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MessagePosté : lun. 11 mars 2013, 13:36 
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Rae rae ou mahu est le nom donné aux travestis masculins en Polynésie. Ils occupent depuis longtemps une place particulière dans la société polynésienne.

Citation :
Les "rae rae", jeunes travestis polynésiens, héritiers d'une longue tradition, occupent une place à part dans la société locale

IL est somptueuse. Ou elle est très beau. On ne sait plus, et lui non plus. "Depuis ma naissance, j'ai l'impression qu'on a commis une erreur. On a mis une femme dans un corps d'homme." Alors, "il" ou "elle" ? "J'aime mieux qu'on dise "elle_." "Elle", donc, sourit, timidement. Elle a longtemps hésité à parler, a fui un premier rendez-vous, reste sur la réserve, à la fois heureuse et gênée de s'exprimer. Gaby est un rae rae, un travesti. Ils sont nombreux à Tahiti et dans ses îles. Malgré une apparente acceptation, ils ont du mal à trouver leur place dans une société où la virilité reste une valeur extrême.

Déjà les premiers navigateurs à avoir abordé les rivages polynésiens le signalaient : parmi ces populations heureuses des îles du Sud vivaient, en bonne intelligence avec le reste de la tribu, des hommes totalement efféminés et assumant des fonctions comme la cuisine, le ménage...

William Bligh, le cruel maître du Bounty, ou encore le capitaine Cook s'en sont étonnés, offusqués parfois. Ils ont appris leur nom : ce sont des mahu. Des garçons "différents" qui reçoivent, dès l'enfance, une initiation autre que celle des jeunes guerriers vindicatifs. Pour eux, ni guerre ni chasse : ils s'épilent, se travestissent. Une fois adultes, ils mangent à l'écart des hommes, s'habillent, chantent et dansent avec les femmes, deviennent souvent les domestiques de la noblesse. Exclus de la vie spirituelle - ils n'assistent pas aux cérémonies sacrées et ne peuvent jamais être sacrifiés aux dieux - mais parfaitement intégrés à la vie quotidienne, ils ont des relations sexuelles aussi fréquentes qu'admises avec les adolescents, libres de leur corps jusqu'à l'âge des fiançailles. Paul Gauguin lui-même, lors de son séjour tahitien à la fin du XIXe siècle, se laissa prendre à leur charme, et en peignit.

Aujourd'hui encore, c'est ce terme de "mahu" et la longue tradition qui en découle que revendique fièrement Danou Heuea, la cinquantaine un peu enveloppée, maniéré et charmeur. "Les mahu, ce sont des efféminés dans un corps d'homme. Je déteste le terme "rae rae_, apparu dans les années 1960, car il tourne tout ce que nous sommes vers l'idée de sexualité. Pour les mahu, la sexualité n'est absolument pas le plus important. Notre rôle est autre : nous apportons un peu de douceur autour de nous, comme le ferait une femme."

Une vision idyllique, que Danou Heuea nuance à peine en évoquant le refus initial d'un père qui ne l'a pas compris, quelques peines de coeur dont le sexe des responsables demeurera secret, et enfin une solitude qui paraît pourtant revendiquée. "Je vois du monde toute la journée, ça me suffit. Maintenant, je voudrais me retirer, me retrouver dans un coin perdu où je pourrais pêcher, faire pousser mes plantes, dans un calme total."

LES enfants ? Danou Heuea garde régulièrement ses neveux. La ségrégation ? Il rit. Pendant vingt-cinq ans, il a travaillé à la mairie de Papeete, et s'occupe depuis deux ans de sa communication. Au mur de son bureau, trône une photo de lui costumé en fleur lors d'un carnaval. Il a même présenté à la télévision une émission intitulée "Nous les femmes".

