J’apprécie beaucoup les travesties matures.
D’abord parce que j’aime les femmes matures (merci d’ailleurs à Vassilia de m’avoir transmis ce goût).
Peut-être aussi parce que mes premières expériences réellement travesties m’ont été inculquées par un monsieur assez âgé, puissante figure du patronnat Français.
J’avais relaté ici:
viewtopic.php?f=12&t=637&start=90 ma toute première expérience (homo)sexuelle au collège, encore qu’ayant clairement été désignée comme « fille » au sein de notre « couple », je n’avais même pas conscience que ce fût une relation « homo ».
Lorsque Fabien est parti du collège, c’était déjà le temps du lycée. J’y ai eu une copine…bof.
Elle n’était pas du tout aussi mature que moi sexuellement, alors j’essayais d’y aller doucement: roulage de pelles, pelotage, cunilingus…
Mais elle ne prenait pas du tout notre relation au sérieux et ça s’est arrêté là.
Et puis moi de mon coté ne voyais pas du tout ne plus jamais porter de lingerie féminine, sucer des queues ni me faire enculer.
Mais bon. Dans cet établissement de bourgeois cathos débiles, j’étais au « régime sec! »
Et puis le bac est venu. Et la fac juste après! Cette libération! Ah! La Sorbonne! Ces soirées étudiantes où les gays et travs ne se cachaient pas du tout! Quelle libération! Le Marais! Ces bars où un « coup à boire gratuit » était si facilement possible…moyennant… un « coup gratuit » d’autre chose…
Néanmoins, je ne me sentais pas « exactement » à ma place chez les gays. Tout simplement parce que les gays sont des garçons qui aiment les garçons: actifs, passifs, ils sont souvent « autoreverse » comme on disait dans les années 90.
Et moi je ne me sentais bien qu’en tant que « bottom », « sub », soumis. La libération de ma sexualité a fait remonter mon goût pour la lingerie, l’uro, les couches, le pipi-culotte, la soumission, et finalement le travestissement.
Beaucoup de gars avec qui j’ai couché ont fini par me reprocher de ne pas me laisser sucer, ne de pas vouloir les prendre. Puis j’ai eu droit à des reproches sur mon goût pour la lingerie féminine: j’aimais bien les jock-straps, qui laissaient mon cul bien accessible, mais il faut le dire, je préférais les strings, rose si possible, et la dentelle…
J’ai perdu beaucoup de beaux garçons comme ça, qui finissaient par se détourner de moi, souvent avec cet argument, qui se répétait tout en devenant à chaque fois plus précis « écoute coco, j’aime les garçons…et toi… » ils avaient souvent du mal à finir leur phrase.
« Et moi ». « Je n’en suis pas un ».
La réponse est venue lorsqu’un groupe d’amis gays (ici amis s’entend par le fait que j’étais déjà passé à la casserole avec tous), à la terrasse d’un très célèbre bar du Marais, un soir, pour se moquer de moi, m’ont suggéré d’aller draguer un vieux travesti, maquillé comme une voiture volée, habillé de manière très caricaturale.
Ces idiots, en se moquant de moi comme cela, m’ont rendue très triste. Ça tombait bien, le vieux travesti avait l’air très triste en buvant doucement son verre de Lillet blanc.
Entre cette tristesse commune et la provocation des garçons que j’avais envie de relever juste pour les envoyer chier, j’ai été parler à cette « drôle de dame ».
On s’est trouvé plein de points communs.
Je croyais que c’était juste un monsieur qui faisait le tapin par manque d’argent ou de drogue… ces clichés que l’on voyait dans les années 80 ou 90…
Non. « Elle » ne manquait pas d’argent. C’était même un patron de média, figurant au who’s who, qui émargeait à 80 000 euros par mois (!!!) mais qui se sentait incroyablement seul. Sa femme savait depuis des années qu’il se travestissait, et l’acceptait parfaitement, pourvu qu’il satisfasse à son grand train de vie. D’ailleurs, elle ne le trompait même pas avec d’autres hommes: elle s’était entouré d’une « cour » de garçons homosexuels plus ou moins jeunes, qui l’emmenaient faire toutes sortes d’activités, mais pas sexuelles: ballades à cheval en amérique du sud, randonnée en scandinavie, etc, etc.
D’ailleurs, son mari avait interdiction de « taper » dans le cercle d’amis de Madame. Il m’expliqua qu’il aimait profondément sa femme, et qu’elle assurait l’aimer en retour. Mais leur amour était purement platonnique, puisque lui, son truc, c’était d’enfiler de la lingerie pour sucer des mecs et se faire sodomiser.
Je trouvais son histoire incroyable.
Et pourtant, toujours son immense tristesse dans sa voie, en terminant ses phrases.
