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 Sujet du message : Etre bigenre : kekcékça ?
MessagePosté : mar. 30 juil. 2013, 08:11 
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Enregistré le : mer. 24 juil. 2013, 11:43
Messages : 31
J'aimerais vous faire partager ce témoignage direct autour d'un phénomène peu connu qui est le bigendérisme.
D'abord, en voici la définition : http://www.t-vox.org/index.php?title=Bigender/Bigenre

Dans les faits ça se traduit (pour moi) par la sensation d'être une fille évoluant dans un corps d'homme, sans ressentir pour autant la nécessité d'un traitement hormonal et d'une opération, comme c'est le cas des transgenres, transidentitaires, transsexuelles. En fait, je ne désire pas cela car je suis déjà une femme... tout en étant un homme !

Le problème est que, vu de l'extérieur, cet état - tellement méconnu qu'il n'existe aucun forum, aucun blog sur le web pour en parler -, peut paraître d'autant plus incompréhensible qu'en tant que femme je n'ai aucune attirance envers les hommes, et qu'en tant qu'homme je ne suis attiré que par les femmes tout en ressentant le désir d'être pénétrée.

La, le bigenre n'est pas à 50% homme et femme. Selon les personnes, l'un ou l'autre des deux genres va prédominer. Cela ne se chiffre pas en pratiques, habitudes, mode de vie, on est les deux et on l'assume ou ne l'assume pas, on peut même s'en cacher de sa, son partenaire de crainte de déstabiliser son couple. Mais tôt ou tard ce qui est caché finit par resurgir d'une façon ou d'une autre. Si on peut bien le vivre avec l'autre, c'est génial. Si on le vit mal ou est contrainte de ne pas le vivre du tout, c'est l'enfer.

Conjuguer un mode de vie masculin avec des responsabilités d'homme, la masculinité qu'une partenaire est en droit d'attendre d'un mâle parce que la société est ainsi faite et que les conditionnements ont la vie dure, et une vie intérieure, une vie intime, une identité profonde de femme ; porter chez soi une jupe et se sentir bien, coudre et cuisiner, prendre soin de son corps, ressentir du plaisir à l'écoute de l'autre et au dialogue, à l'empathie, et en même temps agir en tant qu'homme, conjuguer les deux "rôles" dans une intimité où la partenaire qui est exclusivement femme va à un moment ou à un autre se sentir déstabilisée, en porte-à-faux, même si l'amour reste le plus fort ; toutes choses qui ajoutées, composent un quotidien qui peut vous vider psychologiquement. A moins de disposer d'une solide dose d'humour, on peut y laisser des plumes.

L'absolu, femme au sexe mâle mais féminine et pensant, vivant, réagissant en femme, avec qui je rêverais de m'accomplir en tant que femme puisque c'est le genre féminin qui prédomine chez moi, reste enraciné dans mon jardin secret.


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 Sujet du message : Re: Etre bigenre : kekcékça ?
MessagePosté : mar. 30 juil. 2013, 23:05 
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Enregistré le : mar. 30 nov. 2010, 09:58
Messages : 3736
Sexe et orientation sexuelle : Femme hétéro
Localisation : Jamais très loin
On trouve aussi la notion d'Intergenre (lue ici)
Citation :
'Intergendered' en anglais. Personne dont le genre n'est pas véritablement défini (ni homme ni femme), ou bien dont le genre varie. Tout le monde a le droit de se situer quelque part au beau milieu des genres, ou même totalement en dehors du spectre habituel des genres, loin des deux pôles homme ou femme. Ça existe (assez fréquemment même), ça ne fait de mal à personne, ce n'est pas une maladie, et ça apporte une perspective intéressante dans le débat sur le sexe social.


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 Sujet du message : Re: Etre bigenre : kekcékça ?
MessagePosté : mer. 31 juil. 2013, 08:24 
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Membre Discret
Membre Discret

Enregistré le : mer. 24 juil. 2013, 11:43
Messages : 31
Exact. Merci Omphale.
Citation :
Tout le monde a le droit de se situer quelque part au beau milieu des genres, ou même totalement en dehors du spectre habituel des genres, loin des deux pôles homme ou femme. Ça existe (assez fréquemment même), ça ne fait de mal à personne, ce n'est pas une maladie, et ça apporte une perspective intéressante dans le débat sur le sexe social.
On en a subjectivement le droit (qui prétendrait nous empêcher d'être ce que nous sommes ?), mais je ne suis pas sûre que les Inquisiteurs du XXIème siècle, dont les bibles sont les DSM IV & V (http://www.rue89.com/2013/04/26/dsm-tou ... aux-241811), et le CIM 10 (http://med-code.info/code/ca/fr/icd/2010/F64), dont la parole a valeur de verdict, ne considèrent pas cela comme une maladie, et je ne pense pas qu'avant un certain nombre d'années, nos sociétés d'influences latine, ancrées dans une morale judéo-chrétienne, et dont le fonctionnement est désespérément bureaucratique, voient nos différences comme un "plus".

On sait de quelle façon la société française a échoué à intégrer les populations issues de ce que les technocrates appellent "la diversité" depuis une trentaine d'années. Mais c'est là un autre débat... :grat:


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 Sujet du message : Re: Etre bigenre : kekcékça ?
MessagePosté : dim. 08 juin 2014, 17:33 
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Membre Timide
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Enregistré le : lun. 26 mars 2012, 10:44
Messages : 17
Sexe et orientation sexuelle : Homme-femme qui aime les femmes
Citation :
Le problème est que, vu de l'extérieur, cet état - tellement méconnu qu'il n'existe aucun forum, aucun blog sur le web pour en parler -, peut paraître d'autant plus incompréhensible qu'en tant que femme je n'ai aucune attirance envers les hommes, et qu'en tant qu'homme je ne suis attiré que par les femmes tout en ressentant le désir d'être pénétrée.
Bonjour,
Désolé je découvre ce sujet avec un peu (beaucoup) de retard.
En fait dans ce que tu décris il y a deux aspects bien distincts : l'identité de genre, et l'orientation sexuelle.
Question identité de genre, les choses sont finalement assez simples, tu as un corps d'homme, mais tu as le cerveau d'une femme, au moins en partie. Par contre, ta masculinité et ta féminité n'entrent pas suffisamment en conflit pour que tu ressentes le besoin de modifier ton corps et/ou ton apparence physique.
Concernant ton orientation sexuelle tu parles de ton attirance exclusive pour les femmes et de ton désir d'être pénétrée. Ça me semble signifier que c'est la femme qui est en toi qui aime les femmes, autrement dit que cette femme est lesbienne. Je crois que c'est cela qui est le plus difficile à vivre et à faire comprendre à ceux à qui l'on est amené à en parler.
Est-ce ainsi que tu ressens les choses ? ou bien est-ce que je me trompe sur toute la ligne ?


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