Les mahu sont acceptés. Certains sont des vedettes : Coco Hota-Hota, célèbre chorégraphe, ou Tonio, chef du groupe de danse de Papara, un district de la côte ouest de Tahiti, ne cachent ni ce qu'ils sont ni leur réussite. Mais les autres ? La plupart d'entre eux n'ont guère d'espoir en dehors de l'hôtellerie, secteur qu'ils investissent en force. Dans presque chaque établissement, ils sont là, serveurs, cuisiniers, parfois totalement habillés en femmes. On apprécie leur gentillesse, leur douceur, et personne, sinon les popa'as (Blancs) en vacances, ne s'étonne de les voir. Mais ils savent que, hormis cette bulle, il est peu de salut pour eux.

Gaby, employée dans une administration, paraît intégrée. Voilà bien longtemps que ses collègues ne font plus attention à sa différence et la considèrent comme une "copine". S'agit-il seulement d'une façade ? La souffrance a aussi été son lot. Souffrance familiale, d'abord : " Même si un de mes oncles était rae rae, cela a été mal accepté. Mes parents m'ont fait la gueule pendant longtemps." Souffrance scolaire et professionnelle ensuite : "A l'école, les professeurs essayaient de prévenir les problèmes. Pour trouver du travail dans un bureau et pas dans un hôtel, comme je le voulais, ça a été une grosse galère." Gaby replonge la tête dans son déjeuner : une salade minceur mangée au bureau dans un Tupperware.

Un but, un seul, réveille son enthousiasme : devenir vraiment femme. "J'ai commencé un traitement hormonal, ça me fera au moins pousser les titis." Mais l'opération en elle-même est très coûteuse, et ne se pratique pas à Tahiti : il faut pour cela aller aux Etats-Unis. Alors, en attendant... "Je me vois bien vivre en couple avec un homme. Mais je suis contre le mariage homosexuel. J'ai une famille très croyante. Et le Bon Dieu, lui, me verra toujours en garçon."

Gaby ne souhaite pas non plus adopter un enfant : "J'ai toujours eu envie de m'intégrer, quel que soit le milieu que je fréquentais, et je ne veux pas que mon enfant se sente à part." Il lui faudra du temps pour avouer que, elle aussi, a dû passer par la prostitution dans un établissement bien connu à Papeete, le Piano-bar.

Un long bar, des fauteuils couverts de cuir rouge et, sur la gauche, une scène sur laquelle ils s'exhibent, dansent, provoquent... "Le Piano, c'est show", clame une banderole. Situé dans la rue des Ecoles, célèbre pour ses établissements nocturnes, le Piano-bar est le royaume des rae rae, le symbole à la fois de leur gloire et de leur déchéance. L'endroit où, le week-end, ils se retrouvent. Et, de plus en plus, se vendent.

"On n'échappe pas à la prostitution. C'est trop difficile. Tout le monde y est impliqué. Si on veut être entre nous, on ne peut pas s'en détacher." Dany est née à Papeete. Elle ne s'étend pas sur la manière dont elle est devenue rae rae, mais laisse deviner, comme chez beaucoup, ces sombres côtés de la vie polynésienne que sont l'inceste et la maltraitance. Après avoir plus ou moins bien surmonté le rejet de sa famille, elle a voulu vivre seule. Elle a tenu deux mois, en travaillant dans un hôtel, puis s'est laissé happer par le Piano. "Je le fréquentais, convaincu que je ne faisais qu'y passer. Mais c'est le seul endroit où on peut retrouver des copines."

D'une main, elle remonte ses longs cheveux noirs, entretenus avec un soin jaloux. Convaincue puis séduite, elle est allée vivre dans ce qu'ils appellent l'"immeuble", une grande maison où elles habitent en communauté, dirigées, formées - et parfois rançonnées - par les "reines mères", de "vieilles" rae rae - 30 à 35 ans -, retirées des affaires et reconverties dans la gestion de cette tourbillonnante ruche. "C'est très hiérarchisé. Mais on a le sentiment d'être protégé." Protégé de qui ? De l'extérieur ou des autres filles ? "C'est un milieu très violent. La nouvelle n'est pas acceptée du jour au lendemain. Tous les jours, il y a des scènes de jalousie, des vols..."

