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Notre code civil, binaire, impose qu'un médecin, examinant l'entre-jambe du nouveau-né, coche la mention «mâle» ou «femelle»… Et au besoin la coche d'un coup de bistouri si les organes génitaux du bébé se montrent curieusement «indécis ».
En France, le code civil stipule dans son article 57-1 que «tout enfant doit être obligatoirement rattaché à l'un des deux sexes, masculin ou féminin, et mention doit en être faite dans son acte de naissance qui fixe définitivement cet attribut de son état». Il existe pourtant régulièrement des cas où le médecin peut difficilement se prononcer sur la nature des organes génitaux du bébé: «L'hermaphrodisme concerne une naissance sur 5000 en Europe », affirme Caphi, sur un blog consacré aux «intersexué(e)s» qui décrit, de façon clinique, la manière dont les enfants de sexe «indéterminé» sont traités par la loi… Lorsqu'il y a incertitude, le médecin doit choisir, et consulte au besoin les parents sur ce choix qui est effectué parfois de façon arbitraire, au risque de se tromper. Après quoi, l'enfant subit des traitement chirurgicaux voire hormonaux, qui le font entrer de force dans une catégorie précise ... sans être consulté, informé, ni traité autrement que comme un malade à qui on cache ses tares.
L'article intégral d'Agnès Giard