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 Sujet du message : Re: Le viol
MessagePosté : dim. 30 déc. 2012, 21:04 
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Le législateur fait la différence entre un viol simple et un viol accompagné d'actes de tortures et de barbarie, puisque le premier est passible de 15 ans de réclusion criminelle et le second de 20.

Le problème essentiel, c'est que ces peines ne sont que très (trop ?) rarement réellement infligées. Tant que les violeurs sauront qu'ils risquent au pire quelques années ferme (voire avec sursis), ils continueront tranquillement leurs agissements.

Dire que l'on ne meurt pas d'un viol revient à dire que finalement "ce n'est pas si grave que cela" et franchement, je trouve cela extrêmement grave. Sergio a cité les bons exemples, de même que pour les séquelles. Je constate, depuis quelques années, qu'il y a un discours de plus en plus présent qui tend à minimiser la réalité et les conséquences d'un viol. Et le pire, c'est ce qu'en disent les violeurs eux-mêmes... A ce sujet, je vous invite à lire cet excellent papier de Rue 89 http://www.rue89.com/rue69/2012/12/28/c ... gre-238161" onclick="window.open(this.href);return false;

Punaise, ce sont eux les victimes !! Franchement, ça me colle une haine quand je lis des trucs pareils...

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Isa
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 Sujet du message : Re: Le viol
MessagePosté : dim. 13 janv. 2013, 12:32 
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Citation :
Hong Kong est réputée sûre, mais une femme y est agressée ou violée toutes les trois heures, à en croire les appels reçus par le centre d’assistance aux victimes d’abus sexuels de la ville. Pragmatique, le South China Morning Post a décidé d’”armer ses lectrices contre d’éventuelles agressions”. En trois vidéos, une instructrice de Krav Maga (la technique de combat rapproché de l’armée israélienne) vous apprend à contrer les attaques des libidineux.

...
http://www.courrierinternational.com/ch ... ois-videos" onclick="window.open(this.href);return false;


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 Sujet du message : Re: Le viol
MessagePosté : dim. 05 mai 2013, 10:15 
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Définition du VIOL dans le dico Vassilia :

Tout le monde sait ce que c'est ! Pas forcément ! Acte sexuel pratiqué seul ou en groupe sur une personne non consentante et contrainte physiquement. Dans la réalité, une femme violée subit un traumatisme extrêmement grave et souvent indélébile !
S'il existe indéniablement un fantasme du viol chez la femme, force est de constater qu'il est totalement déconnecté de la réalité.
Les romans ou nouvelles décrivant des FVSC (comme on dit sur un site voisin - femme violée super contente) méritent à cet égard notre plus profond mépris ! Cela est très clair !
Mais force est de constater qu'il y a actuellement une extension de la définition qui ne sert personne sinon à créer sur le papier de la délinquance sexuelle, elle-même prétexte à une plus grande répression. Tout acte non consensuel doit être dénoncé, mais de grâce, un viol avec torture et chantage a-t-il a être rangé dans la même catégorie qu'un simple attouchement pendant le sommeil ? Et pourtant, un homme a été condamné pour viol après avoir doigté l'anus de son épouse pendant qu'elle dormait ! Faut peut-être pas pousser !


J'ai vu hier soir l'entrée dans le dico du VIOL, et j'avoue que je suis extrêmement gênée de la lire en cet état. D'une part, ne figure nulle part la définition légale du viol, à savoir «toute pénétration, de quelle que nature qu'elle soit, commise par violence, contrainte, menace ou surprise ». D'autre part, si il est dit qu'un viol constitue un traumatisme extrêmement grave et souvent indélébile pour la victime, il n'est pas fait mention de sa qualification légale, à savoir UN CRIME (et ce depuis 1981, auparavant c'était un délit qui relevait de la correctionnelle). C'est important dans la mesure où l'on parle d'un acte qui conduit devant une COUR D'ASSISE et pour lequel la peine encourue est 20 ANS DE RECLUSION. Dit comme cela, ça change considérablement la donne. Je pense qu'il est grandement utile d'être précis, car il serait dommage que des lecteurs extérieurs pensent que c'est la volonté du webmaster du site que de minimiser un crime.