Dany s'est prostituée trois mois après son arrivée. "Je me suis laissé entraîner. Si j'avais eu un emploi, je ne l'aurais pas fait. Mais il fallait bien vivre, et je commençais à me sentir intégrée." Prostitution à la fois "soft" (beaucoup affirment ne consentir qu'à la fellation, il semble qu'elles restent indépendantes et que les reines mères ne se livrent pas au proxénétisme) et peu rentable, parfois compliquée d'arrière-plans inquiétants. La drogue s'en mêle en effet de plus en plus, pas seulement le paca, l'herbe locale, mais la cocaïne et parfois l'héroïne. La mauvaise réputation du lieu a conduit la mairie à renforcer la surveillance. Depuis l'été 2002, des caméras sont installées rue des Ecoles. Conséquence : les prostitués se déplacent pour travailler vers le secteur de la cathédrale et du temple Bethel, moins surveillé.

"C'est toujours la même ambiance, les mêmes personnes. Au bout d'un moment, j'étouffe. Et puis, ça arrive." D'une main couverte de bijoux, Dany montre une minuscule ride au coin de ses yeux. "Il faut que j'arrête."

Dans les îles, loin de Papeete, l'ambiance est différente. Là, pas de Piano-bar, très peu de prostitution, des communautés de 2 000 personnes maximum où tout le monde sait qui elles sont. A Nuku Hiva, la plus grande île des Marquises, elles se retrouvent toutes dans la même maison. Il y a Rita W., belle fille totalement travestie. Il y a Jean-Michel, son cousin, dont le corps lourd et musclé paraît déplacé dans sa jupe. Il y a Pierre, prof de gym au collège, qui n'a pas encore totalement assumé son choix et se rhabille en homme avant de rentrer chez lui, suscitant l'ironie de ses copines. Plusieurs d'entre elles enseignent ou l'ont fait, sans que cela choque leurs élèves. On ne rit plus sur leur passage. Elles organisent même des soirées cabaret à la ferme de Toovi, une grande maison située au centre de l'île, sur un plateau presque désert.

Tous les habitants, pourtant, ne les acceptent pas. "Nous, les pédés, on les tabassait grave", raconte Richard, 30 ans, avec une richesse sémantique héritée de son service militaire à Toulon. C'est vrai : il arrive que des bagarres éclatent, que des rae rae se fassent frapper. "Ils sont lourds, poursuit Richard à propos des jeunes travestis. Ils nous repèrent et ne nous lâchent plus." Mais les rae rae en rient aussi. Parce qu'elles savent : elles savent qui vient gratter à leur porte le soir, qui s'abandonne à leurs caresses quand la nuit est tombée et que plus rien ne filtre à l'extérieur.

La sociologue Laure Hina Grépin, auteur d'un doctorat sur "Les adolescents et l'efféminé", l'a constaté dans les atolls où elle a longuement séjourné : "Très souvent les rae rae y sont membres du corps enseignant, principal et plus rentable travail dans les îles. Il n'est pas rare que leurs amants soient parmi les plus ouvertement machos de l'île. Certains viennent s'installer chez eux et vivent à leur charge, ce qui inverse totalement le rapport habituel à la prostitution."

A Raïatea, une des îles Sous-le-Vent, un popa'a, un Français, a même quitté femme et enfant pour se mettre en ménage avec un rae rae.

Cette explosion de l'efféminé dans les sociétés polynésiennes a beaucoup interpellé les sociologues, surtout anglo-saxons. Dans les années 1970, Robert Levy, anthropologue à la faculté de San Diego (Californie), y voyait une fonction d'identité négative, l'efféminé aidant l'homme à s'affirmer dans une société assez asexuée en montrant ce que l'homme viril n'était pas.

Kerry James, de la Société australienne d'anthropologie, et Niko Besnier, professeur d'anthropologie à l'université américaine UCLA, introduisent, vers le milieu des années 1990, une notion économique : la place grandissante de la femme sur le marché du travail. Le secteur tertiaire, gagnant énormément sur le primaire, prive peu à peu l'homme, déjà dépouillé de ses prérogatives guerrières, de son identité. Le repli vers le personnage traditionnel de l'efféminé serait une tentative d'adaptation à cette évolution. "Il faut aussi comprendre que, dans les sociétés polynésiennes, la sexualité ne sert pas à définir l'identité, ce qui autorise beaucoup plus le flou, poursuit Laure Hina Grépin. On ne sait d'ailleurs pas trop, en Occident, définir le rae rae. On parle d'efféminé, de troisième sexe, d'homosexualité, de travesti..."

