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À sa sortie de prison, Yiorgos se met en quête de son fils, dont il a perdu la trace. Il croise alors la route de Strella, une prostituée transsexuelle. Et contre toute attente, ils tombent amoureux l’un de l’autre. Mais son passé le rattrape alors qu’avec Strella à ses côtés, ils tentent de se frayer un chemin dans une société hostile. Par l’Almodóvar grec (L’attaque de la moussaka géante), une surprenante tragi-comédie fondée sur une réinterprétation fiévreuse des mythes antiques.
"C’est un thème qui me tient à cœur : la remise en cause des stéréotypes et des idées reçues en Grèce, confiait Panos Koutras à la sortie du film. Nous avons longtemps été obligés de porter les valeurs de la Grèce antique et en proposer une relecture m’a toujours stimulé. En inscrivant les racines de notre culture dans le monde contemporain, je tenais à montrer que l’on peut et que l’on doit faire évoluer un héritage comme celui-là. La Grèce est un pays moderne, même s’il est plus rigide, conservateur et bourgeois que le reste de l’Europe parce qu’il fait le grand écart entre Orient et Occident. (…) Aujourd’hui, encore davantage que par le passé, il existe une autre Grèce : celle des gays, des transsexuels, des pauvres, des marginaux et cette Grèce-là véhicule une vérité indiscutable. Le peuple aussi s’est approprié des icônes comme la Callas ou Melina Mercouri et c’est lui qui est porteur de changements sociaux. Chez les transsexuels notamment, il y a une répercussion plutôt juste de ces valeurs et je voulais décrire leur quotidien avec le maximum d’authenticité." (Extrait d'un entretien publié sur universcine.com)

Une femme trans verbalisée par la SNCF en raison de son état civil
Un agent l'a verbalisée parce que son état civil ne correspondait pas à son apparence.
Le 31 mai 2013, Céline*, une femme trans, a été verbalisée dans un TGV Lyon-Paris carr son patronyme ne corrrespondait pas à son apparence (LOIC VENANCE / AFP) par Vincent Daniel
La scène remonte au 31 mai. Dans le TGV qui relie Lyon à Paris, Céline*, une femme trans, se fait contrôler son titre de transport. Céline est en règle, elle dispose de son billet et d'une pièce d'identité. Pourtant, elle doit s'acquitter de 227 euros d'amende. Commentaire de l'agent SNCF qui la verbalise, inscrit sur le reçu : "Cette personne se présente avec un titre [de transport] et une CNI [carte nationale d'identité] valable mais cette dernière se présente physiquement vêtue en dame. Cette dame s'appelle M. X."

Pour le contrôleur SNCF, Céline ne pouvait pas à la fois avoir un état-civil masculin, tel qu'il était inscrit sur le billet nominatif de TGV et sur sa carte d'identité, et être "physiquement vêtue en dame". "Un cas assez banal de transphobie, mais ce qui ne l'est pas, c'est d'avoir des documents aussi explicites", remarque auprès de francetv info Marie Furic, amie de Céline et présidente de AcronymeS, association qui lutte contre les discriminations. Elle a posté sur son compte Twitter, mercredi 20 novembre, le reçu de l'amende de la SNCF, à l'occasion de la Journée internationale en mémoire des personnes victimes de transphobie.

"Extrêmement gênée et humiliée en public, Céline a préféré régler l'amende pour ne pas faire de vagues", raconte Marie Furic. A l'arrivée du TGV à Paris, la passagère a déposé une réclamation . "Elle a obtenu des excuses verbales et trois semaines plus tard, l'amende lui a été remboursée", poursuit-elle. Dans un souci de discrétion, elle n'a pas souhaité porter plainte. Pour autant, la réaction du contrôleur pourrait bien constituer une violation de l'article 225-1 du Code pénal. Contactée par francetv info, la SNCF évoque "une situation particulière", et rappelle que "devant la bonne foi évidente de la personne", elle a procédé au remboursement "rapidement".

Cet été, Céline a obtenu d'un tribunal de grande instance la modification de son état civil, au terme d'une procédure "longue, coûteuse et qui reste à la libre appréciation des juges", souligne Marie Furic. Une décision qui devrait néamoins l'empêcher de revivre cet incident.


*Le prénom a été modifié.

Ce soir à la télé: «Changer de sexe: l’incroyable transformation»
Ce documentaire montre dans les moindres détails l'opération qui a permis à Nicolas, un homme trans', d'avoir un pénis.
Diffusés cette semaine dans le Magazine de la santé sur France 5, cinq reportages sur l’opération qui a permis à Nicolas, un homme de trans’ de 33 ans, de disposer d’un pénis seront présentés d’une traite dans un documentaire de 26 minutes. Réalisé par Catherine Heuzé, Camille de Froment, Marc Lavastrou et Peter Bolton, ce reportage se concentre sur l’opération chirurgicale et met en lumière quelques-unes des difficultés rencontrées par Nicolas.