Autre chose m'a heurtée plus loin, lorsqu'il est évoqué un viol avec torture ET chantage : au vu de la définition légale, nul besoin que les deux soient cumulés pour que le crime soit constitué (contrairement à ce que laisse entendre la phrase actuelle) et surtout... « un simple attouchement pendant le sommeil... doigté l'anus » Un simple attouchement reste superficiel et n'est jamais PÉNÉTRANT. Du moment où cela pénètre, cela change de catégorie automatiquement. Le cas évoqué peut inciter à réagir comme le fait Eddy dans l'article, mais quand on y regarde de plus près, pourquoi cet homme a-t-il fait cela sur son épouse endormie, si ce n'est parce qu'éveillée elle n'acceptait pas ce genre de chose ? Si d'ailleurs cela n'avait pas été le cas, y aurait-il eu plainte ? Bien évidemment non. Il y a donc ici un viol par SURPRISE (voire par RUSE, si l'homme a attendu délibérément que son épouse soit endormie, ce qui implique une préméditation), certes sans violence, mais tout de même. À ce compte-là, si l'on considère qu'il faut impérativement violence, que ne dépénalise-t-on pas les viols sous GHB (d'autant que cette drogue fabuleuse ne laisse que très peu de souvenir aux victimes !) ? J'aimerais bien savoir comme vous réagiriez messieurs, si vos épouses vous sodomisaient avec un gode ceinture durant votre sommeil, alors qu'elles vous sauraient totalement opposés à cette pratique si vous étiez conscients ! Si l'amour est un des pilier du couple, la confiance en est un autre. Comment faire confiance à quelqu'un qui ne sait pas respecter les limites de l'autre et ne pense qu'à son plaisir personnel ?

Le problème est que la définition telle qu'elle est, sous les yeux de personnes aux idées pas très claires, peut les inciter à trouver tout à fait légitimes certaines façons de faire qui tombent sous le coup de la loi et les mener directement devant une Cour d'Assise, sans parler des victimes qui vont se prendre cela en pleine face et se sentir déconsidérées. Et cela m'énerve d'autant, que c'est quand même le seul crime qu'il est possible de remettre en cause à un tel point, malgré tout le travail fait par les législateurs depuis des décennies. C'est pourquoi je pense qu'il n'est nullement besoin d'en rajouter.

J'ai été un peu longue, mais je ne pouvais absolument pas rester silencieuse sur ce que je ressens. Il fallait que cela soit dit, désolée de le faire par ce beau dimanche ensoleillé ;)

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 Sujet du message : Re: Le viol
MessagePosté : dim. 05 mai 2013, 11:04 
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Mais Isa, il est de ton droit tout à fait légitime de proposer une autre définition.

Force est de constater qu'il y a sur ce sujet deux tendances qui s'expriment, l'une globalisante, tendant à élargir le champ sémantique du mot viol à ce qu'on pourrait englober sous le terme fourre tout "d'abus sexuel".
l'autre est au contraire de s'en tenir à la définition première (voir à ce sujet les réflexions de Virginie Despentes et/ou de Marcella Jacub que je trouve pour ma part intéressantes)

Le dictionnaire de Vassilia est un dictionnaire engagé, je veux dire par là qu'il prend position et refuse la neutralité (voir nos positions sur la prostitution par exemple).

cela dit rien n’empêche de préciser, de reformuler, de compléter, et je reste ouvert à ce débat

PS : Au fait, sait-tu que 50 % des personnes emprisonnées en France, le sont pour délinquance sexuelle !

Bon dimanche

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 Sujet du message : Re: Le viol
MessagePosté : lun. 06 mai 2013, 23:56 
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Isa, je me permettrais de rajouter que 100% des violés ne sont pas que des femmes et que des hommes aussi ont subis ces crimes. Ce qui ne semble pas apparaitre dans ton post.

Le viol est inacceptable pour l'être qui le subit qu'il soit femme, enfant ou homme.

