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MessagePosté : ven. 03 juin 2011, 13:23 
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Enregistré le : mar. 28 déc. 2010, 18:45
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Sexe et orientation sexuelle : Masculin très hétéro
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C'est vrai que si l'éducation sexuelle se fait à partir de vidéos pornos, ça risque de fausser les choses dès le départ !
S'il faut "raboter" tout ce qui dépasse un tantinet, je crains qu'on nous sorte un jour que des tétons saillants soient moches et hop, chirurgie ! Et après, ce sera quoi ? Les nez, les oreilles ?
La confrérie des chirurgiens esthétiques aura toujours du pain sur la planche.
---
En parlant d'éducation sexuelle à base de vidéo porno, je me souviens d'une discussion avec des plus jeunes que moi qui "exigeaient" des top-modèles dans leur lit. Je leurs ai fais amicalement signaler que, eux de leur côté, il fallait qu'ils améliorent aussi leur look pour prétendre être à la hauteur, car, les filles les plus belles sont très convoitées, et que "l'offre et la demande" n'est pas un concept uniquement réservé aux marchés...

_________________
Maître à mes heures :)


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MessagePosté : ven. 03 juin 2011, 23:07 
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Enregistré le : dim. 05 déc. 2010, 22:52
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Sexe et orientation sexuelle : Femme plus ou moins hétéro
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:clap: :clap:


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MessagePosté : ven. 25 nov. 2011, 14:54 
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Citation :
«Au lieu d’aider les femmes à gérer leur malaise en leur apprenant ce que c’est que le corps humain, notre culture propose la chirurgie correctrice comme seule solution», s’offusque Johanna Gohmann, la journaliste de Bust qui compare le scalpel médical à un couteau de boucher. «On se demande pourquoi les femmes qui s’indignent des pratiques barbares en Afrique et militent contre l’excision sont aussi celles qui seraient prêtes à choisir la nymphoplastie».

http://sexes.blogs.liberation.fr/agnes_ ... -aime.html" onclick="window.open(this.href);return false;

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Citation :
Belle toute nue: quand la chirurgie esthétique promet le sexe parfait
De plus en plus de femmes sont prêtes à avoir recours au bistouri à la recherche de ce qu'elles pensent être «le vagin parfait», dans une violente dictature de la beauté dont elles sortent forcément perdantes.

Image
- L'Origine du Monde, par Gustave Courbet. via wikimedia commons -

Aucune partie de notre corps ne semble être épargnée par les diktats de l’apparence. Après le ventre à liposucer, le nez à raboter ou les seins à regonfler, les «sex designers» s’attaquent désormais à un terrain jusque là épargné par les normes esthétiques: le sexe féminin.

Alors que la chirurgie génitale se cantonnait jusqu’à quelques années à de la reconstruction (recréer un hymen, ou rétrécir un vagin distendu après un accouchement), elle s’attaque désormais au créneau très porteur de l’esthétique. L’opération qui connaît ainsi la plus forte croissance exponentielle, la labioplastie, consiste à diminuer la taille des petites lèvres et à améliorer l’apparence des organes génitaux.

D’après l’«American Society for Aesthetic Plastic Surgery», les femmes américaines ont ainsi dépensé 6,8 millions de dollars en 2009 pour ce type d’opération. Le phénomène ne se limite pas au territoire américain puisqu’au Royaume Uni le nombre de labioplasties a augmenté de 70% en 2008.
Cette année, sur les 5.000 demandes de chirurgies plastiques reçues par le «Harley Medical Group», 65% d’entre elles concernait une réduction des lèvres. Un business florissant puisque ce type d’intervention, relativement rapide, rapporterait 5.000 dollars nets au praticien.