Le parcours mené par les personnes trans’ pour être reconnues dans leur identité de genre par les autorités administratives, judiciaires et médicales est brièvement évoqué dans ce documentaire. Le docteur Sébastien Machefaux, psychiatre à l’hôpital Sainte-Anne, reconnaît cependant volontiers que «la psychiatrie est inapte à aider un transsexuel. Seule la prise en charge médicale et chirurgicale aide», a-t-il constaté. Après l’opération, quand il a repris connaissance, Nicolas l’a d’ailleurs confirmé: «Dès que je me suis réveillé, j’ai senti un bien-être qui m’envahissait», raconte-t-il.

Le festival de Luchon vient de célébrer un téléfilm au thème riche et intime. L’héroine en est Alexandre Styker qui campe une transsexuelle superbe. Pour son rôle dans Bélinda et moi, réalisé par Thierry Binisti, il a reçu le prix du meilleur espoir masculin au Festival des créations télévisuelles de Luchon 2014. Ici, pas de caricature ni critique. L’homme est bien une femme comme les autres.

Jacqueline vient de vivre un décès, celui de Marie Louise, une amie très proche, tante de Jean qui va venir la rejoindre pour hériter d’un piano. Jacqueline tient un magasin qui va devenir une pizzeria, le bail comprenant l’appartement dans lequel elle vit, elle se retrouve dans une situation confuse. Quand Jacqueline va chercher Jean à la gare, elle ne le reconnait pas. Il est devenu une femme sublime portant le nom de Belinda.
La relation entre les deux femmes est limpide, la seule différence est celle de l’age. Jacqueline lui dit « le monde change » et l’amitié est évidente quoi qu’en dise l’aînée, entre le garçon qui enfin assume sa féminité et la jeune vieille dame généreuse. Une grève bien tombée de la SNCF prolonge ce séjour inattendu.
On retrouve le Styker des plateaux, ceux de Chereau ou Genod, à la sensibilité exacerbée. Il campe un personnage superbe, bouffé par les angoisses, Renaud est elle, parfaite en gardienne des âmes troublées, elle joue les aigries, refuse cette hôte qui vient troubler son deuil tout en lui permettant de le dépasser.
En ne perdant jamais de vue que le film est produit pour la télé et sera diffusé le 15 mars sur France 3, on peut parler de petite révolution, Parler prostitution, transgenre, identité, mal-être à vivre dans un corps qui n’a pas le bon sexe, opération… Belinda et moi vient, et il est urgent de le faire en ce moment, rappeler que le féminin et le masculin sont des constructions mentales. Le comédien en est lui même surpris : "faire d’une transsexuelle l’héroïne d’un téléfilm en prime-time sur une chaîne nationale, je n’avais jamais vu ça et je trouve ça audacieux".

Thierry Binisti a conservé l’esthétique propre aux téléfilms familiaux de la chaîne, happy end compris, c’est pourquoi Belinda et moi est un acte populaire, accessible par un très grand public. Il ne s’adresse pas aux convaincus.

Le mannequin d'origine philippine, Geena Rocero, a choisi le 31 mars (journée internationale de visibilité trans), pour faire son coming out trans' au grand public. Un acte rare et militant.

"Le monde fait de vous quelque chose que vous n'êtes pas. Mais au fond de vous, vous savez ce que vous êtes. Et cette question brûle dans votre coeur : 'comment devenir ce quelque chose?'". En apparence, la conférence de Geena Rocero pour TED ( une série de conférences organisées par la fondation Sapling) semble être un cours sur la réussite professionnelle. Mais pour la mannequin d'origine philippine, c'est une tribune : "quand je suis devenue mannequin, j'avais l'impression d'avoir réalisé mon rêve d'enfant, que mon être extérieur correspondait enfin à ma vérité intérieure, (...) mais j'ai réalisé que ce n'était que le début. (...) Ces 9 dernières années, certains de mes voisins, de mes amis, de mes collègues et même mon agent ignoraient tout de mon histoire. Je pense qu'on appelle cela une révélation, voici la mienne."

Depuis son enfance, Geena Rocero s'identifiait à une femme alors qu'elle est née dans un corps masculin. Petit garçon, elle mettait sur sa tête un tee-shirt pour imiter de longs cheveux. A quinze ans, elle démarre une carrière de reine de beauté, à sillonner son pays pour participer à des concours. A 19 ans, elle se fait opérer en Thaïlande, puis déménage à San Francisco, où elle a pu faire changer son état civil et son nom. "D'un seul coup, mes peurs disparaissaient, j'avais l'impression de pouvoir conquérir mon rêve, déménager à New York et devenir mannequin. Mais beaucoup n'ont pas eu ma chance. Pour de nombreux membres de ma communauté, voici la réalité dans laquelle nous vivons : notre taux de suicide est 9 fois plus élevé que dans le reste de la population."

