J'en reviens au texte du Conseil d'Ethique Animale Danois, en particulier un passage qui pourrait apporter une réponse à l'interrogation originelle de ce sujet. Bien sûr, ce n'est qu'un hypothèse, mais plusieurs éléments plaident en sa faveur.
Citation :
La sexualité animale
Comme les humains, les animaux sont naturellement enclins à avoir un comportement sexuel. Même si le but de l’accouplement est lié au maintien de l’espèce par la reproduction, ce n’est pas le besoin d’avoir une descendance qui les pousse à s’accoupler. Il est probable qu’ils s’accouplent parce qu’ils sont motivés par la copulation elle-même et parce que cela correspond à une expérience positive. On peut donc raisonnablement présumer qu’il existe une certaine forme de plaisir ou de satisfaction en relation avec l’acte. Cette supposition est confirmée par le comportement des mâles qui, et c’est le cas pour de nombreuses espèces, sont prêts à faire des efforts pour entrer en contact avec les femelles, spécialement si ces femelles sont en chaleurs, et les mâles qui ont l’habitude, pour des raisons d’élevage, de faire partie d’un programme de collecte de sperme, deviennent très excités quand ils sont en présence du matériel utilisé pour ladite collecte.
Les centres nerveux qui contrôlent d’une part l’afflux de sang dans les organes sexuels (et provoque l’érection dans le cas des mâles) et d’autre part les réactions en relation avec la peur et la fuite, ne peuvent pas agir en même temps. Il est donc raisonnable de supposer qu’un mâle en érection n’est pas susceptible de ressentir au même moment soit la peur, soit tout autre type de désagrément – en particulier si la situation se répète fréquemment et que l’animal sait ce qu’elle implique. D’après les déclarations de zoophiles, la masturbation régulière de chiens mâles entraîne un comportement plus calme et plus harmonieux chez l’animal.
Il n’y a rien dans l’anatomie ou la psychologie des mammifères femelles qui contredise que la stimulation des organes sexuels et l’accouplement puissent être une expérience positive. Par exemple, le clitoris fonctionne de la même façon que celui d’une femme et les études scientifiques ont prouvé que, dans le cas de l’insémination artificielle, le succès de la fécondation est amélioré par la stimulation du clitoris des vaches et des juments (entre autres espèces) parce que cela facilite le transport du sperme du fait des contractions des parties génitales internes. Ceci est probablement également vrai pour les femelles d’animaux d’autres espèces et l’on peut constater des contractions des parties génitales internes comme chez la femme au cours d’un orgasme. Il est donc raisonnable de supposer que des relations sexuelles puissent être liées à une expérience positive chez les animaux femelles.
En résumé, si l'animal a une érection, ça ne peut pas lui faire de mal.