Au-delà des motifs purement médicaux pour lesquels la labioplastie est naturellement indiquée (gêne pour faire du vélo ou porter des vêtements serrés), ce sont essentiellement des raisons esthétiques qui motivent les femmes à pousser la porte d’un chirurgien esthétique.
Dans un article du British Medical Journal de mai 2007, le psychologue Lih Mei Liao et la gynécologue Sara M. Creighton résumaient ainsi les demandes des patientes:
«Elles veulent que leur vulve soit plate, sans aucune protrusion en dehors des grandes lèvres ... certaines femmes ont apporté pour illustrer l'apparence souhaitée, des images provenant habituellement de photographies publicitaires ou pornographiques, qui peuvent avoir été retouchées par un procédé numérique.»
Lisse, pré pubère voire enfantin, voilà le canon de la beauté de l’origine du monde, version 2011. Un chirurgien californien a même baptisé «Barbie» le type de rendu souhaité par la plupart de ses patientes: des lèvres ressemblant à un coquillage, doux et immaculé.

L’industrie du porno, largement démocratisée ces dernières années, a grandement contribué à ériger des normes plastiques très marquées: seins protubérants, corps intégralement épilés et sexes pré pubères.
Contrairement à une idée reçue, le public type d’un film X ne se cantonne plus à l’ado boutonneux ou au célibataire frustré: d’après une récente étude IFOP 83% des femmes ont déjà vu un film X (dont 41% en intégralité ou presque), et 29% se sont déclarées consommatrices occasionnelles ou régulières. L’industrie porno est ainsi devenue prescriptrice d’une norme plastique, au même titre que la presse féminine ou la publicité.

Autre victime collatérale du film X: le poil, qu’il faut éradiquer à tout prix pour des raisons à la fois hygiénistes et esthétiques. Les esthéticiennes confirment la tendance : les ¾ des clientes demandeuses de ce type de prestations sont âgées de 18 à 25 ans, signe d’un véritable changement de mentalité.

La démocratisation de l’épilation intégrale rend donc les sexes plus visibles et les soumettent, de fait, à des diktats esthétiques jusque là inexistants.
Le caractère mystérieux et tabou du sexe féminin a largement concouru, lui aussi, à questionner les femmes. Le flou qui entoure le sexe féminin est ainsi le terreau à toutes les interprétations ou culpabilisations.
Dans son documentaire The perfect vagina, Lisa Rogers remet les pendules à l’heure en se plongeant dans un manuel d’anatomie: «Qu'est-ce qu'une vulve normale?», s'interroge-t-elle.

Elle découvre que «la longueur des petites lèvres peut varier de 20 à 100 millimètres… Une fourchette de 2 à 10 centimètres, c'est énorme! Et malheureusement personne ne nous a prévenues».
Dans ce documentaire, on aperçoit également le travail de l’artiste Jamie McCartney et son insolite «Great wall of vaginas», un mur de 9 mètres de long composé du moulage de 400 vulves. Elle explique:
«Pour beaucoup de femmes, l’apparence de leur sexe est une source d’anxiété. J’étais dans une position unique pour faire quelque chose à ce sujet.»
Avec cette sculpture, l’artiste espère combattre à sa manière l’augmentation exponentielle de la labioplastie. Selon elle, cette tendance inquiétante à vouloir créer le «vagin parfait» serait l’équivalent occidental des mutilations génitales pratiquées dans d’autres régions du globe.

Le Dr Anne-Thérèse Vlastos, médecin adjoint au Service de gynécologie des Hôpitaux universitaires de Genève, va dans le sens de ces propos:
«Pour les femmes qui ont un vrai problème, la labioplastie représente un progrès bénéfique. Pour les autres, c’est une mutilation incompréhensible.»

Cette quête de la beauté dans les recoins les plus intimes de l’apparence est terrifiante car elle place de facto la femme dans une position d’échec. La société, les médias, le porno scandent tous le même message subliminal à l’unisson: le corps féminin doit être transformé, mis en valeur pour être acceptable.

Cette dictature de la beauté est d’autant plus violente que sa norme est unique et inaccessible: en Occident, les organes génitaux féminins externes ont systématiquement été censurés, des arts figuratifs au magazine Playboy.
Photoshopées, maquillées, les vulves rendues «décentes» véhiculent ainsi une fausse idée de la normalité. Et transmettent un message sous-jacent d’une extrême violence: pour être attirantes, les femmes doivent renoncer à leur animalité, à leur statut d’adulte en se conformant aux canons de la beauté sexuée. Un sexe imberbe, sans rien qui dépasse, rosé et enfantin.