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 Sujet du message : Re: Le viol
MessagePosté : mar. 07 mai 2013, 11:19 
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Proposer une nouvelle définition du viol pour le dico Eddy me pose problème. Non parce que je ne saurais pas comment la rédiger, mais tout simplement parce que le viol n'est pas une sexualité en soi, et n'est pas non plus une pratique sexuelle, contrairement au fantasme de viol, qui n'a évidemment rien à voir.

J'ai fait une recherche sur les propos de Marcela Iacub à propos du viol, et voici ce que j'ai trouvé :

En janvier 2012, Marcela Iacub attirait encore l'attention en défendant Dominique Strauss-Kahn dans son livre "Une société de violeurs ?". Une position atypique, qui n'avait pas manqué de heurter des militantes féministes. En avril 2012, alors qu'elle entretenait déjà une relation avec l'ancien directeur du FMI, elle avait aussi réalisé une sortie polémique dans un échange assez animé. Elle avançait alors que le viol n'était pas forcément une expérience traumatique pour les femmes, dans l'émission "Répliques" d'Alain Finkielkraut sur France Culture sur la domination masculine. Allant même jusqu'à dresser un parallèle avec la déportation à Auschwitz. Marcela Iacub affirmait en outre que reconnaître, identifier et traiter les troubles psychotraumatiques liés au viol revenait à "condamner les victimes" en les poussant à se focaliser sur ledit traumatisme. Dans le même entretien, elle avouait enfin ne pas comprendre que le viol conjugal soit considéré comme un viol et même comme un viol aggravé : "Je trouve absurde qu'on pénalise le viol entre époux", avait-elle même déclaré. Une prise de position qui n'est évidemment pas passée inaperçue, elle non plus, dans les rangs féministes. 


Voilà des propos qui sont pour le moins équivoques et qui ne peuvent faire que réagir. D'un traumatisme peut naître quelque chose qui sera bon pour la personne effectivement, mais peut-on dire pour autant que c'est l'événement traumatique qui a été salutaire ? C'est un raccourci hasardeux et j'aimerais bien savoir dans quelle mesure l'auteure est convaincue de ce qu'elle avance... Par contre, une chose est certaine, affirmer cela dans une émission c'est s'assurer d'un buzz évident.

Le traumatisme entraîne pour certaines personnes, une résilience qui les conduira à avoir une vie qui n'aurait peut être pas été celle pour laquelle elles étaient destinées et qui pourra être extra-ordinaire. Mais ce n'est pas le cas pour toutes et cela n'a pas forcément quelque chose à voir avec le fait d'avoir été reconnue en tant que victimes par la justice. Il suffit pour cela de trouver la personne qui sera son pilier de résilience (mais je ne vais pas détailler ici, c'est par trop touffu pour être exposé succinctement). Si ce que dit Iacub est vrai, comment expliquer que beaucoup des personnes victimes qui se sont reconstruites toutes seules comme elles le pouvaient, sans parler à personne, se voient rattrapées par leur passé à un moment ou à un autre avec un effet dévastateur encore plus important ?

Je ne rebondis même pas sur la comparaison avec la déportation, là je crois que l'on atteint des sommets... C'est à croire que pour elle, les déportés ont tiré quelque chose de bon des abominations qu'ils ont subis ?

Après, personne n'a jamais affirmé non plus qu'une victime à un moment M resterait une victime permanente toute sa vie. Être reconnue est la première étape pour digérer le traumatisme et aller vers autre chose. En aucun cas ce que la psychologie appelle le syndrome de la victime n'est une fin en soi bien évidemment

Au-delà de la problématique du viol, je trouve dangereuses ces théories de mise en doute car qui peut empêcher de les étendre ? Aujourd'hui on commence par le viol entre conjoints, puis on passe au viol en général... au viol sur mineurs (dépénalisation de la pédophilie), et puis quoi ensuite ? Certains trouvent également honteux que les violences sur conjoint soient pénalisées sous prétexte que la justice n'a pas à s'immiscer dans l'intimité du couple...

