés de l'histoire. Et les lecteurs se sont emballés: le site internet d'AISOS aurait reçu plus de 600 inscriptions… Pour Ylva-Maria Thompson, c'est bien la preuve que «le monde est mûr pour une telle école». «L'école du sexe survivra, a-t-elle d'ailleurs assuré. Pas dans une villa près de Vienne, mais sur Internet».
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