Notre société, prétendument libérée sexuellement, érige en réalité des modèles calqués sur le désir masculin et son imagerie, à la manière des pires dictatures.
Sous forme de propagande déguisée elle valorise à la fois l’hyper sexualisation des jeunes filles (soutien-gorge et strings taille 8 ans, cosmétiques pour enfants) et l’infantilisation des femmes (épilation intégrale, sexe lisse à la manière d’une poupée Barbie).

Un matraquage en règle de l’estime de soi savamment distillé par la presse féminine. Alors que le magazine Elle enjoint les femmes à devenir des adeptes de l’épilation intégrale, un récent dossier sexo de Biba propose à ses lectrices «7 positions anti complexes, parce qu’au lit, ce qu’on veut, c’est ne plus y penser». Ou comment transformer un moment d’abandon en une check-list de ses défauts.
De ce formatage des corps découle indirectement un formatage des esprits, car dans le domaine de la sexualité l’un et l’autre sont indissociables et intimement liés.

Comment lâcher prise si nos pensées s’attardent constamment sur un bourrelet ou un sexe «imparfait»? Comment supporter la comparaison avec des images subliminales de plastiques siliconées, épilées, maquillées?
Une image de soi défaillante qui peut avoir de lourds retentissements sur le désir sexuel: la psychologue américaine Cindy Meston a ainsi démontré que le degré d’excitation ressenti par des étudiantes lors du visionnage de films érotiques était directement lié à l’image qu’elles avaient de leur propre corps.
Ce n’est donc pas le corps réel mais le corps ressenti, imaginé, qui conditionne le désir sexuel. D’où l’importance de ne pas ériger des normes irréalistes.

Loin d’être une opération anodine, la labioplastie questionne la façon dont les médias, la pression sociale et la publicité conditionnent les femmes, dans les recoins les plus intimes de leur apparence.
Une quête de la beauté qui ne semble plus être l’apanage d’un sexe: l’Académie de chirurgie a ainsi publié récemment les résultats d’une étude sur les mensurations moyennes du sexe masculin par souci médical.

Nourries par ce que les médecins appellent le «syndrome du vestiaire», les demandes de chirurgie esthétique masculine intime se multiplient alors que 85% des demandes émanent d’hommes dont l’anatomie les situe dans la moyenne.

Les «sex designers» ont encore de beaux jours devant eux. Les psys aussi.

Sophie Rouiller
http://www.slate.fr/story/46449/chirurg ... bioplastie" onclick="window.open(this.href);return false;


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MessagePosté : sam. 26 nov. 2011, 01:41 
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Enregistré le : dim. 05 déc. 2010, 22:28
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Sexe et orientation sexuelle : bi? pas bi? allez savoir...
Localisation : 4 lieues à l'est
Ma question va probablement prouver ma profonde méconnaissance de qui fait quoi dans un magazine féminin. :koi: Mais je suppose que les comités de rédaction, les rédac' chef et autres secrétaires de rédaction doivent être des femmes dans leur très très grande majorité. Ce qui m'amène à penser que ce sont des femmes qui mettent la pression à d'autres femmes.

De mon point de vue (masculin), je dirais que la forme des petites lèvres d'une femme n'est pas ce qui m'attire en premier lieu chez elle :lol: ne serait-ce que parce qu'il faut déjà un certain degré d'intimité pour s'en rendre compte :mdr2: donc, au minimum on est près à se retrouver dans le même lit, alors, pour faire débander un homme à ce moment là, il faudrait vraiment que la forme des petites lèvres soient foutrement bizarres :devil:

_________________
La plupart des gens sont heureux pour autant qu'ils aient décidé de l'être
Abraham Lincoln

alors qu'est ce qu'on attend ? :D


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MessagePosté : sam. 26 nov. 2011, 10:31 
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Enregistré le : jeu. 02 juin 2011, 11:09
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Sexe et orientation sexuelle : Femme bi
De ce que j'ai pu lire oui il y a très majoritairement des femmes qui travaillent pour les magazines féminins. Pour ma part les rares fois où je lis ce genre de magazine c'est avec un regard très critique.
Au delà de l'aspect esthétique du sexe je pense que c'est surtout apprendre aux jeunes (tout sexe confondu) à aime leur corps et celui de leur partenaire. Pour avoir coucher avec une femme qui avait les petites lèvres plus longues que la normale j'ai trouvé ça surprenant au début (je ne savais pas que ça pouvais exister) mais je ne couchais pas avec son sexe mais avec elle tout simplement


