Les œuvres sont iconophiles dans leurs mises en page et iconoclastes dans les thèmes qu’elles présentent.

Buttò tel un vieux maître italien allie avec finesse le sacré et le profane en invoquant les postures hiératiques de ses modèles qui s’adonnent à des rites sadiques. Le plaisir se fait alors transgressif.

Mais l’adoration de la douleur et le rejet de la jouissance ne sont-ils pas les bases de la religion Catholique ? L’innocence n’est qu’un leurre et toute fascination se trouve dans la chair.

Cependant, là où certain verront le signe du Malin, il faut y voir des références aux déesses-mères païennes. Là où il semble y avoir des instruments de torture il faut voir des accessoires permettant l’artifice qui souligne les courbes. Les peintures de Buttò en disent plus long qu’il n’y paraît malgré l’envergure de leur séduction.