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Je viens de revoir avec un grand plaisir le film de Tinto Brass : La Clé sorti dans les années 80. (Attention, rien à voir avec le film homonyme de Guillaume Nidoux)
Remarquable film érotique avec Frank Finlay dans le rôle d'un vieux mari qui réussit à pousser sa ravissante épouse dans les bras d'un jeune homme.
Le film est une adaptation assez fidèle d'un roman japonais paru si je me souviens bien quelque 25ans auparavant : La confession impudique de J.Tanizaki. Dans le film, l'action se déroule à Venise sous le régime triomphant de Mussolini, au moment de l'entrée en guerre de l'Italie.
L'épouse, c'est Stephania Sandrelli, dont on découvre au cours des scènes érotiques la merveilleuse platisque, sans pudeur, mais toujours en fonction du contexte de l'intrigue.
A travers un journl intime qu'il rédige et cache en faisant tout pour qu'elle le lise, et auquel elle réplique en utilisant le même stratagème; s'établit une merveilleuse complicité entre le mari et l'épouse. Jeu subtil où chacun sait et feint d'ignorer.
Un détail mérite d'être souligné : on est à l'époque où le Polaroïd, cet appareil à développement instantané permettait à ceux qui ne maîtrisaient pas la technique du laboratoire de réaliser ...des photos interdites (Kodak refusait dans ses laboratoires les photos de nu!).Cet appareil a permis à de nombreux maris tentés par le candaulisme de réaliser des photos de leur épouse qu'ils ont ensuite pu faire admirer à des connaisseurs, ou simplement rêvé de le faire.
Et maintenant, que tous nous avons le numérique, et les modes de transmission des images, comment vivons-nous nos fantasmes candaulistes?