Beaucoup rêvent de modèles comme celui qu'incarne Tony, une transsexuelle opérée en Australie qui vit sur l'atoll de Pukapuka, dans l'archipel des Tuamotu : épanouie, intégrée, vivant en ménage avec un homme et une petite fille adoptée, voyageant régulièrement aux Etats-Unis où elle a de la famille, Tony est l'archétype du rae rae ayant réussi jusqu'au bout sa trajectoire. Chemin dont la plupart n'empruntent que les premiers mètres, avec les difficultés et les obstacles auxquels se heurte leur différence.

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Un autre article, où l'on fait cette fois la nuance.
Citation :
Les Mahu : sont ce que l’on pourrait considérer des femmes prisonnières dans un corps d’homme. Depuis plusieurs générations les Mahus ne se reconnaissent ni en tant qu’homme, ni en tant que femme. Ce sont des êtres efféminés qui ont adopté des activités de femmes mais qui, contrairement aux Rae Rae ne sont pas définis par leur activité sexuelle qui reste du domaine du privé. Les Mahu n’ont rien à voir avec les travestis occidentaux. Ils font tellement partie du décor qu’ils passent dans l’indifférence générale.

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Au temps de la découverte des îles Polynésiennes, les seuls hommes efféminés que les occidentaux connaissaient étaient les eunuchs de l’Inde. Pour un Européen, il était inconcevable qu’une société dite primitive puisse développer de telles pratiques.

Toutefois, toutes les sociétés n’ont pas une conception rigide de ce qui est acceptable socialement, de ce qui est typiquement féminin ou masculin. De nombreuses cultures dites primitives possèdent une plus grande tolérance envers ce qui est l’atypique des hommes efféminés. Les garçons d’allure androgyne n’assumaient pas les rôles conventionnels attribués aux hommes. Leur position variait d’une société à l’autre ; ces adolescents distincts des autres, étaient acceptés et faisaient même l’objet d’attentions particulières. Non seulement on leur offrait une place sécurisante dans la société, mais ils avaient quelquefois le privilège d’assumer un rôle sacré.

Les Mahus ont toujours été présents dans l’histoire de la Polynésie. Ils s’inscrivent dans une stucture sociale organisée en fonction de règles bien précises et admises par tous. Mahu est une expression ancienne qui désigne les hommes efféminés de Tahiti.

Malgré une différenciation coutumière homme-femme très marquée, la société Tahitienne reconnait le genre spécifique des Mahu. Pour mieux comprendre leur histoire en tenant compte des stuctures sociales au sein desquelles ils vivaient et non en les marginalisant. Vous devez vous défaire de vos préjugés d’Occidentaux et accepter le fait, que lorsqu’une société reconnait ses « homosexuels », elle les intègre dans son système.

A l’adolescence, dès que leur comportement efféminé était perçu, les Mahu recevaient une initiation différente : pas d’épreuves physiques, pas de guerre, ni de chasse pour eux. Les femmes leur inculquaient la féminité, les anciens Mahu, la pratique des hommes.

Une fois adultes, ils observaient les mêmes règles que les femmes. Ils mangeaient à l’écart des hommes, ils participaient aux travaux collectifs qui incombaient aux femmes, ils s’habillaient, chantaient et dansaient avec elles. Assumant les tâches manuelles de ce sexe, il s’occupaient des enfants, des tâches du foyer, intervenant uniquement dans la vie domestique. Tenus à l’écart de la religion et de la politique, les Mahu n’avaient aucun droit, mais avaient toutefois une vie relativement protégée.

A l’égal des femmes considérées comme impures, ils n’étaient jamais sacrifiés aux Dieux. Aux Marquises, ils se faisaient tatouer comme les femmes, sur les chevilles et parfois sur les jambes. Les Mahu de Tahiti s’occupaient de l’enseignement de la danse et de l’organisation des festivités.