Cette femme sait-elle au moins de quoi elle parle quand elle tient ce discours ? Je n'ai pas lu ce qu'en dit Despentes, elle au moins à le mérite d'avoir vécu dans sa chair et peut tirer des conclusions d'après son vécu (et encore, ce qu'elle aura ressenti ne correspondra pas forcément à ce qu'aura vécu une autre femme). Une chose est sûre, c'est que dans le cas précis du viol conjugal, il y a bel et bien une notion de propriété fort déplaisante. Peut-on jamais considérer que l'autre nous appartient ? Le traiter comme un objet ? Et là on ne parle pas de jeu sexuel mais bien de façon d'être permanente...

Je terminerai en disant simplement que si le viol était un épisode violent tout à fait anodin, du moins pas plus grave que beaucoup d'autres violences non criminalisées, pourquoi depuis la nuit des temps et sous toutes les latitudes, on l'utilise comme arme de masse dans les guerres ? Je rappelle, à toutes fins utiles, que des régimes totalitaires ont considérés et considèrent encore que le corps des femmes appartient à la nation, cela figurait quasiment en ces termes encore en 2002 dans le programme de campagne de JM Le Pen qui justifiait ainsi l'interdiction qu'il ferait de l'IVG. Et que l'on ne vienne pas m'expliquer que cela n'a rien à voir avec le sujet. On est en plein dedans au contraire, si l'on considère que le viol de masse a été et est encore aujourd'hui un outil d'épuration ethnique très utilisé.

Pour finir, je n'ai parlé de femme dans mon précédent post que parce que je reprenais l'exemple donné par Eddy, plus généralement je parle de « victimes » (mot féminin, mais qui s'entend pour les femmes et les hommes). En France, nous avons la chance d'avoir une loi qui considère que le viol n'est pas tant une question de sexe que de pouvoir sur autrui. Un homme peut en effet être violé dans les faits et aux yeux de la loi. Ce n'est pas le cas partout. Merci Sergio d'en avoir parlé, cela me permet de le préciser.

Proposer une nouvelle définition du viol pour le dico me pose problème. Non parce que je ne saurais pas comment la rédiger, mais tout simplement parce que le viol n'est pas une sexualité en soi, et n'est pas non plus une pratique sexuelle, contrairement au fantasme de viol, qui n'a évidemment rien à voir.

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 Sujet du message : Re: Le viol
MessagePosté : mar. 07 mai 2013, 16:19 
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Je réécrirais donc l'article ce week-end en incluant la définition et la qualification pénale française.

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 Sujet du message : Re: Le viol
MessagePosté : mar. 07 mai 2013, 18:08 
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Merci Eddy et bonnes fêtes du 8 mai et de l'Ascension ! :smac:

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 Sujet du message : Re: Le viol
MessagePosté : jeu. 17 oct. 2013, 14:12 
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Aujourd'hui a été rendu le verdict d'un procès ouvert il y a deux jours à Créteil, et dans lequel un homme était poursuivi pour viol conjugal. La narration des faits donne une idée de ce qu'est la réalité de ce crime trop souvent minimisé... Et l'évocation par l'accusé, d'un hypothétique consentement de sa femme est tout simplement pitoyable au vu du contexte.
Citation :
Un homme a été condamné mercredi à trois ans de prison ferme par la cour d'assises du Val-de-Marne pour avoir violé son épouse, des faits emblématiques des violences subies par les femmes au sein du foyer et rarement renvoyés devant une juridiction criminelle.

"C'est une victoire car la société a reconnu le viol conjugal, maintenant je dois vous avouer qu'on attendait un peu plus", a réagi juste après le verdict Me Nathalie Tomasini, l'une des avocates de la victime.

La cour a assorti cette condamnation de deux ans d'emprisonnement avec sursis et de l'inscription de l'accusé au fichier des auteurs de violences sexuelles.

La peine est inférieure aux réquisitions de l'avocate générale qui avait demandé entre huit et dix années d'emprisonnement. L'accusé "ne s'est nullement préoccupé du consentement" de sa compagne, avait-elle fait valoir au cours de ses réquisitions. "Il a imposé sa volonté."