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MessagePosté : dim. 27 nov. 2011, 17:47 
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Enregistré le : dim. 27 nov. 2011, 17:41
Messages : 6
très bien :)


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MessagePosté : mar. 29 nov. 2011, 15:53 
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Enregistré le : dim. 19 déc. 2010, 11:48
Messages : 89
Sexe et orientation sexuelle : homme hétéro mais fortes pulsions et expérience bi
Localisation : belgique brabant wallon
Pour moi, toutes les " plasties " sont regrettables à moins qu' elles ne soient réparatrices ou servent à surmonter un handicap réel. Sinon, rien ne vaut le naturel. Perso, je n' aime pas les poils mais c' est parce que j' aime voir une belle bite dans toute sa dimension, une vulve avec tous ses détails ou un anus libérant tous ses ourlets et surtout parce que je suis très actif de la bouche !
Mais qu' est ce que j' adore une chatte bien charnue avec des lèvres vaginales importantes, longues, plissées . C' est bon, délicieux à sucer, manger, dévorer, caresser et regarder car je trouve que le sexe d' une femme est une merveille de la nature, un objet de désir permanent, le calice du bonheur. Non, qu' on laisse filles, jeunes femmes et femmes être elles même et pour moi qui suis toujours attiré par les femmes âgées et même très âgées, que ces femmes qui ont donné leur corps, enfanté, joui, etc ... se laissent être et soient fières de leurs lèvres, de leur anus ourlé et même parfois boursouflé ( j' aime ), de leur sexe dont les plis sont autant d' objet de gourmandise ! Qu' est ce que c' est bon de sucer une chatte, de prendre des lèvres importantes en bouche et de pomper comme si c' était une bite, de se gaver de cette chair tendre et mouillée !


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MessagePosté : sam. 03 déc. 2011, 15:42 
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Citation :
SCOOP : Ta vulve est normale Pondu par Jack Parker le 1 décembre 2011
A toutes celles qui complexent sur leur sexe, voici le scoop de la semaine : votre vulve est NORMALE. Il est temps de rétablir la vérité.
Alors voilà, en 2011, si on devait demander à quelqu’un de pas trop expérimenté (homme ou femme) à quoi ressemble une vulve, il nous décrirait sûrement un sexe lisse, fermé, sans rien qui dépasse. Pourquoi ? Parce que c’est ainsi qu’on nous le présente – et malheureusement ça ne s’arrête pas au porno. Sauf que, j’ai un scoop pour vous : toutes les vulves ne ressemblent pas à ça naturellement. Bien sûr, certaines femmes collent aux critères esthétiques actuels de naissance, mais ça n’est pas le cas de toutes les femmes. D’autres ont des lèvres plus ou moins grosses, qui dépassent plus ou moins, parfois il y en a une plus grande/grosse que l’autre – et les couleurs changent aussi, parfois ça tire plus sur le rose, parfois sur le marron. Et tout ça, c’est normal.

C’est un complexe dont on ne parle encore que très peu : le complexe de la vulve « moche » ou « pas normale ». Combien de fois j’ai entendu des femmes me dire qu’elles étaient persuadées d’avoir un sexe difforme ? Combien m’ont dit que, si elles avaient les moyens et que ça ne les faisait pas autant flipper, elles se feraient volontiers opérer ? Et pourquoi ? Parce qu’on nous fait croire qu’un sexe doit avoir un certain aspect pour être accepté. Parce qu’on nous fait croire que la plupart des femmes ont un sexe lisse, fermé et sans rien qui dépasse.