Ils avaient surtout des relations sexuelles avec les garçons adolescents. Ceux-ci, une fois circoncis disposaient librement de leur corps jusqu’à l’âge des fiançailles. Le jeu favori des garçons qui ne pensaient qu’au plaisir était de courir les filles. Mais comme ils ne trouvaient pas toujours de filles disponibles, c’est là qu’intervenaient les Mahu. En l’absence de partenaire féminin les filles étant beaucoup plus rares que les garçons (en cause l’infanticide consenti pour avoir plus de guerriers, de marins et de bras).

Aujourd’hui, malgré l’interdit des églises, cette pratique persiste mais avec une discrétion qui ne peut nuire à la réputation des garçons. Les Mahu ne pratiquent pas l’homosexualité comme le conçoivent les occidentaux. Il n’existe aucun sentiment de culpabilité. Ce type de rapport étant parfaitement reconnu par la morale naturelle.

Entre Mahu aucune relation sexuelle avec des femmes, uniquement par faiblesse pour leur beauté et/ou, pour « rendre service ». Le rapport sexuel avec des hommes était fortuit et consistait essentiellement en une fellation. Le Mahu à l’issu de la jouissance du partenaire recrachait la semence. Quelquefois, il avalait car d’après les croyances le sperme transmettait la force et la vitalité de l’homme. Le ou les partenaires une fois satisfait chacun repartait à ses occupations. Les sentiments n’existaient pas dans ces contacts rapides. Il semble que les Mahu ne s’adonnaient pas à la sodomie et paraissaient choqués lorsque les premiers voyageurs leur décrivaient cet acte. Ce type de rapport serait apparu avec l’arrivée des premiers homosexuels européens.

D’après Bruno Seura Ethnologue universitaire à Papeete) leur origine viendrait peut être d’une croyance liée aux menstrues des femmes. A cause de leur impureté, une fois par mois, elles ne pouvaient ni toucher la nourriture, ni entrer dans le faré (habitation polynésienne). Elles devaient donc être remplacées dans leur rôle de maîtresse de maison.

Les hommes eurent alors l’idée de transformer l’un des leurs en « demi-féminin » afin qu’il assume les tâches ménagères des femmes. Ca devait être un personnage asexué, sans attirance pour les femmes, pour éviter tout risque adultérin.

A défaut d’une véritable étude sur le sujet, les hypothèses sur les Mahus se bousculent.

Une autre explication réside peut être dans les guerres tribales : Les vainqueurs massacrant les hommes des tribus vaincus, les femmes déguisaient leurs fils en petites filles. Les vainqueurs n’y voyaient que du feu, et à la puberté, le Mahus avait pour mission de reproduire la tribu.

Aujourd’hui, il n’y a plus ni impureté, ni guerre mais le Mahu est resté. En Polynésie c’est la nature qui domine et il n’y a pas de honte à la laisser faire.

 

Les Rae Rae : Pourraient se définir comme des hommes se sentant femmes et décident donc de s’habiller et de se comporter comme telles. Ils sont considérés par certaines personnes comme du troisième sexe.

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A ce jour être Rae Rae à Tahiti c’est surtout faire attention à son paraître et séduire. Les Rae Rae prennent des hormones et se font parfois opérer afin d’obtenir une réassignation d’identité. Elles cultivent leur look afin de ressembler à des femmes, mais pas à n’importe quelle femme, une femme ultra sophistiquée. Elles sont surnommées les reines de la nuit, ce qui veut tout dire…

Les Rae Rae sont définies surtout par leur activité sexuelle dont malheureusement la prostitution fait partie.

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MessagePosté : mar. 12 mars 2013, 10:05 
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Quand Paul Gauguin peignait des Mahus
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Commentaire : Contes Barbares par Paul Gauguin, 1902, musée d'Essen, Allemagne
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contes_barbares.jpg [ 80.26 Kio | Vu 403 fois ]
Le personnage central est un mahu.

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:mauve: L'ordre moral revient, ayons l'air occupé.


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