Les faits remontent à la nuit du 6 au 7 décembre 2010, sur fond d'alcoolisme de l'accusé et de disputes répétées, parfois violentes, au sein d'un jeune couple résidant à Villeneuve-Saint-Georges.

Cette nuit-là, Fred, 31 ans à l'époque, agresse physiquement Samia. Sous les yeux de leur fille de 4 ans, il lui assène coups de pieds, coups de poings et coups de tête. Puis, selon l'accusation, il la contraint par deux fois à un rapport sexuel.

Pendant les trois années de procédure et au cours du procès, l'accusé a souvent changé de version, reconnaissant partiellement les faits de violence mais niant avec constance le viol. Selon lui, leurs relations sexuelles le soir des faits étaient consenties.

Surmonter la honte

"J'étais énervé, je comptais pas les claques que je lui ai mises", a-t-il dit à la barre.

A la question de l'avocate générale: "Ce rapport, c'était pour vous faire plaisir ?", il répond :"C'était pour me faire pardonner". "C'était notre façon de se réconcilier", "Nos rapports, c'était comme ça", a-t-il expliqué avant d'admettre: "Apparemment, si je suis là, c'est qu'elle l'a fait à contre-coeur".

"Excuse-moi pour les violences que je t'ai faites, mais je ne t'ai jamais violée", a-t-il dit en conclusion des débats.

"Ce n'est pas parce qu'on est violent qu'on viole. ça arrive mais ce n'est pas toujours le cas", a déclaré l'avocate de l'accusé Me Céline Delegiewicz, demandant aux jurés de ne pas faire de son client "un exemple".

A l'ouverture du procès mardi matin, la victime avait refusé le droit au huis clos afin de "parler au nom de toutes ces femmes qui ont subi des violences" dans l'intimité du huis clos familial, selon son autre avocate Me Janine Bonaggiunta.

"Samia a surmonté sa honte d'être victime", a-t-elle ajouté. "Elle a eu beaucoup de courage" de dénoncer ces faits, rarement jugés devant les assises.

"Très souvent dans la tête des gens, et jusque dans la tête de certains magistrats, le viol conjugal est considéré comme un peu moins grave que le viol commis par un prédateur sexuel", a estimé en marge des débats Me Clotilde Lepetit, avocate de l'association "Ni putes ni soumises", qui s'était constituée partie civile.

"C'est un procès emblématique parce que Samia incarne le combat qui est le nôtre", a-t-elle ajouté pendant sa plaidoirie. "Ce qu'elle a vécu, c'est un grand classique de ce qu'on rencontre tous les jours."

Réagissant à l'issue de l'audience, Samia a exprimé sa satisfaction d'avoir été crue. "C'était important qu'on me croie. Je n'avais pas les moyens de me défendre physiquement (donc) je suis passée par la justice. C'est un aboutissement, une page qui se tourne et j'ai envie de passer à autre chose."

L'accusé, qui comparaissait libre, encourait vingt ans de prison.

Par Diane FALCONER© 2013 AFP
Source : http://www.lanouvellerepublique.fr/Tout ... al-1653645" onclick="window.open(this.href);return false;

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 Sujet du message : Re: Le viol
MessagePosté : mar. 29 oct. 2013, 11:28 
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Voila une condamnation qui montre que le machisme existe encore et toujours dans certains pays. :roll:
La pression fera-t-elle ré ouvrir un procès?
Citation :
Viol collectif au Kenya : les auteurs condamnés à... tondre la pelouse
Les défenseurs kényans des droits de l'homme sont vent debout contre les autorités locales qui ont condamné en juin dernier les six auteurs d'un viol collectif perpétré sur une adolescente de 16 ans à une très faible peine d'intérêt général. Ils ont simplement été obligés de tondre la pelouse d'un commissariat avant d'être relâchés...........
http://www.leparisien.fr/laparisienne/s ... 261657.php" onclick="window.open(this.href);return false;

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