Si je vous dis que beaucoup d’actrices porno passent par la case labioplastie (opération qui supprime le « surplus » de lèvres pour que rien ne dépasse), je suis sûre que ça ne vous étonnera pas. Certaines ont la chance d’avoir un sexe qui correspond aux critères de sélection du milieu et s’évitent ainsi un tête-à-vulve avec un scalpel. Mais faites un tour rapide des sites porno qui vous tombent sous la main, regardez quelques vidéos et vous constaterez bien vite qu’il est très rare de voir un sexe qui sorte un peu de l’ordinaire. Tout est fait pour faciliter la tâche du spectateur : une épilation intégrale et un sexe « dégagé » permettra 1) de mieux voir ce qui se trame entre les jambes de la dame et 2) d’obtenir une esthétique léchée (hoho) façon Hollywood. Si c’est du réel, du concret et du réaliste que vous voulez, c’est du côté du porno amateur qu’il faut se tourner.

Mais ce que vous ne savez peut-être pas toutes, c’est que tous les sexes de femmes que vous voyez en photo sont eux aussi retouchés. Tout est fait pour que rien ne dépasse.

Voici un petit documentaire qui explique rapidement comment les retouches sont faites. Par contre, ATTENTION : cette vidéo contient quelques scènes de labioplastie qui pourraient déranger les plus sensibles d’entre vous. Ça se passe de 1min50 à 2min07, puis de 6min15 à 6min28 – pensez à zapper ces passages si vous voulez quand même voir le reste.

Du coup, la réaction première des jeunes filles qui voient un sexe de film porno pour la première fois de leur vie, c’est de jeter un coup d’oeil au sien. On constate alors, dans la plupart des cas, qu’on est pas foutue comme ces actrices, et on finit par se demander si on est « normale ». Et là, vers qui on se tourne ? Quand on a de la chance, on peut en parler aux femmes adultes de notre entourage – mais malheureusement tout le monde ne vit pas dans un environnement sans tabous. Alors on se tourne vers Google, on cherche des images de sexes de femmes, pour voir – mais on a plus de chances de tomber sur des schémas scientifiques ou des photos de maladies vénériennes diverses, alors on évite.

Et à l’école, inutile de compter sur les cours d’éducation sexuelle basiques qui ne font que nous apprendre comment l’espèce humaine se reproduit. C’est cool, une fois qu’on a capté l’histoire de la petite graine, on est censés mieux connaître notre corps et son fonctionnement, c’est ça ? Bah ouais, sauf que personne ne nous dit à quoi un sexe ressemble vraiment (les schémas et dessins simplistes des manuels de SVT ne font pas trop dans le réalisme), ni comment ça fonctionne. Masturbation, préliminaires, rapports sexuels divers, orgasmes – personne ne nous parle de tout ça. Mais vers quoi tournent les ados pour en apprendre plus sur le sujet alors ? Bah ouais, vers le porno. Et hop, retour à la case départ.

On a oublié de nous prévenir que le sexe qu’on a à huit ans n’est pas celui que l’on aura à vingt.On a oublié de nous prévenir que le sexe qu’on a à huit ans n’est pas celui que l’on aura à vingt. Alors ouais, ok, pour les poils on est au courant, mais l’apparence de notre vulve change également avec l’âge. Et il y a autant de sortes de vulves que de femmes sur Terre – ça en fait un paquet. Donc non, votre vulve n’est pas anormale. Si vos lèvres dépassent ou si vous en avez une plus grosse que l’autre, c’est NORMAL. Il n’y a pas de vulve anormale. (sauf si vous avez un clitoris de 25 cm ou des lèvres qui arrivent aux genoux, mais ça reste relativement rare, je vous rassure).

De plus, il y a une chose à savoir concernant la labioplastie : ça peut réduire vos chances de prendre du plaisir et d’avoir un orgasme. Des terminaisons nerveuses, vous en avez aussi dans les lèvres – essayez de passer un doigt dessus délicatement pour voir, ça risque de ne pas vous laisser totalement indifférente. Alors certes, votre clitoris et votre point G resteront intacts, mais il vous manquera quand même une partie de votre appareil.

