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Par Simon Koch. Mis à jour à 11h58
Le service de stockage SkyDrive proscrit les films ou les images contenant de la nudité, même partielle. Microsoft promet de traquer les contrevenants, avec des conséquences très désagréables.
Microsoft fait la loi sur son Cloud, c’est normal. Aux internautes de voir s’ils veulent suivre.
Tous les géants de l’internet poussent les possesseurs d’ordinateurs à placer leurs données dans les nuages. Amazon, Google, Apple ou Microsoft, (MSFT30.80.20%) tous administrent un service de stockage à distance. Les premiers gigaoctets (Go) sont gratuits, puis il faut payer.
Le principe est simple. L’utilisateur place ses fichiers sur un serveur distant qui fait office de disque dur. Cela lui permet ensuite d’accéder à ses documents, vidéos, photos, depuis n’importe quel ordinateur ou terminal mobile.
Les détracteurs de l’informatique dans les nuages dénoncent des failles de sécurité potentielle, de même que la perte de contrôle sur ses données. Microsoft leur donne du nouveau grain à moudre, comme le révèle le site VentureBeat.
Dans les Conditions générales d’utilisation (CGU) de Windows Live, qui valent aussi pour le nuage SkyDrive, le géant informatique joue les pères la morale: «Vous vous engagez (…) à ne pas utiliser le service d'une façon qui expose des scènes de nudité de tout type, y compris de nu intégral ou partiel d'êtres humains ou non (bandes dessinées, photos artistiques ou mangas)».
Le film «Titanic», qui présente une scène de nu, sera-t-il banni du nuage? Plaisante VentureBeat. Et qu’en est-il des photos d’allaitement? Ou de reproductions d’œuvres d’art classiques? Microsoft promet en tout cas de traquer les contrevenants. Officiellement, il s’agit de lutter contre la pédophilie, et c'est tant mieux. Mais on trouve sur la toile des témoignages d’internautes remis à l’ordre pour des photos personnelles et coquines entre adultes consentants.
Le problème est triple. Premièrement, le géant informatique dicte aux utilisateurs ce qu’ils ont le droit de stocker dans un espace réputé personnel et privé. En plus de la nudité, Microsoft proscrit la violence gratuite, l’obscénité et la vulgarité. L’entreprise fait la loi sur son Cloud, c’est normal. Aux internautes de voir s’ils veulent la suivre.
Deuxièmement, qui dit traque, dit contrôle des contenus. Par qui? Par quel algorithme? Comment? Mystère. Côté respect de la vie privée, on repassera.
Enfin, SkyDrive est lié au compte Microsoft de l’utilisateur. Une suspension impliquerait une perte d’accès aux comptes Outlook, Office, Xbox360 et Windows Phone associés.
Cette interconnexion entre différents services est la même chez Apple. Ou chez Google: de Gmail à Drive et Android en passant par Google + et Google Play, un seul compte suffit. Perdre ce compte, c’est perdre gros.
Pour l’instant, SkyDrive est le seul nuage à être aussi restrictif. VentureBeat a comparé les conditions d’utilisation des autres services de stockage à distance. Et côté respect de la vie privée des utilisateurs, Dropbox et SugarSync s’en sortent le mieux.
(Newsnet)
Créé: 22.08.2012, 11h58