Geena Rocero conclut sa présentation par un message global, inspirant, de tolérance et de courage : "Je suis sur cette scène grâce à une longue histoire, de gens qui se sont battus et se sont levés contre l'injustice. Aujourd'hui, à cet exact moment, est mon vrai coming out, je ne pouvais plus vivre ma vérité pour et par moi. Je veux faire de mon mieux pour aider les autres à vivre leur vérité sans honte ni terreur. Je suis là, exposée, pour qu'un jour, il n'y ait plus besoin de marche silencieuse pour la mémoire transgenre. Ma vérité la plus profonde m'a permis d'accepter qui je suis. En ferez-vous autant?"

Choeur de haine pour exclure Conchita Wurst de l’Eurovision



L'Arménie, le Bélarus et la Russie demandent l'exclusion du candidat transgenre autrichien du concours. Un politicien de Saint-Pétersbourg a estimé que la diffusion du programme en Russie serait même une insulte au pays.

Le créateur de mode Tom Ford va faire figurer un modèle trans dans sa campagne d'automne 2014.
Ardent défenseur de la visibilité des LGBT et de leur participation à la mode, Ford souligne la diversité de la beauté féminine par cette campagne de publicité.
Le modèle néerlandais Valentijin de Hingh rejoindra les noms de Gigi Hadid et Yaya DaCosta dans la campagne de la collection.

Turquie.

Une journaliste transgenre renvoyée à cause de sa tenue
Michelle Demishevich, première et seule journaliste ouvertement transgenre de Turquie, a été renvoyée de la chaîne IMC TV, cette semaine, suite à une dispute entre elle et la direction de la station sur son apparence.
"J'ai reçu des avertissements à propos de mes vêtements et la couleur de mes cheveux," dit-elle. Même mon utilisation de rouge à lèvres a commencé à être un problème."
La journaliste rapporte que "c’est en raison de [son] identité de femme qu'[elle a] été discriminée et marginalisée".
Les responsables de IMC TV nient que leur décision soit liée à l'identité de genre de Michelle Demishevich.
Elle aurait "violé l’éthique professionnelle" avec sa tenue, la couleur de ses cheveux, le fait qu'elle mette du rouge à lèvres.
Michelle Demishevich va poursuivre son employeur en justice.

Inde.

Une chaîne de télévision engage sa première présentatrice transgenre
Une chaîne de télévision indienne a nommé pour la première fois une transgenre présentatrice des informations.
Padmini Prakash, 31 ans - qui a déjà travaillé en tant que professeur de danse - a été embauchée comme présentatrices des infos pour Lotus News, dans l'Etat méridional du Tamil Nadu.
Elle s'est avérée si populaire auprès des téléspectateurs qu'elle a été promue à un rôle plus important, et aujourd'hui à la tête du journal de 19 heures de la chaîne.

Qui est Brigitte Boréale, la chroniqueuse transgenre du "Grand Journal"

Nouvelle saison, nouvelles têtes. Le "Grand Journal" a fait sa rentrée lundi 5 septembre sur Canal Plus. Si le générique de l’émission n'a pas changé, les noms des chroniqueurs si.

Victor Robert, le présentateur qui a remplacé Maïtena Biraben licenciée pour "faute grave" par sa direction, a présenté sa nouvelle équipe: Alice Darfeuille, André Manoukian, Augustin Trapenard et… Brigitte Boréale.

Sport et télé-réalité

Brigitte Boréale est née en 1958 sous le nom de Philippe Anselme. En 2005, elle avait fait l’objet d’un portrait dans Libération. Journaliste spécialisée dans le sport, elle est notamment passée par Libé, L’Equipe, France 3 et Pink TV. A l’époque, elle alternait entre Philippe la semaine et Brigitte en talons hauts le week-end, avant de définitivement opter pour son côté femme.

Passionnée de sport, Brigitte Boréale a également une casquette d’actrice. Entre 2004 et 2010, elle a joué dans quatre films et séries, dans lesquels elle incarne tantôt un travesti, une prostituée ou son propre rôle.

En 2011, son histoire est l’objet d’un secret dans l’émission de télé-réalité de TF1 "Secret Story". Sa fille Morgane, qui participe à la cinquième saison du programme, a alors pour secret: "Mon père s’appelle Brigitte".

Selon Télé-Loisirs, Brigitte Boréale aurait refusé à plusieurs reprises de participer aux émissions de la société de production Endemol. On lui aurait même proposé d’intégrer la "Maison des secrets" avec sa fille. Elle avait toutefois accepté de lui rendre visite lors d'une émission en direct.

Sur Twitter pendant l'émission, Morgane Anselme a remercié Canal Plus de "jouer la carte LGBTQ pour de vrai" en offrant une chronique à son père.

Brigitte Boréale a également fait l'objet d'un reportage dans l'émission "Tellement Vrai" sur NRJ12, dans lequel elle dévoilait son quotidien et sa double vie.