On ne choisit pas son partenaire en fonction de la couleur ou de la forme de son sexe, du moins je l’espère.Je serais tentée de vous dire « si un homme critique l’aspect de votre vulve ou la juge « moche », c’est que c’est un gros con », mais ce ne serait pas tout à fait correct. Nous avons des préférences esthétiques dans tous les domaines, et c’est valable également pour nos sexes. Il y a des pénis qu’on aimera plus que d’autres, on est toujours en train de parler de leur taille, certaines femmes ne supportent pas qu’un homme ne soit pas circoncis – bref, nous avons nos préférences. Et c’est pareil pour les hommes. Le fait qu’un homme préfère une forme de vulve à une autre ne fait pas forcément de lui un connard. On ne choisit pas son partenaire en fonction de la couleur ou de la forme de son sexe, du moins je l’espère. Tout comme il est rare qu’on largue un type qui nous plait vraiment juste parce que son zguègue vire à gauche et qu’on les préfère bien droits.

Je vais mettre mon costume de hippie-du-cul deux minutes pour vous dire, non, vous crier : AIMEZ VOTRE VULVE. Sans déconner, elle vous est bien utile, on est bien contentes qu’elle soit là, n’attendez pas que quelqu’un en prenne soin à votre place. Je connais plein de femmes qui n’arrivent même pas à se masturber avec leurs doigts, il faut que ça reste en surface voire même par-dessus la culotte – à croire qu’elles ont peur de leur propre sexe. Je ne vais pas vous faire un éloge de la masturbation (Maïa l’a déjà fait), mais je reste persuadée qu’une bonne connaissance de son corps et donc de son sexe améliore grandement l’image qu’on se fait de soi. Rien ne vous interdit de tomber amoureuse de votre propre plaisir. N’allez pas charcuter votre pauvre vulve qui n’a rien demandé, aimez la telle qu’elle est, telle que d’autres l’ont aimée – vous êtes coincées avec elle à vie, autant vous en accommoder.

Et c’est pour cela que chez madmoiZelle on soutient le genre d’initiative du bouquin I’ll Show You Mine, grande galerie de la vulve sous toute ses formes, qui nous rappelle gentiment à la réalité. Et parce que vous êtes encore (trop) nombreuses à réagir en exprimant votre dégout pour l’apparence du sexe féminin, le vôtre en particulier. Vous n’êtes pas obligées de la porter en collier mais ce serait pas mal d’apprendre tranquillement à l’aimer, dans votre coin. Vous verrez, ça fait du bien.
http://www.madmoizelle.com/vulve-normale-74740" onclick="window.open(this.href);return false;


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MessagePosté : jeu. 21 févr. 2013, 17:40 
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Citation :
Des vulves de toutes les tailles, de toutes les formes et de toutes les couleurs : c’est ce qu’on trouve sur LargeLabiaProject (« Projet grosses lèvres »), le Tumblr d’Emma, une Australienne de 24 ans. La jeune femme y publie les photos d’organes génitaux que lui envoient des femmes.

Mais ça n’est un blog érotique ou porno : le but du site est de redonner confiance à ces femmes dont l’entrejambe ne ressemble pas à celui des stars du X. Car si pour beaucoup de garçons, le porno est la première rencontre avec l’intimité féminine, c’est aussi le cas pour les filles. Emma explique au site américain Salon.com :

« Une génération entière de jeunes femmes qui ont grandi en ayant accès à Internet découvrent leur corps et la sexualité à travers ce média. Souvent, la première et unique manière dont les filles peuvent jeter un œil à l’appareil génital d’autres filles, c’est via la pornographie, qui donne une vision biaisée de ce à quoi ressemblent les vraies femmes. »
La suite est à lire ici : > http://www.rue89.com/rue69/2013/02/21/c ... net-239817" onclick="window.open(this.href);return false;


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MessagePosté : sam. 06 avr. 2013, 15:20 
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Citation :
Emma, une Australienne de 24 ans, a lancé le Large Labia Project (le projet grosses lèvres). Sur son blog, elle recueille des photos de vulves pour défendre la différence et lutter contre le diktat du porno qui imposerait des lèvres toujours plus courtes et fines.
Ce Tumblr n'est pas un site érotique, un espace où il n'y aurait que des photos d'organes génitaux en gros plans. C'est avant tout un lieu où poser des questions, discuter, se mettre en confiance. Interview.