Je crois que malgré sa femme, son Conseil d’administration, son formidable réseau professionnel, et ses parties de sexe torride en travestie, c’était quelqu’un qui se sentait toujours incroyablement seul, incapable de se réjouir de la richesse de sa vie.
Nous sommes partis ensemble, il a voulu me prendre par la main. J’ai pris sa main et l’ai plaquée sur l’une de mes fesses, et j’ai commencé à onduler du cul, en espérant que la bande de petits cons qui avaient voulu se moquer de moi en m’envoyant lui parler soit estomaqués.
Il a immédiatement compris mes goûts et mes besoins. Il m’a apprit à me travestir, il a payé une grande partie de mes vêtements de femme, quasiment toute ma lingerie, mon épilation intégrale, mes premiers godes, plugs, ma premiére cage de chasteté, mon premier speculum. Il a exaucé tous mes désirs en matière de découverte des couches et de l’urophilie, en matière de soumission et de désirs BDSM.
En quelques semaines je suis devenue sa petite amie, j’ai pris modèle sur lui pour la féminisation. Comme contrairement à moi il n’avait aucun scrupule à être parfois actif, il a été un merveilleux amant, et même mieux que cela puisqu’il m’a présenté à beaucoup d’homme qui m’ont sexuellement comblé.
Il me « prétait » souvent à ses amis (j’utilise des guillemets, car c’était complètement un jeu entre nous: c’était moi qui était demandeuse, et lui qui me satisfaisait en me faisant passer pour « sa » salope qu’il prêtait à ses amis, en mode « Julia, mon ami Maurice n’a personne pour lui tenir compagnie en ce moment, je lui ai promis de lui prêter une belle pouliche pour lui vider les couilles. Rends-toi donc à cette adresse, 14h précise! Enfile une tenue sexy! »
Et moi, je m’habillait limite en soubrette, je mettais mes sous-vêtements les plus sexys: beaucoup de dentelle, de rose, de blanc, de rouge, et j’allais « tenir compagnie » à l’ami en question pendant une journée, une semaine, quinze jours: certains m’utilisaient également comme soubrette pour entretenir leurs appartements luxueux, d’autre ne me traitaient que comme une poupée gonflable, un plan cul facile, un vide-couille, un « jouet » à « essayer ».
J’adorais lorsque Jean (Joséphine, de son nom féminin), me racontait que tel ami avait été satisfait de moi, les récits salaces que ses amis lui faisaient sur moi, ou lorsqu’il me montrait les photos qu’ils lui avaient envoyé: des polaroïdes de moi, le visage couvert de sperme, le cul dégoulinant de semence chaude sur ma dentelle rose, un chibre aspergeant mon maquillage waterproof d’urine, mes fesses rougies par un martinet dans une couche toute jaune de pipi…
Que de bons moments nous avons passé pendant les 5 ans qu’a duré notre aventure…
Il a malheureusement été terrassé par un AVC à 70 ans.
J’ai gardé d’excellentes relations avec sa femme, à qui il m’avait présenté, travestie. J’ai gardé également contact avec beaucoup de ses amis à qui il m’avait « prétée », et nous nous amusons toujours, régulièrement.
Mais j’ai gardé une profonde tristesse de la disparition de Jean. Son épouse m’avait supplié de venir à l’enterrement « en fille ou en garçon, ne t’en fais pas, ça n’a aucune importance » m’avait-elle dit.
Mais je n’ai pas pu. J’ai attendu que le cimetière se vide. J’étais en garçon, en costard impeccable lorsque je suis allé porter sur sa tombe une couronne simple marquée « à mon ami ». Ça a été le jour le plus triste de ma vie.
Beaucoup de travestie matures ne comprennent pas qu’un trentenaire comme moi ( et à fortiori lorsque j’étais dans la vingtaine) soit attirée par des personnes très agées, qui plus est travesties. Je ne compte plus les « oh merci, mais j’ai des miroirs chez moi, je ne suis pas si belle » qui ont répondu à mes compliments sur leur physique. il a fallu, souvent, que je les « travaille au corps » pour qu’elles comprennent qu’elles m’attirent vraiment: fellation très appuyée, en jouant de la langue sur leur gland, en tachant de garder le « eye contact »; garder leur semence en bouche en les regardant comme une vilaine petite fille jusqu’à ce qu’elles m’ordonnent d’avaler…
Onduler du cul, garder mon oeillet le plus serré possible pédant la sodomie pour qu’elles sentent à quel point j’avais envie d’elles…
Demandes provocatrices, remarques très aguicheuses…
Je sais maintenant que même une trav très mâture abimée par la vie, la méchanceté des gens et une profonde solitude peut toujours être amadouée.
Travs matures, je vous aime
Juliapisse
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