...

http://next.liberation.fr/sexe/2013/04/ ... lve_893113" onclick="window.open(this.href);return false;


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MessagePosté : jeu. 18 avr. 2013, 20:46 
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Citation :
Pour lutter contre les diktats esthétiques du porno, une Australienne de 24 ans a décidé de faire la "révolution de la vulve" en créant un Tumblr avec des photos de sexes féminins, le Large Labia Project. Pour le sexologue Pascal De Sutter, ce site est une bonne initiative, mais, s'il l'on veut que les femmes acceptent leur corps, souligner la diversité des lèvres ne suffira pas.

Les critères esthétiques autour de la vulve ne sont pas si récents que ça. L’infibulation, une mutilation génitale qui revient à suturer la majeure partie des grandes ou des petites lèvres, est pratiquée depuis longtemps au Soudan ou en Erythrée. On retrouve même des traces de cet usage sur des momies égyptiennes.

Si vouloir que la vulve soit sans reliefs, toute lisse, nette et donc supposément "propre", n’est pas nouveau sur notre planète, c’est un phénomène plus récent en Occident, qui est apparu avec la mode de se raser ou de s'épiler le pubis. À partir du moment où on rase, on voit la vulve en détail !

Dans "L’Origine du monde", de Gustave Courbet, il y a tellement de poils qu’on ne voit presque pas la vulve. Idem dans les "Playboy" des années 1970. Les lèvres des femmes qui posaient et s’exposaient pouvaient être petites, grandes ou minces, peu importait puisqu'on ne les voyait pas.

Aujourd’hui, le poil a disparu et a révélé la vulve, dans toute sa splendeur… ou son horreur, selon le regard que l’on pose dessus. Par conséquent les femmes vont se poser des questions sur la normalité de leur vulve. D'autant que, lorsqu'elles s'épilent, elles regardent leur sexe et vont le trouver, notamment par comparaison avec les images pornographiques, plus ou moins esthétiques.

Les normes actuelles sont à l’opposé de celles qui avaient cours en Afrique du Sud, lorsque les Hottentot tiraient sur les petites lèvres des petites filles parce qu’ils trouvaient plus esthétique que les petites lèvres pendent plus que les grandes lèvres. Aujourd’hui, certaines femmes se font à l’inverse des opérations de chirurgie esthétique visant à raccourcir les petites lèvres. Ou encore des injections pour gonfler leurs grandes lèvres et les rendre plus érotiques.

Il est donc intéressant que des femmes, comme cette Australienne avec son Large Labia Project, essayent de montrer que toutes les formes de vulve existent, comme toutes les formes de seins ou de bouche. Mais dire qu’il n’existe pas un modèle standard de vulve ou de lèvres n’est pas la question : les femmes s’en doutent.

Ce qu’il faut souligner, c’est que certains hommes aiment les vulves discrètes, avec peu de relief, et des petites lèvres quasi inexistantes, que d’autres aiment les vulves plus charnues, les considérant comme plus appétissantes et attractives, et que d’autres encore trouvent que de longues petites lèvres sont sexy.

Comme pour les seins ou les mamelons, il n’y a pas de norme : on peut aimer les fortes ou les petites poitrines, les petits mamelons foncés ou les gros mamelons roses. Sans oublier que l’on peut aussi attribuer de la beauté à ce que certains considèrent comme un défaut s’il existe une émotion par ailleurs : on peut ainsi s’éprendre des vergetures sur les fesses de la femme aimée.

L’important, c’est aussi la manière dont la femme vit son érotisme et tire du plaisir de sa vulve. Si elle la savoure, qu’elle aime se toucher ou se faire lécher, l’homme verra un sexe vivant, enthousiaste et voluptueux. Quand les femmes sont mal dans leur peau et n’aiment pas leur vulve, c’est rédhibitoire.

La beauté, c’est une question de perception et cela s’apprend. Cessons dès l’enfance de faire comprendre aux gamines que leur sexe doit être caché parce qu’il est sale et dégoûtant. Et changeons de vocabulaire : plutôt que d’utiliser des termes vulgaires et indécents comme "con" ou "chatte", parlons de "fleur", de "pétale" ou de "fruit". Tout cela fait partie de l’éducation érotique : c’est ainsi que l’on peut apprendre à aimer sa vulve et à apprécier qu’elle soit dégustée
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